Alors que les Berguois sont partis à la conquête de l’étranger (le film vient de remporter le prix du public au festival du film français de Los Angeles), certains membres de l’équipe de « Bienvenue chez les Ch’tis » ont le succès quelque peu amer. Et s’apprêtent à réclamer leur part du gâteau.
Alors que la folie du Nord ne cesse d’envahir notre bonne vieille gaule (la une du Nouvel Observateur de jeudi 17 avril, une journée spéciale Ch’tis sur I>Télé décidée par la patronne Valérie Lecasble…) , celle-ci aurait-elle un peu tourné la tête des membres de l’équipe du film ? Avec plus de 18,5 millions d’entrée, en sept semaines d’exploitations, selon les derniers chiffres disponibles, les recettes sont inespérées et colossales. Selon Le Point, qui détaille le contrat de Dany Boon, ce dernier touchera une somme record grâce à une clause d’intéressement illimitée. Mais si les euros rentrent dans la caisse, ils ne vont pas dans toutes les poches.
Ainsi Alexandre Charlot et Franck Magnier, co-scénaristes du film avec Dany Boon, s’interrogent. Le 11 mars, dans une interview à l’Express, Dany Boon semblait quelque peu ramener la couverture à lui. Il déclarait ainsi à propos de ses deux compères scénaristes : « ils m’ont rejoint une fois la structure finie. J’avais besoin d’eux pour peaufiner des situations, des personnages secondaires, et avoir un regard extérieur, justement. Je sais ce que je veux, mais je reste très à l’écoute des conseils. »
Contacté par Bakchich, Alexandre Charlot et Franck Magnier s’étonnent de ces propos. « Dany est venu nous voir, il avait environ 40 pages, soit 30 minutes de film. Il avait envie d’être épaulé pour travailler la structure. On a vraiment travaillé ensemble. On lui a proposé une histoire. Lui a retravaillé. C’est bien sûr un film d’auteur, car Dany portait ce film en lui depuis longtemps, mais c’est en même temps un travail à 6 mains. » Les trois scénaristes se sont expliqués au téléphone depuis. Dont acte !
Mais cette anecdote prend un peu plus d’épaisseur à la lumière des enjeux financiers précités. Alexandre Charlot et Franck Magnier ont touché 100.000 euros chacun pour leur participation au film. Ils n’ont pas signé de clauses d’intéressement. Mais, à en croire des cinéphiles avertis, il peut être d’usage dans le cinéma français de revoir les contrats des uns et des autres après un succès inattendu. Ce fut le cas, par exemple, pour Trois hommes et un couffin…
Alexandre Charlot et Franck Magnier confirment : « On compte un peu sur l’élégance des producteurs de Pathé et de Dany Boon. » Pour l’instant, point d’élégance à l’horizon. Les deux scénaristes n’ont pas eu de nouvelles de la fête qui devait avoir lieu pour les 15 millions d’entrées et ils ont appris qu’il y aurait une montée des marches à Cannes en lisant le Parisien… D’ici que des avocats s’en mêlent !
De son côté, Kad Mérad, l’acteur principal du film, n’est pas trop mal logé, quoique… Toujours selon Le Point, ses « clauses d’intéressement sont limitées. Outre sa rémunération d’acteur et une avance de 144 000 euros, le succès du film lui permet de toucher un premier bonus, assez modeste : 45 000 euros au bout de 1,5 million d’entrées. Puis Kad Merad a perçu 0,135 centime par entrée jusqu’à 4 millions de tickets vendus, soit un total de 337 500 euros ». Raisonnable, il est vrai. Mais pas suffisant pour l’acteur eu égard au succès du film. Celui-ci viendrait donc de toucher un complément de la part de Pathé, co-producteur du film. Ni l’acteur, ni les producteurs, contactés à plusieurs reprises par Bakchich, n’ont souhaité commenter nos informations.
Après les "beaufs" du splendide, les Dany Boon, Kad Mérad et autres rappliquent. Que quinze millions de français se soient précipités voir un film aussi indigent que son créateur me laissent sans voix.
Il est vrai que le phénomène "chti" largement relayé dans les média y est pour beaucoup.
Personnellement, l’audience d’un film ne mesure en rien l’intelligence des hommes mais participe en l’occurrence d’une entreprise d’abrutissement.
Le succès de ce nanar est significatif d’une civilisation à la dérive. Dans "Scènes de la vie future" , texte publié en 1930, G.Duhamel instruisait à juste titre le procès de ce cinéma "divertissement d’ilôtes, un passe-temps d’illettrés, de créatures misérables, ahuries par leur besogne et leurs soucis. C’est savamment empoisonnée, la nourriture d’une multitude que les puissances de Moloch ont jugée, condamnée et qu’elles achèvent d’avilir." Monsieur BOON s’enrichit en monnaie sonnante et trébuchante mais appauvrit intellectuellement ses compatriotes.
merci pour ces propose justes et pleins de bon sens
de la part d’un chti de lens qui ne comprends pas l’engouement pour ce nanar..
a chaque discussion a propos de ce film mes amis me prenent pour un fou. je ne comprends pas comment on peu se permettre d’aimer ce film ???