Les juges devraient boucler fin février leur dossier de listings trafiqués. Il se murmure qu’ils auraient dans leur besace bien peu d’éléments solides contre Villepin, reconvoqué ce jeudi 31 janvier. Seule nouveauté de l’affaire, le forcing que mène un habitué des prétoires pour entrer dans le dossier. Tout ça pour ça…
Les innombrables parties civiles de l’affaire Clearstream, qui représentent une partie des noms accolés à de faux comptes de la banque luxembourgeoise, ont été surprises d’être convoquées, début février, pour une audience de la chambre de l’instruction du TGI de Paris. Étrangement, cette missive ne précisait pas la raison de ce branle bas judiciaire.
En fait, un particulier du nom de Jacques Bidalou, habitué des palais de Justice, s’estime, pour d’obscures raisons, lésé par la diffusion du faux listing Clearstream et s’étonne que la justice n’ait pas accepté sa constitution de partie civile. Une affaire Bidalou en perspective ?
Marchands d’armes, grands flics, mafieux russes, personnalités politiques, dont un président de la République du nom de Sarkozy… Les quelque deux cent cinquante personnalités dont le nom figure sur le fameux listing constituent le club le plus sélect de France. Et le procès, avec quelques vedettes du barreau, sera du dernier chic. Du coup, ils sont nombreux, parait-il, à tenter, mais sans succès, de se porter partie civile.
Seul souci dans la préparation de ce show judiciaro-politique, les coupables risquent de manquer à l’appel. Après des kilomètres de perquisition, les juges d’Huy et Pons tournent en rond. Qui a fabriqué les fameux listings ? Où se cache l’inspirateur de cette machination ? Mystère ! Il se murmure dans l’entourage des magistrats que peu d’éléments resteraient dans leur besace contre Villepin. Dans ce cas, Lahoud et Gergorin pourraient - sauf rebondissement de dernière minute - se retrouver seuls sacrifiés sur le front judiciaire. Tout ça pour ça…
Une nouvelle convocation de Dominique de Villepin, ce jeudi 31 janvier, dissipera-t-elle ces interrogations ? Pas sûr. A l’époque, l’ancien Premier ministre n’avait pas prévenu son frère ennemi du gouvernement, Nicolas Sarkozy, de l’existence de ces listings ; et ce n’est pas bien en effet de ne pas aider ses petits camarades. Mais Villepin savait-il pour autant que ces listings étaient falsifiés ? Rien dans l’instruction des deux juges de l’affaire Bidalou, pardon Clearstream, ne le prouve.
De l’affaire Bidalou à l’affaire Bidon ?
On a connu Nicolas Beau moins timoré dans ses analyses. Le vrai scandale est que la presse se soit laissée embarquée avec une telle candeur dans une politique de déstabilisation du 1er Ministre par son rival politique, politique qui a conduit à son élimination et au résultat que l’on sait aujourd’hui (un adolescent refoulé tyrannique et incompétent au pouvoir)
http://artypunk.wordpress.com/2007/08/07/villepin-pendu-a-un-crochet-de-boucher-par-sarkozy/
Salut. Petit rappel nécessaire : cette "affaire" Clearstream est la SECONDE affaire concernant cette charmante chambre de compensation luxembourgeoiso-bancaire.
Le PREMIERE affaire - dirai-je la vraie, tant la seconde semble une comédie pathétique - concerne les dévulgations du fonctionnement de la société par Denis Robert. cf http://ladominationdumonde.blogspot.com/
A propos de chambre de compensation, comment va Euroclear, citée par ailleurs sur ce site, et qui est supposée contrôler les marchés mais qui n’a rien vu ( ?) de l’affaire Société générale ?
Disons-la plutôt mal nommée. C’est avant tout une affaire EADS, et elle n’est pas pour tous qu’une "comédie pathétique".
Comment imaginer qu’autant de personnages aussi haut placés et disposant de moyens d’investigation aussi impressionnants se soient impliqués dans la farce s’ils n’avaient eu bien plus monstrueux à cacher ou escamoter ?