Nicolas a enfin trouvé son âme sœur ! Comme lui, Carla connaît l’art de contrôler son image, d’instrumentaliser les médias et de balancer la petite phrase qui nourrira les tabloïds.
Nicolas et Carla, c’est d’abord un joli coming-out à Disneyland : « On est très amoureux, on ne se cache pas, mais on ne s’affiche pas non plus », lance la belle Italienne aux rares journalistes présents. Simple et efficace, comme l’est l’image d’Épinal de cette journée magique au pays de Mickey. Les « clichés » montrent Carla, son fils Aurélien et sa maman au côté du président. Une famille traditionnelle à quelques jours de Noël… il ne manquait plus que le sapin au tableau. Une image maîtrisée et assumée : le lendemain elle donne sans hésitation son feu vert au journaliste de l’Express Christophe Barbier pour publier les photos.
Le journaliste est d’ailleurs un ami, et il n’est pas le seul. L’ex-mannequin est maline et sait les chouchouter. Pour la promotion de son premier album « Quelqu’un m’a dit » en 2002, elle les reçoit dans son appartement du boulevard Saint-Germain et ne laisse rien au hasard. « Elle offre le café, le salon laisse apparaître les signes de sa reconversion : un piano Steinway, une guitare espagnole adossée au canapé, un numéro des Inrockuptibles – en guise de Vogue », remarque alors un journaliste du Monde. Pour ne pas être comparée à une Ophélie Winter ou autre bimbo du top 50, Carla Bruni rend légitime sa reconversion par la voix du sang. Née à Turin en 1968 d’une mère pianiste et d’un père compositeur richissime, Alberto Bruni-Tedeschi, avec sa famille elle quitte l’Italie pour la France en 1973 par peur des enlèvements par les brigades rouges. Dans toutes ses interviews, elle ne manquera jamais de rappeler ses racines musicales et ancestrales.
En vrai pro de la communication, elle se sert aussi des medias pour régler ses comptes. Comme en mars 2004, lorsqu’elle fait la une de Paris Match enamourée avec son compagnon Raphaël Enthoven. Une couverture qui tombe à point nommée pour remettre à sa place l’ex-femme de Raphaël, Justine Lévy. La fille de BHL vient alors de publier son premier livre, Rien de grave, qui dresse un portrait au vitriol de l’ancienne mannequin, racontant comment l’accorte Carla est passée du lit de l’éditeur Jean-Paul Enthoven, à celui du fils, Raphaël Enthoven. On y apprend, entre autres coups bas, que la brune enjôleuse ne devrait sa beauté qu’aux milles et une retouche d’un bistouri. En librairie, le livre fait un tabac, tandis que Carla en fait une maladie ! Elle menace même les journaux d’un papier bleu s’ils s’en font écho ; une main de fer dans un gant de velours…
Avec 2 millions d’exemplaires vendus, son album est un succès. Car Carla Bruni a du talent, dont celui de changer d’image : pour balayer celle d’une mannequin sans cervelle, elle a cassé son look branché pour revêtir celui d’une jeune femme sage et simple. Sur les plateaux télé, fini les talons hauts et le maquillage des podiums, elle affiche une frange enfantine, un visage sans fard et une salopette ample, n’ayant plus pour seul accessoire qu’une guitare en guise de sac à main. Étonnante métamorphose pour une femme aux charmes avérés. Quand en 1997 elle mettait fin à sa carrière de mannequin, la jeune Italienne de 29 ans comptait déjà à son actif un palmarès d’amants tout droit sortis du Who’s who : Eric Clapton, Mick Jagger, le multimilliardaire Donald Trump, les acteurs Kevin Costner et Vincent Perez, l’avocat Arno Klarsfeld. Une panoplie parfaite de croqueuse d’hommes qu’elle assume à pleines dents : « Je trahis volontiers les hommes », déclare-t-elle en 2004.
Si Nicolas Sarkozy n’a donc pas de leçon de communication à donner à Carla Bruni, lui risque fort d’en prendre une belle par sa nouvelle chérie !
Il est clair qu’il vient de commettre son premier gros faux pas.
Il faut noter qu’il n’est pas politique (apparemment). Puisqu’il veut évacuer le politique par l’irrationnel, le people, la démagogie…, il succombera par là : la surenchère est lancée et le sommet bientôt atteint…