La finance mondiale est en crise. Des banques tombent. Les dirigeants politiques n’ont pas de solution. Heureusement qu’il y a DSK.
Exilé à Washington à la direction générale du Fonds Monétaire International (FMI), Dominique Strauss-Kahn vient de faire un retour tonitruant en France : la « une » et deux pages du Journal du Dimanche. Une couverture aux petits oignons. D’abord une grande interview réalisée par Claude Askolovitch, nouveau rédacteur en chef qui abandonne pour un moment la chasse aux antisémites pour se plonger dans le bain de l’économie.
Sous le titre « Mon plan pour l’économie mondiale », DSK évoque surtout la nécessité d’une « régulation » de l’économie mondiale. Une idée révolutionnaire à l’heure où les Américains se lancent non seulement dans la régulation mais découvrent aussi les joies des nationalisations (Fannie Mae, Freddie Mac et AIG pour ne citer que ceux-là). Convaincu d’avoir la solution à la crise actuelle, DSK se laisse interroger gentiment par Asko sur le thème « qui va mener cette réforme ». Comme si la réponse n’était pas évidente. « Le Fonds monétaire international peut le faire », n’hésite pas à dire DSK. Les gouvernements de la planète, tous les gouvernements, pas seulement ceux des pays riches, ont intérêt à se servir du FMI pour cela. Nous avons été créés en 1944 comme une sorte de service public mondial. Nous sommes les gardiens d’un bien public global : la stabilité financière, au service de l’économie. En 1944, ce qui menaçait, c’était l’anarchie monétaire.
Aujourd’hui, il faut faire face, en plus, à l’anarchie financière : l’opacité, la cupidité, l’irresponsabilité d’un système qui s’est développé sans rapport avec l’économie réelle… La finance doit être contrôlée. « Nous sommes prêts à le faire si on nous en donne le mandat. Nous sommes dans notre rôle, et je le revendique ». DSK, sauveur de la planète ? Attention, Super Sarko va être jaloux. Une fois qu’il aura sauvé la planète, que pourrait bien faire DSK ? Pas la peine de chercher. Le JDD vous l’annonce en exclusivité mondiale : 34% des Français plébiscitent notre ami de Washington pour être le candidat des socialistes à l’élection présidentielle de 2012. Selon ce sondage de l’Ifop, 30% des sympathisants socialistes sont du même avis, soit davantage que pour Bertrand Delanoë et Ségolène Royal (26% chacun).
Les esprits chagrins voient là une belle opération de communication. Certains y voient même un renvoi d’ascenseur d’Arnaud Lagardère (propriétaire du JDD), dont la famille n’a pas eu trop à se plaindre lors de la constitution d’EADS par DSK et Lionel Jospin. Ce sont des jaloux. Comme si les grands professionnels du journalisme comme Christian de Villeneuve (directeur du JDD) et Askolovitch pouvaient se faire dicter leur conduite.
Dimanche 28 septembre, dans une grande interview de Dominique Strauss-Kahn à laquelle le Journal du Dimanche consacrait sa couverture, Claude Askolovitch, nouveau rédacteur en chef de l’hebdo dominical, n’y est pas allé avec le dos de la brosse à reluire. DSK, patron du FMI depuis un an « est désormais attendu par les siens : un messie virtuel qui reviendra un jour, peut-être, pour sauver Solférino. Et tout cela sans rien dire, sans rien faire ! Simplement l’absence. » (…) « En comparaison [aux éléphants du PS], Strauss-Kahn, même à distance, resplendit. » (…) « Mais il rappelle que tout le monde veut réguler : Lula, Zapatero, Brown, Sarkozy… Et lui, bien sûr. DSK a été l’un d’eux, l’un des grands, ou presque : tout est dans ce « presque ». Il le sera ? Mais le messie ne sait pas s’il reviendra un jour. » De quoi contenter l’exilé de Washington.
Asko, journaliste cohérent
Si l’analyse s’appuie sur un sondage, publié le même jour dans le JDD, qui place DSK en tête des candidats socialistes pour la présidentielle de 2012, il faut saluer la cohérence de Claude Askolovitch qui, en matière de compliments strauss-kahniens, n’en est pas à son coup d’essai.
Ainsi, alors qu’il officiait au Nouvel Observateur, le journaliste eut, plusieurs fois, l’occasion de dire ce qu’il pensait du « messie » socialiste. En février 2007, il prenait la défense de DSK, tout juste éliminé par son camp de la course à la présidentielle : « On avait oublié, parce que le zapping est notre malédiction, l’extrême cruauté du traitement infligé à Strauss-Kahn et Fabius lors de la compète interne du PS. Les deux mecs, éparpillés façon puzzle, dépouillés de leurs fiefs et de leurs ambitions, par une guerrière ayant rallié tout l’appareil et les notables du vieux socialisme – et qui se payait en plus le luxe de se faire plaindre, tant elle avait souffert des méchancetés machistes de ses rivaux… », s’indignait-il.
En septembre 2007, alors que Nicolas Sarkozy parvenait à imposer Strauss-Kahn à la tête du FMI, le bon Askolovitch se réjouissait de cette nomination dans les colonnes de l’hebdo : « C’est là que la force de conviction et la polyculture de DSK peuvent jouer. Il n’a pas de problème de compréhension culturelle avec les Anglo-saxons, ce social-démocrate européen a des contacts en Chine, et, spontanément, il se sent en affinité avec les Latinos. » Le coup de foudre devint manifeste quand, dans l’hebdo, il déclara : « Strauss-Kahn pense une idée à la minute. Depuis qu’il est parti en campagne, il est redevenu le DSK d’il y a dix ans. Le Strauss de ses années Bercy, l’inventeur de l’optimisme français. » Après Eric Besson et Rachida Dati, à quand un livre d’entretien avec DSK ?
Gari John
DSK nous parle de fracture sociale et de pauvreté mais gagne 496 280 Dollars par an, c’est à dire env. 30 fois le smic.
En réalité la supposée popularité de ce type tient plus de la complaisance des médias à son égard qu’à ses trés hypothétiques qualités d’homme politique. Toute sa carrière nous montre que ce type est fasciné par le pouvoir et l’argent, de plus il est sympatisant actif de l’idéologie ultra-nationaliste et raciste sioniste (ce qui fait beaucoup de points communs avec le p’ti sarko).
Le pied d’hestal surfait de ce gros capitaliste ultra-libéral est en carton pate.
En clair pas grand chose à voir avec l’esprit républicain et humaniste. Quand à sa posture de sauveur, il ne lui manque plus que les stigmates, vraiment grostesque.
Quand à son copain de loge, le castra askolovitch pas besoin d’en dire plus, ce type est à son image, répugnant, hystérique, et surtout totalement immature.