« Choc », le magazine généreusement illustré de Lagardère media, est la dernière victime de la lubie maison : le caviardage. Une double page du journal a été retirée juste avant la mise sous presse. Une étrange lettre reçue par Sarko Ier, président de son état et "frère" d’Arnaud Lagardère y était dévoilée.
Dur métier que d’être le « frère » du Président Sarkozy. Si Arnaud Lagardère s’enorgueillit d’une telle proximité avec Nicolas, la gestion de ces relations fraternelles lui cause bien du souci.
C’est même devenu un métier à plein temps. Soit celui de prévenir une nouvelle « connerie » des innombrables publications qui peuplent son empire de presse « Lagardère Active média ». Soient 2,2 milliards de chiffres d’affaires et un nombre conséquent d’irresponsables prêts à tout pour l’augmenter : en vendant du papier ! Au risque parfois de faire basculer Arnaud du statut de frère à celui de « faux frère ».
Faut-il rappeler les épisodes précédents ? La photo de Cécilia et de Richard Attias en une de Match ; la censure d’un article dans le JDD signalant que la future première dame de France avait omis de voter pour son mari de candidat. Puis de nouveau dans Match, le lifting imposé aux bourrelets présidentiels. Parfois Arnaud Largardère s’implique personnellement. Ainsi lorsqu’il s’agit de dissuader Claude Durand, PDG des éditions Fayard, (groupe Hachette ) de publier une biographie de Cécilia.
Cette semaine l’équipe de veilleurs au grain d’Arnaud a fait arracher in extremis une double page du magazine Choc pourtant fin prête pour l’imprimerie (comme l’atteste notre joli document ).
En 2005 Marianne présentait Choc comme « Le triomphe du journal pour ceux qui ne savent pas lire. »
Quelques-uns de ses rédacteurs savent quand même un peu lire et l’un d’entre eux s’est appliqué à déchiffrer le courrier manuscrit que le Président emporte sous son bras d’un pas guilleret au sortir du Conseil des ministres ce 12 septembre. Rien qui ne concerne stricto sensu la sécurité nationale. Ni plan d’invasion de l’Iran, ni consignes pour pendre haut et cour Jean–Claude Trichet le Président de la banque européenne.
Juste un petit mot bien affectueux adressé par l’un de ces milliers de français qui profitent des congés pour écrire au chef de l’État. En l’espèce, le (ou la) correspondant(e) [1] écrit du Maroc et s’apprête à découvrir le climat vivifiant d’Essaouira.
Fort urbainement, le rédacteur en chef de Choc, Christophe d’Antonio a appelé la rédaction pour démentir« le caviardage » de la double page. Et assure à Bakchich que celle-ci « n’a pas été censurée ». En fait, « comme l’enquête n’a pas abouti et que nous n’avons pas découvert qui avait écrit cette lettre nous avons décidé de ne pas passer le papier, comme nous décidons au moment du bouclage de ne pas en passer d’autres ». Soit. Pour sa part, Bakchich maintient l’intégralité de ce qui a été décrit, à savoir que l’article prévu a été zappé au dernier moment du chemin de fer du journal destiné à l’imprimerie.
« J’ai l’impression de ne pas t’avoir vu depuis une éternité et tu me manques. Jeudi on part faire notre virée à Essaouira pour mon (illisible). Mais j’aimerais bien réussir à te voir la semaine ou le week-end suivant. Millions de Besitos. » Comme le notent les aimables confrères de Choc – et leurs savoureuses légendes qui égratignent la censure au JDD – la missive a le don de donner le sourire au bien-aimé président. Mais qui ne l’aurait pas à la simple évocation d’Essaouira ?
Le porte parole de l’Élysée a précisé ce matin qu’« aucune pression » n’a été exercée sur Choc et que la fameuse lettre vient en fait d’Isabelle Balkany et qu’elle était adressée à Cécilia. Le mot illisible était donc « anniversaire », Mme Balkany allant fêter ses 60 ans au Maroc…
Autrefois « Mogador », ce petit port de pêche sur l’atlantique a inspiré bien des artistes. Et notamment l’ancien guitariste du groupe Téléphone Louis Bertignac auteur d’ « une fille d’Essaouira ».
Inch’allah c’est aussi le mot d’ordre qui n’a pas tardé à s’emparer de l’AFP (auteur du cliché) lorsque est tombée la ferme consigne de rapatrier – fissa – les exemplaires en circulation.
[1] soumis à un graphologue ami de Bakchich, notre expert est formel : « l’auteur de ce courrier n’est pas Angela Merkel »
Personnellement, j’estime que environ les 3/4 des médias français sont inféodés d’une manière ou d’une autre à Sarkozy. Que ce soit par le groupe de financiers milliardaires qui sont trop proches du pouvoir ou par infiltration en placant des potes à des postes-clé.
Impression gratuite ?
Alors, que l’on m’explique pourquoi la vidéo du G8 de 2007 qui donnait à penser que NS soit ivre, ait mis une semaine entière à être diffusée en France par les médias, alors qu’elle était déjà partout dans le monde et qu’elle circulait très intensément sur internet.
Cette manipulation des médias et de l’opinion publique n’est pas acceptable. J’ai la profonde conviction que Ségolène Royal a raison en ce qui concerne la mainmise du clan Sarkozy sur la presse et sur la France. Ils s’apprêttent à faire main basse sur EDF et le nucléaire, alos qu’on coupe partout dans les acquis sociaux, y compris dans la formation et la santé.