Sur LCP , à « Questions d’infos », voici Patrick Balkany, député-maire UMP réélu à Levallois au premier tour et présenté comme « ami très proche du Président ». Autant dire un pilier du régime, quelque chose comme un grand chambellan, un chef porte-flingue ou un sous-vizir officieux.
A chaque question sur le bilan politique de ce premier tour des municipales, cette ex-vedette de la chronique judiciaire des Hauts de Seine assène ce refrain : tout va bien au royaume de Sarkoland. Des errements, des erreurs du côté du Palais ? « C’est le tempérament du Président ». Comprenez : on n’y peut rien, c’est immuable, comme le Mont Blanc ou la mer des Sargasses. Agacé par les critiques (anormales), excédé par la contradiction (inconvenante), irrité par le débat (superflu), ce parrain du 9-2 ravive quelque chose d’archaïque qu’on croyait enterré depuis le gaullisme et l’Union soviétique : une parole officielle que le messager peut répéter en boucle pendant des heures.
Pas franchement bousculée par des journalistes bien élevés qui, en cas de non-réponse, passent gentiment à la question suivante, la Chose ne retrouve un semblant d’humanité qu’à propos de Neuilly, quand il s’agit de flinguer Devedjian, patron de l’UMP, président du Conseil général des Hauts-de-Seine. Dans la ville natale de Sarkozy, cet ennemi intime du couple Balkany (Madame est vice-présidente dudit Conseil) a commis « la grave erreur » d’investir officiellement l’ignoble Fromantin aux dépens du gentil Teulé « qui fait partie de la famille ». On sent alors que cela se terminera en vendetta…
Mais non, sur la fin, abandonnant toute colère, Balkany retrouve la joie de vivre à propos du petit Jean Sarkozy, élu aux dernières cantonales. L’ami du Président ne tarit pas d’éloges sur le fils du Président. Au comble de l’extase, il nous livre même cette révélation : « il est plus mûr que ne l’était son père à 21 ans ». Ah bon ? Est-ce à dire que le Petit va flinguer les Balkany et plus vite que ça ?
"…Apparemment, à la fin de ce grand tour, on serait ainsi tenté de répondre « oui » à la question posée dans le titre : « La raison du plus fort : y a-t-il des Etats voyous ? » Oui, n’est-ce pas, il y en a, mais plus qu’on ne pense et ne dit, et toujours plus. C’est là un premier retournement.
Mais voici le dernier retournement, le tout dernier. Le tout dernier tour d’une volte, d’une révolution ou d’une revolving door. En quoi consiste-t-il ? On serait d’abord tenté, mais je résisterai à cette tentation aussi facile que légitime, de penser que là où tous les Etats sont des Etats voyous, là où la voyoucratie est la cratie même de la souveraineté étatique, là où il n’y a que des voyous, il n’y a plus de voyous. Plus de voyous. Là où il y a toujours plus de voyous qu’on ne le dit ou le fait accroire, il n’y a plus de voyous. Mais au-delà de cette nécessité intrinsèque, en quelque sorte, de mettre hors d’usage le sens et la portée du mot « voyou », dès lors que plus il y en a moins il y en a, et que le « plus de voyous », « plus d’Etats voyous » signifie deux choses aussi contradictoires, il y a une autre nécessité de mettre fin à cette appellation et de circonscrire son époque, de délimiter le recours fréquent, récurrent, compulsif que les Etats-Unis et certains de leurs alliés ont pu y faire. … " Jacques Derrida
Non il n’est pas trop tard il faut toujours voter…
A ce niveau de corruption organisé il ne reste qu’a les supprimer ! Si j’avais vingt ans en sachant ce que l’on sait…
Que vivent les enfants d’Action Directe…
Il n’y a que cela qui leur fait peur !
Cette démocratie est bien trop… Modération dit-il ou avez vous vu qu’ils se modérent eux ?