Une réunion houleuse dans le bureau du procureur de la République, Jean-Claude Marin, que « Bakchich » révèle, permet au Nouvel Obs d’éviter une perquisition. En attendant la convocation chez les flics du journaliste auteur de l’info sur le vrai-faux SMS de Sarko à Cécilia
Le sanctuaire de la gauche caviar sera préservé ! Dans le cadre de l’affaire dite du « SMS », la justice parisienne s’abstiendra en effet, selon les infos de Bakchich, de faire perquisitionner jusqu’à nouvel ordre les locaux du Nouvel Obs, soupçonné d’avoir divulgué un prétendu texto de Sarko Ier à sa Cécilia, lui promettant d’annuler son union avec la belle Carla si son ex revenait. Visé par une plainte pour « faux, usage et recel » déposé par le président, l’hebdo - et plus précisément, Airy Routier, l’auteur du papier – n’a donc pas besoin de faire le ménage dans ses dossiers. Les flics de la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP), chargés de l’enquête, n’iront pas fouiner dans son ordinateur professionnel.
C’est le résultat d’une réunion houleuse qui s’est tenue dans le bureau du procureur de Paris, Jean-Claude Marin, en fin de semaine dernière. Après s’être empressé d’ouvrir une enquête préliminaire sur plainte de Sarkozy, le très docile proc de Paris avait réuni ses adjoints chargés de superviser les investigations pour envisager la suite des opérations. Surprise : un vent de fronde déclenché par les substituts, emmenés par le vice-procureur Cordier, s’est levé contre la procédure inédite diligentée par Sarko. Plainte mal rédigée, contournement du droit de presse, mise à mal de toute la jurisprudence sur le droit de l’information : la décision d’ouvrir une enquête préliminaire a été sévèrement critiquée pendant la réunion. « Elle constitue un dangereux précédent », juge un haut magistrat.
Il ne croit pas si bien dire. Un autre avocat, conseil de l’ami trader de Jérôme Kerviel, le responsable du krach de la Générale, s’y est déjà engouffré. Il vient lui aussi de porter plainte pour « faux », au pénal, contre le même Airy Routier, coupable à ses yeux cette fois d’avoir publié des extraits de la correspondance électronique entre son client et Kerviel ! « Si on poursuit sur la plainte du président, on est obligé de poursuivre aussi dans ce deuxième cas, s’alarme un magistrat. A moins de passer pour des laquais serviteur d’une justice à deux vitesse ».
L’argument, soulevé pendant la réunion n’a ébranlé qu’à peine les convictions du procureur Marin. « On ne peut rien y faire. Pour le président, on est obligé de poursuivre », a-t-tranché, se rappellant sans doute que son « chef » s’appelle Rachida Dati, la favorite du régime. « Peut-être, mais si vous voulez une perquisition dans le journal, ouvrez une information judiciaire et confiez là à un juge d’instruction, s’est insurgé, en substance, le substitut en charge. Moi, je ne prendrais pas le risque de me couvrir de ridicule dans cette affaire ». Marin a pris bonne note. La perquise est reportée aux calendes grecques. En attendant, seule la convocation du journaliste dans les locaux du Château-des-Rentiers est prévue pour le moment.
Cruelle défaite pour le procureur Marin ? Certes en reculant, le proc a perdu la face devant ses troupes. Mais, dûment briefé par Thierry Herzog, l’avocat du président, il sait aussi qu’il n’y avait rien a trouver dans les locaux de l’Obs. Pas le moindre texte reproduisant le contenu du prétendu SMS. Pas le moindre échange de mails intéressant l’enquête, à l’exception peut-être des échanges entre Airy Routier et la société des rédacteurs de l’Obs soucieuse de trouver des trésors d’arguments pour le défendre. Car dans l’entourage de Sarkozy, l’affaire est très claire : Routier n’a intercepté aucune communication entre le locataire de l’Elysée et son ex-femme. Mais simplement reproduit une rumeur popularisée par l’un de ses informateurs. « On sait très bien de qui il s’agit, fanfaronne Thierry Herzog auprès des nombreux journalistes qui constituent sa cour. Et on s’en fout complètement ! On veut simplement que Routier avoue que son info était totalement bidon ». Sous-entendu : s’il s’allonge, il échappe à la garde-à-vue. Et le président retire sa plainte, incident clos. C’est simple la justice selon Sarko…
Excusez moi, je suis un couillon de droite, j’habite en province, je ne comprends pas tout.
Pouvez vous me confirmer qu’une carte de presse autorise son détenteur à écrire ce qu’il veut, sans produire de preuve, même lorsque la justice le réclame ?
Si oui, on a vraiment la gauche la plus bête du monde. Le journaliste du nouvelobs n’avait quà dire que Mr sarkozy était pédophile, ça marche à tout les coups !