L’engagement de l’acteur dans la secte était connu. Mais on ignorait à quel point celle-ci gouvernait sa vie et sa carrière. C’est chose faite avec la biographie choc que le journaliste anglais Andrew Morton vient de consacrer à la star de « Mission impossible ». Un bouquin qui énerve au plus haut point les disciples de Ron Hubbard.
C’est l’histoire d’un homme de petite taille, très connu, fasciné par le pouvoir et l’argent, qui accumule les divorces, déclare sa flamme à sa nouvelle conquête devant les caméras et veut instaurer une nouvelle civilisation. Fastoche, c’est… Eh bien, non, raté, il ne s’agit pas de Nicolas Sarkozy, mais de l’acteur Tom Cruise, à qui le journaliste anglais Andrew Morton, déjà auteur d’une remarquable biographie de Diana, vient de consacrer une enquête dévastatrice « Tom Cruise , sa vraie histoire ». Un livre qui déclenche l’ire de l’acteur. Ses avocats réclament pas moins de 25 millions de dollars à Andrew Morton.
Au cœur du bouquin, bien sûr, l’engagement de la star dans les rangs de la scientologie, secte qui, aux Etats-Unis, a pignon sur rue, essaimant jusqu’aux légendaires studios d’Hollywood. Un engagement sans lequel la scientologie ne serait plus aujourd’hui que l’ombre d’elle-même. C’est du moins la thèse défendue par Morton.
La saga commence en 1986. Ron Hubbard, le fondateur de la secte vient de mourir. L’organisation est en perte de vitesse. Le fisc est à ses basques. Quelques années plus tôt, les scientologues n’ont pas hésité à cambrioler les bâtiments de plusieurs administrations fédérales pour contrer les investigations des fonctionnaires du Trésor. Mal leur en a pris. Descente du FBI, arrestation et condamnation des principaux dirigeants, recrutement en panne, caisses vides…
David Miscavige, un gamin, de 26 ans, élevé dans la secte, prend la tête de l’organisation. Quand il apprend qu’une starlette scientologue, Mimi Rogers, vient de mettre le grappin sur l’acteur, il comprend qu’il tient là l’instrument de la résurrection de l’église de Scientologie. A 24 ans, Tom Cruise est déjà au zénith. Top Gun, blockbuster à la gloire des pilotes américains, inonde les écrans de la planète. Le recruter devient une question de vie ou de mort.
Tom commence à fréquenter la secte. David Miscavige suit personnellement les relations du couple. Pas trop difficile. L’essentiel de l’enseignement scientologue repose sur « l’audition », une thérapie à mi-chemin entre la cure psychanalytique et la confession catholique. Résultat, aucune parcelle d’intimité du couple n’échappe à la secte. Un excellent moyen de pression en cas de besoin…
Bientôt Miscavige et Cruise sont inséparables. Rien n’est trop beau pour Tom. Il séjourne dans les propriétés les plus secrètes de la secte, s’adonnant au tir avec son nouvel ami, tandis que les adeptes satisfont le moindre de ses caprices.
En 1990, Nicole Kidman remplace Mimi Rogers dans le cœur de Tom. Ni une ni deux, celui-ci l’aiguille vers la scientologie. Miscavidge est aux anges. Il a deux locomotives pour le prix d’une. Mais l’actrice finit par prendre ombrage de l’omniprésence de la secte. Surtout, elle n’entend pas confier aux scientologues l’éducation de ses enfants. Le couple divorce. Pénélope Cruz succède à Kidman. Profondément catholique, celle-ci refuse à son tour de rejoindre la scientologie. Nouvelle rupture.
Au fil des ans, l’adepte dilettante s’est converti en prosélyte intransigeant. Un fanatisme que l’attentat du 11 septembre 2001 a renforcé. C’est peut-être dans le décryptage de cette métamorphose que le livre de Morton est le plus éclairant : Cruise et les scientologues voient dans la chute des Twin Towers le signe annonciateur de la fin du monde. Monde qu’eux seuls, bien évidemment, peuvent sauver. Ils sont en état d’urgence. Et le gentil Tom tombe le masque.
Dès lors, il ne rate pas une occasion de vanter les bienfaits de la scientologie - comme dans la video ci-dessous que la secte a tenté, ces dernières semaines, de faire interdire - et de mettre son influence au service de l’organisation.
En 2003, il est ainsi reçu par le sous-secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Richard Armitage, l’un des proches de Colin Powell. L’acteur est venu l’alerter sur les difficultés des scientologues en Allemagne. Nos voisins considèrent en effet que les buts de l’organisation sont contraires à la constitution et projettent de l’interdire.
Un an plus tard, au mois d’août, dans le cadre d’une tournée européenne en faveur de la scientologie, Tom rencontre, à Bercy, Nicolas Sarkozy, alors ministre des finances. Le futur président de la République soutient que la scientologie n’a jamais été évoquée au cours de l’échange. Cruise affirme le contraire. Le surlendemain, la star est à Madrid pour inaugurer le nouveau siège de la secte.
C’est aussi le début des dérapages. Il pète les plombs en direct devant les caméras d’un des plus célèbres talk show de la télévision américaine, celui d’Oprah Winfrey à Chicago. Des millions d’américains le voient bondir sur le canapé, en proie à une véritable crise d’hystérie avant qu’il ne traîne de force sur le plateau sa dernière conquête, Katie Holmes.
Sa carrière cinématographique épouse au plus près les intérêts de la secte. La menace d’une interdiction se précise en Allemagne ? Qu’à cela ne tienne, Tom Cruise court y tourner un film dont le scénario est loin d’être anodin. « Walkyrie », dont la sortie est prévue en octobre 2008 sur les écrans français, retrace le complot fomenté contre Hitler en juillet 1944 par le colonel Claus Von Stauffenberg, et d’autres officiers allemands antinazis. Devinez qui incarne le méritant colonel ? Tom bien sûr. Allez après ça accuser la secte d’être une organisation totalitaire, elle qui dégomme l’incarnation du mal sur les écrans !
« Contrairement aux politiciens, les stars comme Tom Cruise ne sont comptables devant l’opinion, ni de leurs opinions, ni de leurs actes, écrit Morton en conclusion. Les médias sont tout simplement ravis de les avoir devant leur caméra ou sur leur couverture (…) Sans doute incombe-t-il aux médias, aux pouvoirs publics et à l’opinion d’opposer aux déclarations de Tom Cruise davantage de scepticisme et de rigueur ». On ne lui fait pas dire.
Cet article est mal construit. La vidéo chez Oprah est juste une vidéo fun, et en aucun cas "un pétage de plomb, début de dérapage"
La vidéo où il parle de la scientologie est beaucoup plus inquiétante, et montre bien qu’il est dogmatique sur la question
Sinon, concernant la scientologie, les etudiants Parisiens se rappelle certainement les tracts distribués dans le Quartier Latin pour vous amener à remplir un questionnaire de 200 questions assez personnelles et vous vendre La Dianétique de Ron Hubbard.
Mais le pire, c’était leur couverture à l’Ecole du Rythme, où ils faisaient travailler des professeurs de musique sans les payer et en exploitant les pauvres pigeons qui venaient apprendre la musique. Un de mes amis profs de guitare a mis plusieurs années à leur échapper
Cet article du nouvel observateur vient confirmer l’article du canard enchaîné quant aux plans de Sarkozy et ses amis
Il faut vraiment que les médias mettent la pression pour empêcher ce pays de sortir de son statut de laicité
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20080204.OBS8769/polemique_sur_la_lutte_contre_les_derives_sectaires.html Polémique sur la lutte contre les dérives sectaires
Polémique sur la lutte contre les dérives sectaires NOUVELOBS.COM | 04.02.2008 | 12:47
Le ministère de l’Intérieur veut relancer la lutte contre les dérives sectaires, mais envisage de supprimer l’actuelle mission de lutte contre les sectes. Ce projet, paradoxal, vient alimenter les polémiques soulevées par les discours de Nicolas Sarkozy prônant une "laïcité positive".
Un rassemblement des Témoins de Jéhovah à Lyon (Sipa) La ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie, a organisé lundi matin 4 février une réunion de travail confidentielle, rassemblant notamment les directeurs généraux de la police nationale, de la gendarmerie et des représentants de préfets, avec, pour objectif de renforcer la lutte contre les dérives sectaires. Paradoxe : la réunion arrive au moment où la ministre envisage de supprimer la mission de lutte contre les sectes, la Miviludes, révèle lundi le quotidien Le Parisien. L’Union nationale de défense des victimes des sectes parle de victoire du "lobby sectaire".
Juger les croyances a posteriori
Reprenant le concept de "laïcité positive" mis en avant par le président de la République Nicolas Sarkozy, Michèle Alliot-Marie a réaffirmé dans une interview donnée lundi au Parisien qu’elle privilégie une stricte lecture de la loi 1905. "La laïcité garantit que nulle ne puisse être pénalisé du fait de ce qu’il croit. Si certains ont une conception de la laïcité qui est l’intolérance à l’égard de certaines croyances, ce n’est pas la mienne", a-t-elle déclaré. Il s’agit donc de sévir a posteriori en cas d’actes répréhensibles avérés, et non de juger les croyances a priori, a-t-elle ajouté. Cette nouvelle approche des différentes croyances et mouvements religieux en France, inaugurée par Nicolas Sarkozy, tranche avec celle qui prévalait depuis 1995. Cette année-là, une commission parlementaire avait repris en effet une note des renseignements généraux pour pointer du doigt 172 sectes en France.
La Miviludes va-t-elle disparaître ?
Selon les informations du Parisien, l’Elysée souhaite fondre l’actuel outil de lutte contre les dérives sectaires, la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), dans une entité unique de "défense de tous les droits" qui accueillerait aussi le défenseur des enfants et la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde). A la Miviludes, on ne confirme cependant pas cette rumeur.
Une victoire du " lobby sectaire"
La présidente de l’Union nationale de défense des victimes des sectes (UNADFI) Catherine Picard s’alarme de ce qu’elle considère être une victoire "du lobby sectaire". "Le débat sur les témoins de Jéhovah est en train d’être banalisé", ajoute-t-elle dans l’interview qu’elle donne lundi au Parisien. Les Témoins de Jéhovah sont déjà enregistrés comme "association culturelle", prévient-elle. Ce n’est en revanche pas le cas de la Scientologie, qui n’a jusqu’à présent pas eu intérêt à demander le statut d’association culturelle car celui-ci l’obligerait à se soumettre à des contrôles fiscaux et à la surveillance des préfets. Nicolas Sarkozy avait reçu l’acteur Tom Cruise, qui se positionne comme le porte-parole mondial de la Scientologie, à Bercy en août 2004 alors qu’il était ministre de l’Economie et des Finances. Nicolas Sarkozy avait plus tard reconnu ne pas avoir "d’opinion arrêtée" sur une organisation pourtant présentée communément comme sectaire.
Parce que soit la vidéo est un faux grossier, soit cette video a été enregistrée par un vidéaste amateur, n’ayant pas pu synchroniser le son et l’image….
Mais je pencherais personnellement pour une autre hypothèse, certes hasardeuse : la vidéo originale a été "trafiquée" par la Scientologie, histoire de la décribiliser