Sarkozy, l’économie, la grande presse…De belles histoires pour enfants
Il y a quelques années, Vladimir Poutine, le sympathique président de toutes les Russies, avait eu cette forte pensée : « j’irai chercher les terroristes tchétchènes jusque dans les chiottes ». Beaucoup moins aventurier mais tout aussi sympathique, notre bien-aimé président, Super Sarko, a déclaré récemment à propos de la conjoncture économique plutôt faiblarde : « j’irai chercher le point de croissance qui manque ». Quand ? Où ? Comment ? Ce grand timide ne l’a pas dit. Mais, il n’a pas hésité à remontrer les biscottos, qu’il a moins saillants que son homologue russe, en première page du Monde de samedi dernier : « Je veux 3 % de croissance ». De telles sorties sont-elles destinées à faire se gondoler l’Europe entière ? On ne le sait pas mais toujours est-il que nos voisins se tiennent toujours les côtes. Même le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui méchamment taclé par le timonier de l’Élysée, n’a pas hésité à dire qu’il ne commentait pas « les propos tenus en l’air » au prétexte que Super Sarko s’était exprimé devant quelques journalistes dans l’avion le ramenant de Hongrie.
Riez, bonnes gens. Ce n’est pas ce qui va perturber les journalistes français. Eux ont compris que le timonier de l’Élysée était le plus grand, le plus beau et le plus fort de tous les dirigeants de la planète. D’ailleurs, ils ont traité avec un souverain mépris l’initiative d’une association demandant une « journée sans Sarko ». Il faut dire que les médias français sont encore sous le charme. Prenez Philippe Ridet, certainement le plus zélé de la bande. Dans Le Monde (15/09), celui qui se vante de tutoyer Super Sarko nous offre une page entière sur son idole.
Pour dire quoi ? Pour nous expliquer que « tous les matins, Nicolas Sarkozy réaménage son emploi du temps du jour. De l’art et de la manière d’être partout et de monopoliser les médias ». Le tout sous le titre accrocheur : « Le président tout-info ». Tout occupé à cirer les chaussures de Super Sarko, Ridet, dont on se demandait ici même il y a quelques mois s’il ne postulait pas au poste de porte-parole de l’Élysée, se déchaîne. Premier scoop : « Loin de la France, il (Sarko évidemment) a le sentiment que les choses lui échappent ». On comprend tout. Ce n’est pas notre tonitruant président qui a décidé de se faire offrir des vacances de milliardaire (22 000 euros par semaine la location d’une villa gigantesque) aux États-Unis. Il y a été contraint. Par qui ? L’intrépide Ridet ne nous le dit pas.
Dans ce récit à la gloire du grand homme, il nous livre un deuxième scoop : « Pour décrypter, analyser, expertiser, il faut du temps. Et quand celui-ci se présente enfin, le président est passé à un autre sujet et la presse à une autre polémique ». Et là, on comprend tout. Si les journalistes ne font pas leur travail, ce n’est pas parce qu’ils sont serviles ou paresseux ou fascinés par Super Sarko (ou les trois à la fois ?). Non. Si nos vaillants reporters politiques n’arrivent pas à « décrypter, analyser et expertiser », c’est tout simplement parce qu’ils n’ont pas le temps. Peut-être pouvons nous leur suggérer une solution : transformer les quotidiens en mensuels, les hebdos en trimestriels, les journaux de radio et de télé en magazines. Mais après tout, ils peuvent continuer à cirer les chaussures de notre président bien-aimé. Cela donne une occasion de rigoler à ceux, de moins en moins nombreux, à s’intéresser encore à ce que rapportent nos médias.
J’ai adoré PPDA l’affabulateur, se qualifiant de journaliste libre, il a rappelé avoir a osé dire à Sarkozy qu’il ressemblait à un petit garçon
mazette !!!!quelle insolence venant de ce journaliste au Cv impressionnant Aucune réaction de Montebourg !
http://www.dailymotion.com/video/xgayi_chez-fog-arnaud-montebourg
Plusieurs manquements à la déontologie journalistique de Patrick Poivre d’Arvor sont célèbres (règles éthiques du journalisme).
1991 : Le plus fameux est sans conteste l’interview truquée de Fidel Castro, diffusée le 16 décembre 1991. Cette interview ayant été réalisée avec Régis Faucon, PPDA en a rejeté à plusieurs reprises la responsabilité sur son confrère, après que ce dernier eut quitté TF1 Le trucage avait été démonté le mois suivant la diffusion par le magazine Télérama et le journaliste Pierre Carles.
1996 : le 10 janvier il est condamné en appel dans le procès Michel Noir-Pierre Botton, pour recel d’abus de biens sociaux, à 15 mois de prison avec sursis et 200 000 francs d’amende (30 800 €uro).
On lui a aussi reproché un match de football entre amis qu’il a pu jouer au Parc des Princes grâce à ses relations à la mairie de Paris, match révélé par le même Pierre Carles (il assure cependant " ne jamais accepter de cadeaux des politiques " dans le film Pas vu pas pris de 1998 de Pierre Carles ).
Par ailleurs ses relations mondaines innombrables et sa vie privée ont fait de PPDA un sujet habituel de la presse à scandales, à laquelle il a consacré un livre avec Éric Zemmour, Les Rats de garde
La marionnette (nommée par dérision de ses initiales « PPD ») est devenue la seule à présenter le journal satirique des Guignols de l’info depuis 1989 sur la chaîne de télévision Canal+.
Ses lâchetés devant les puissants et complaisances à l’égard du pouvoir et de l’info spectacle en font une des têtes de Turc favorites des réalisateurs et scénaristes dont Bruno Gaccio. C’est l’imitateur Yves Lecoq qui lui prête sa voix
Encore un cas d’école du beau journalisme français qui pourrait être abordé de la soirée-débat du 4 octobre 2007 qui se tiendra à Paris, au Musée social, dans le VIIe arrondissement…
j’ai lu ce passage dans un autre article
"Quant à Hervé Gattegno, il a intégré la rédaction du Point. Il a récemment commis un long article sur… le général Rondot, que FOG, patron de la rédac, n’a pas encore jugé bon de publier. On se demande pourquoi"
FOG(franz olivier giesbert ) est en manque "de personnel officieux "depuis qu’il a mit au chômage Marc Francelet, "le dealer d’articles de complaisance et autres " articles journalistiques de désorientations "bien rémunérés" …
Marc francelet sans poste officiel à la rédaction du Point, ne co-signait pas les articles qu’il soufflait ?"bénévolement" ?
Quel journaliste d’investigation, pourra croire que FOG, qui sait tout des coulisses des hautes sphéres de notre belle république, ignorait les activités de Francelet au sein de sa rédaction ?…
Je lis tous ces articles sur ces affaires touchant au pouvoir d’une république dirigée par la voyoucracie agréée.
Mais, si les voyous en cols blancs ont de beaux jours devant eux, c’est quand même grâce à une bonne partie des journalistes et à certaines rédactions qui entretiennent le système non ?
Séparation des pouvoirs ? Concentration des pouvoirs, liberté de la presse menacée que veulent dire ces mots juste en prenant quelques exemples
Le Point et le Monde "emploient" des journalistes tels que Marc Francelet sans que
cette confrérie ne s’exprime clairement en dénonçant de telles pratiques.
( peur de ne pas passez chez FOG pour vendre leurs pamplets ?)
La journaliste politique du Figaro va interviewé Sarko dans sa chambre
La journaliste politique du Point rejoint le staff de Sarkozy
Hollande pratique "la reflexologie" sur les pieds d’une journaliste politique de Direct8-Paris Match (Bolloré-Lagardère)
-Ocrkent hurle aux machos sur Canal +, sans se sentir géné d’animer une émission politique sur notre télévision publique, alors que son époux est Ministre dans le gouvernement de sarkozy, elle a eut droit aux mêmes "libertés" sous Mitterrand.
Un article nous révéle avant le second tour,l’affaire de l’appartement de Sarko, Chabot a Sarko sous la main pas un mot, en lisant cette perle de Yasmina Raza On comprend que Chabot prête à s’assoir sur les genoux de Sarko ne peut pas lui poser de questions génantes.
Arlette Chabot
« –Entre, Arlette, viens, viens ! Pendant un court instant, je crois qu’il invite Arlette Chabot à venir s’asseoir sur ses genoux ne soit pas enclin à lui poser des questions facheuses.
Le croit-elle aussi ?
Elle parvient miraculeusement à s’immiscer entre lui et Jeanne-Marie, la plus jeune fille de Cécilia. Ils sont curieusement collés et elle s’efforce de rester droite.
–Dis-donc toi, lui dit-il, si tu souris pas après une émission pareille, quand est-ce que tu souris
Tous ses exemples choquants n’ont pas soulèvés de vrais débats par cette coorporation.
Je n’entends que des journalistes s’inquiéter pour leur indépendance :
"Face à cette situation d’une extrême gravité, les syndicats de journalistes ont décidé pour la première fois depuis 15 ans de se rassembler pour passer à l’action. Ils appellent les journalistes et les citoyens à s’engager avec eux pour gagner la bataille de l’indépendance", écrit dans un appel commun l’intersyndicale, réunie depuis 14h au Cape (Centre d’accueil de la Presse étrangère) à la Maison de Radio France ."
J’espère que le débat abordera la question sur les agissements de certains journalistes ou des rédactions qui fabriquent ce système d’asservissement au pouvoir et une certaine presse de merde…
Pourquoi les journalistes n’envoient pas "ballader (leur) rédacteur en chef, (leur) directeur de l’informations et (leurs) actionnaires" ?
Ben parce que, comme vous sans doute, et des millions de gens, ils sont salariés et qu’ils tiennent à leur job !
Croyez vous que les journalistes ne sont pas comme tout le monde et n’ont pas besoin d’un boulot pour vivre ? Vous croyez qu’ils font çà bénévolement ?
Non, la seule solution sera… la grève générale des rédactions, comme en 1968. Et encore, là aussi, nombre d’entre eux avaient payé chèrement leur courage.
Certes, le Syndicat national des journalistes (SNJ) a prévu de publier le 4 octobre ses propositions pour renforcer l’indépendance de la profession. Cela suffira-t-il ?
Non, sans doute, car la seule indépendance possible, c’est celle du type "canard enchaîné", "backchich", "betapolitique" ou "rue 89" : la propriété du média à ceux qui le fabrique.
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