« Regardez, c’est Rachida ! ». Candidate de l’UMP dans le 7è arrondissement, la Garde des Sceaux sillonne les rues du très chic arrondissement parisien et goûte avec plaisir à son nouveau statut de vedette.
Les heureux habitants du 7ème arrondissement de Paris l’ont sûrement déjà croisée au supermarché ou à l’épicerie du coin. Impossible de la rater. On peut la suivre à la trace tant elle provoque des attroupements et des exclamations de surprise à chacune de ses apparitions. Autographes, photos, fleurs, regards mouillés d’émotion… C’est plus en rockstar qu’en candidate pour les municipales que Rachida Dati fait campagne dans le 7ème pour l’UMP. Madonna n’a plus qu’à aller se rhabiller, en Dior de préférence, pour provoquer un tel effet.
Sur le marché de l’avenue de Saxe, rue de Verneuil, rue du Bac ou rue Cler, qu’elle sillonne le week-end escortée du maire UMP sortant Michel Dumont, numéro 2 sur sa liste, les clients des terrasses de café ne s’habituent toujours pas à la voir débarquer avec ses tenues chics et son aréopage de militants bien mis.
Les jeunes couples BCBG qui peuplent l’arrondissement n’en croient pas leurs yeux et se donnent des coups de coude. Eberlués, ils voient la Garde des Sceaux se frayer un chemin entre les tables de bistrot. Le murmure grossit : « Regardez, c’est Rachida ! » Telle une vrai pipole, à l’instar de Carla et de Cécilia - en somme, toutes les femmes qui entourent Sarko - dans la rue, on interpelle la ministre de la Justice par son prénom.
Sans gants dans le froid hivernal, elle signe des autographes à la pelle, directement sur les tracts, ça sert à ça. Et comme une big star, elle inscrit juste son nom. Pour la spéciale dédicace, il faudra repasser.
D’autres, plus avisés, font carrément le pied de grue, depuis plusieurs heures, avec leur appareil numérique à la main, pour entrevoir leur idole et se faire prendre en photo à ses côtés. Cela ne risque pas d’arriver au maire sortant, et encore moins à la candidate d’opposition, la socialiste - mais diplômée d’HEC et ex-banquière, on est dans le 7ème quand même - et quasi inconnue Laurence Girard. Eux n’ont pas ces soucis-là.
Dans une telle euphorie, pas question de parler de la carte judiciaire ou des délinquants récidivistes. Les passants s’exclament devant « son élégance », louent « sa beauté ». Elle sourit, beaucoup, se prête de bonne grâce au jeu du star-system, mais parle peu. Elle a du prendre des cours avec Johnny, autre rocker et Sarkophile notoire : une vedette doit savoir garder une part de mystère, quand bien même elle n’a rien à dire, ce qui revient souvent au même.
D’idole, il n’y a qu’un pas pour devenir icône. Vous avez un problème ? Sainte Rachida s’occupe de tout. Elle charge les militants de prendre vos coordonnées et elle jure, la main sur le cœur : « On vous rappelle ». Sauf qu’à certains, on ne la leur fait pas : « Vous m’avez déjà dit ça la dernière fois, et personne ne m’a téléphoné ! »
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Quand Rachida Dati a voulu rejoindre la gauche
Désolée mais la question de fond est bonne, on ne peut pas devenir Magistrat en ayant des membres de sa famille ou des proches impliqués dans certains milieux
Même si les plus grands voyous ont des cols blancs et autorisent les mafieux avoir pignon sur rue…
SES 2 FRERES SONT EN PRISON, et elle même n’a pas rendu les vêtements prêtés par Yves Saint Laurent pour son voyage aux Etats Unis. Elle a reçu une assignation d’un avocat du groupe PINAULT . (voir le "Canard" du 6 févier n° 4554) Recel de frusques ???
Qui vole un oeuf vole un boeuf dit-on