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Peter Brook n’a pas le goût du péché

théâtre / dimanche 19 avril 2009 par Pascal Marion
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Peter Brook adapte 27 des 154 « Sonnets » de Shakespeare aux Bouffes du Nord. Et Zavatta déçoit dans son dernier spectacle.

Coup de chapeau, d’abord, au public parisien : on est toujours surpris de le voir accourir aux spectacles joués en langue originale. Comprend-il tout ? Donne-t-il le change ? Mystère.

C’est bien sûr dans le texte original qu’il fallait interpréter ces poèmes, mais on ne saurait trop conseiller aux spectateurs de (re)lire les Sonnets avant la représentation, ou de venir avec un exemplaire bilingue. A moins d’avoir été élevé en anglais de la Renaissance. Cela dit, on a tout loisir de suivre la traduction française qui s’inscrit sur les murs de l’avant-scène car les deux comédiens, assis la plupart du temps, lisent le texte, qu’ils tiennent à la main. C’est là le principal défaut du spectacle : on aurait aimé que Peter Brook lui donne un peu plus de chair.

Car c’est un Shakespeare frémissant, tantôt amoureux d’un jeune homme, tantôt d’une femme, qui se livre ici, dans un des plus beaux textes jamais écrits sur l’amour. Apparemment, les deux comédiens, Natasha Parry et Bruce Meyers, partagent cette envie de chair. On les sent bridés, chacun dans son registre. A quoi bon utiliser deux grands interprètes shakespeariens, à l’anglais - leur langue maternelle - si délicieux, pour les river à leur feuille de papier ? On entend passer de trop loin la passion du grand Will, et son cortège de tremblements, de mensonge, de haine, d’envies de meurtre. Dommage. Même le dégoût de la chair, dans lequel tombe Shakespeare quand il a trop souffert, même le désir d’immortalité pour et à travers l’être aimé méritaient du corps. L’accompagnement musical de qualité, pièces de Couperin adaptées au piano et à l’accordéon par Franck Krawczyk, ne parvient pas à combler ce manque.

Avec qui y aller ? Avec son prof d’anglais.

Que dire en sortant ? « C’est fou comme les Sonnets éclairent les grandes scènes d’amour du théâtre shakespearien. »

Love is my sin, Sonnets de Shakespeare, adaptation théâtrale de Peter Brook, avec Natasha Parry et Bruce Meyers. Théâtre des Bouffes du Nord, 37 bis, boulevard de la Chapelle, 75 010 Paris. Tél. : 01 46 07 34 50.

Zavatta, l’enfance de l’art

Tant pis pour nos rêves d’enfant, que Warren Zavatta, petit-fils du grand Achille, fracasse allègrement. Sa bonne idée ? Nous montrer que son enfance à lui, au cirque, fut aussi rasoir que s’il avait grandi dans une famille de fonctionnaires. Seul l’environnement change – et encore.

« Quand on n’a ni casier judiciaire ni malformation, on n’a rien à faire dans un cirque », rappelle le petit. Passent donc les nains, les femmes à barbe, les coussins péteurs, qui masquent un peu le trafic de coke que la caravane Zavatta organise entre la Sicile, fief du clan, et Amsterdam. Pépé Achille s’en met plein le nez rouge. La mère de Warren, danseuse anglo-canadienne, rame à se faire accepter car elle n’est pas du milieu. Et ce crime de lèse-romano qu’elle commet ! Forcer son mari à acheter un pavillon à Bobigny, quand la famille se glorifie de cinq siècles de nomadisme ! Warren Zavatta déborde d’énergie, mais son one-man show s’enlise car pas assez construit. Il faudrait davantage de ruptures de rythme, qu’il cède moins aux facilités et qu’il exploite vraiment ses bonnes idées. Ça manque de muscle, malgré son corps d’athlète.

Avec qui y aller ? Votre ado, en rupture scolaire. Pour lui passer son envie d’Ecole du cirque.

Que dire en sortant ? « La rusticité des circassiens, c’est quand même quelque chose. »

Warren Zavatta, Ce soir dans votre ville. Théâtre Trévise, 14 rue de Trévise, 75 009. Tél. : 01 45 23 35 45. Le lundi soir seulement.


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