A l’heure du Goncourt, clin d’oeil dans le rétro à Michel Houellebecq, qui dézinguait Bakchich dans une correspondance avec l’incontournable intello médiatique à la blanche chemise (IMBC) aka BHL.
Gloire à Michel Houellebecq ! Le voici entré au Panthéon de la littérature française, honoré du Prix Goncourt 2010 pour "La Carte et le Territoire", dont nous vous avions donné le mode d’emploi. Nous nous souvenons aussi avec émotion que Houellebecq et son ami BHL avaient donné un peu de visibilité (certes acrimonieuse) à notre modeste site, dans leur immense ouvrage "Ennemis publics" paru en 2008.
Bernard-Henri Lévy
« Je prends un exemple. Ce site Internet qui répond au nom de Bakchich et qui s’est fait une spécialité de diffuser de prétendues informations qui sont, en réalité, des pures diffamations et où vous avez un vrai nid, pour le coup, d’ennemis communs à vous et à moi. Eh bien je lisais hier ou avant-hier, dans Libération, qu’ils n’ont plus les moyens de payer leurs « informateurs » et qu’ils sont au bord de la faillite. Alors, ce n’est pas de la justice immanente, bien entendue. Mais c’est juste que leur ton, leur féroce labeur de dérision, leur haine des autres et de soi, leur façon de désirer si ardemment votre mort d’écrivain ou la mienne, bref leur crapahutage dans la passion triste, l’amertume, le rance, ont pour effet de les intoxiquer, de les rendre idiots, pas intéressants, fossilisés, faibles donc, en l’occurrence, mortels. Force contre force… Puissance contre puissance… C’est toujours, à ce jeu, l’écrivain qui gagne. Et c’est lui qui, en tout cas, aura le dernier mot : Bakchich, cette feuille insignifiante et qui, par un ininventable lapsus, s’est donné pour titre le mot même dont on désigne le misérable salaire des indics, sera, non seulement faillie, mais oubliée alors même que les écrivains qu’elle essaie de se payer, numéro après numéro, continuent d’écrire et d’être lus. » (p. 219)
Michel Houellebecq
« Parmi nos ennemis les plus constants et les plus féroces, il y a d’abord tous les sites (Bakchich.info étant en effet un exemple) dont la démarche éditoriale se rapproche de celle du Canard Enchaîné et Voici – je me refuse à faire entre ces deux publications, de différence significative (la seule chose qu’on pourrait dire, c’est que du temps où Frédéric Beigbeder tenait la critique littéraire de Voici, elle était bien meilleure que celle du Canard). Bien souvent, j’ai lu sur mon propre compte des informations dans les rubriques « Indiscrétions », « Téléphone rouge », etc., qui se sont tellement multipliées dans la presse, ces dernières années ; elles étaient en général fausses, parfois grotesquement. Mais la palme du mensonge, tous médias confondus, revient au Canard Enchaîné. Jamais, pas une fois, je n’ai lu dans le Canard Enchaîné, me concernant, une information exacte (…) ». (p. 227)
A lire sur Bakchich.info :
Avec sa tête de pauvre type Houellebecq écrit des livres de pauvres types.
Auteur d’une littérature minable écrite pour des minables qui l’adulent, cette face d’avorton a la plume rase, le verbe bas, la pensée vile.
Houllebecq est le chantre des ratés. D’où son formidable succès.
Dans ses livres il a placé sans complexe le Dupont sur un trône -celui de l’insignifiance mais peu importe, un trône est un trône à ses yeux- revendiquant le droit de faire régner la loi du commun -pour ne pas dire du rien du tout- sur les étagères les plus prisées des bibliothèques. Au nom de son air d’abruti.
Chez Houellebecq les petits présentés comme des victimes de leur petitesse gagnent toujours du début à la fin : avec lui c’est la revanche des eaux troubles de la sexualité sur l’onde pure de l’esprit, le triomphe de la fosse des sentiments sur la verdure des sommets, la gloire du quotidien inepte sur l’intemporel vol de l’âme, la victoire des êtres médiocres et de leur oeuvres crasseuses sur les neiges éternelles de l’Art.
L’époque étant comme on le sait à la totale dégénérescence littéraire, Houllebecq est le plus fameux de ses représentants.
De ce déchet de notre civilisation en pleine dérive culturelle, on a fait une légende vivante.
Roi des Dupont auxquels il s’adresse, Houllebecq est un produit marketing performant, inusable, réutilisable à chaque rentrée littéraire ! Il suffit juste de changer l’emballage de ses bouquins chaque année. Bref, la gloire des éditeurs. Pardon, des vendeurs de papiers.
Houellebecq est un phénomène : chacune de ses apparitions télévisées est un événement.
Dès que passe sur les écrans plats de la France attablée sa tête molle de vieux puceau frustré et libidineux, il fait chavirer le coeur des ménagères monoparentales ménopausées, miroiter des jours encore plus tièdes aux concupiscents concierges constipés, espérer un sirop de bonheur pseudo littéraire toujours plus vil et fade aux minus malades, comme lui, de leur existence de nabot.
Complément à l’article
Pour rappel, voici ,un extrait de l’interview par Vignale (texte numéro 509) au sujet de la littérature :
Vignale - Quels sont les auteurs contemporains qui ont vos faveurs littéraires ? Houellebecq vous touche-t-il davantage qu’un Beigbeder, un Zeller ou un Moix ou bien vous ne lisez que les morts ?
Raphaël Zacharie de IZARRA - Je suis fièrement inculte. Vierge de bien des influences mais non point sans avis. Je connais les titres et les têtes des écrivains actuels, mais guère plus. Rares sont ceux qui ont su me plaire avec leurs mots. Je possède une intuition étrange : je sais reconnaître un auteur de valeur sans ouvrir un seul de ses livres, juste en lisant sur ses traits. Car la Littérature transparaît sans fard sur la face des auteurs dignes de ce nom. Sur leur front, moi je la vois dans sa vérité. La Littérature ne m’échappe pas.
J’ai l’oeil pour ces choses. Et lorsque je vérifie les écrits de l’auteur ainsi sondé, je constate que je ne me trompe jamais. Celui qui parle en auteur mais qui n’a pas l’éclat de la Littérature entre les deux yeux, je le sais avant même de lire sa première page.
J’estime sans l’avoir lu que Houellebecq, s’il possède effectivement quelque plume (pour avoir survolé de très loin une ou deux de ses pages, je n’ignore pas de quoi je parle) manque singulièrement de hauteur ne serait-ce que parce qu’il a commis l’impudeur de montrer sa face aux caméras de télévision. Trivialité impardonnable pour un auteur digne de ce nom.
http://izarralune.blogspot.com/2007/05/509-vignale-me-pose-dix-questions.html
Raphaël Zacharie de IZARRA