Derniers écrits de la taupe française dans les palais du Makhzen, le débriefing de Fouad Ali El Himma, datés de juin 2003
Toujours aussi peu à l’aise avec l’orthographe, ou est-ce un traducteur peu au fait des grands noms du Royaume, l’indic des services français s’est intéressé à un certain « Fouad Ali Al Hama », plus connu sous le nom de Fouad Ali El Himma.
Façonné par les mains de Driss Basri, qui le prit sous son aile au ministère de l’Intérieur du temps d’Hassan II, Al-Himma a pris son envol quand son mentor prit sa retraite… Bien informée, la source des barbouzes françaises lâche son scoop, l’ami Fouad est « aujourd’hui le vrai ministre de l’intérieur et non El-Mostaha Sahel ». Diantre !
Et en vrai patron, Al Himma a une vision claire de la situation post-attentats de Casablanca. Ces actions « ont entâché l’image de l’exception marocaine en matière de sécurité[…] sa Majesté ne peut que prendre les mesures adéquats (sic) dans les prochaines semaines ». C’est ce qu’on appelle un beau plan d’action et des informations capitales que les barbouzes officielles barbouzes attendaient avec impatience !
Quant au financement des barbus explosifs, le « vrai » patron de l’Intérieur marocain paraît formel, il « provient du Golfe en premier lieu, de la contrebande à travers l’Espagne et de l’argent de la drogue », un savoureux mélange qui a fini par faire péter Casa.
Mais l’âme damnée de Mohammed VI n’oublie pas les barbus locaux et officiels du Royaume. « Abdessalam Yassine, Hassan Ketani et Mostafa Ramid sont actuellement assigné (sic) à résidence surveillée ». Et qu’ils ne s’attendent pas une inflexion de sa part. Le fléau de l’islamisme a déjà transformé la ville de Fès, « devenue Kandahar ». Ces méchants garçons le poussent « à revenir à l’époque d’Oufkir », « c’est à dire à la liquidation des islamistes en silence par différents moyens ». Charmante attention précédée d’une envolée biblique un brin étrange au pays du calife, « nous passerons à l’acte et à la logique de l’œil pour l’œil ».
Détail important selon la taupe française, « Al –Hama (sic) a fait plusieurs cure en Suisse de désintoxications d’alcoolisme ». Sans doute l’explication de son lyrisme…