Lorsque j’étais enfant, chers Gaulois, et que à Paris à la caserne de Clignancourt logeaient beaucoup de tirailleurs, valeureux soldats de votre ancien empire coloniale, ma tante nous emmenait au Jardin d’Acclimatation. Quelle poilade à l’entrée et ca ne coûte faisait rien, on pouvait se mirer pendant des heures devant des glaces transformantes : l’une te faisait grand comme Diouf, l’autre te rendait tassé comme Sarkozy, la troisième te laissait cassé comme Bongo, une autre te mettait biscornu comme Wade… Dieu merci, aucunes ne te renvoyaient la bobine de Sassou dont le dernier livre a dû être torché par un nègre au cynisme écœurant…
En ce moment, chez nous, en Afrique, les miroirs ne sont malheureusement ni déformants, ni magique, ni comiques. Dans beaucoup de nos nations postcoloniales mais si peu indépendantes les fils des dictateurs ont tous l’intention de succéder à leurs pères afin de consommer toujours plus de butin pour la famille.
Pendant ce temps, l’alimentation, l’éducation et la santé vont mal, il est même des pays, comme au Cameroun, qui vient de fêter le 50ème anniversaire de son indépendance, où presque tout va de travers. Popol Biya, lui va droit au but, il veut poursuivre sa mission de président à Yaoundé jusqu’à plus soif. A Douala et partout ailleurs la rumeur bruisse que votre belge reine Christine Ockrent, compagne de Kouchner au sac de riz, prendrait quelques intérêts à s’occuper de la communication du pays depuis que la Patricia Balme a échoué. Pauvre Popol, le problème de nos pays d’Afrique ne se résume pas à une grosse carence en matière de communication, mais le vrai défi du futur c’est l’alternance, le changement, la rupture, comme chez vous gaulois avec le Kaïser SarkocO.
L’Union Africaine que préside le Malawi devrait rapidement décréter une règle inviolable : un chef d’état, un président qui se respecte ne pourrait plus faire que deux mandat successifs de quatre ans maximum. Il faut que nos diasporas africaines, nos élites formées et compétentes rentrent au pays, prennent vite le relais et gouvernent nos nations indépendantes. Pour le prochain demi-siècle ce ne sont ni les Chinois, ni les Français, ni les Belges, ni les Américains qui doivent nous diriger. Ce doit être des élus africains respectables et respectés dans le monde, des femmes et des hommes de bien, ni corrompus ni voleurs pour le bonheur de nos peuples. Esprit de Pentecôte es-tu là ?