« Bakchich » publie le second épisode des confessions d’Abdelkader Tigha qui paraissent en librairie le 12 juin sous le titre « Contre-espionnage algérien : notre guerre contre les islamistes ». Ancien membre des services secrets algériens, Abdelkader Tigha a officié huit années durant au CTRI de Blida. C’est-à-dire au coeur du « vaisseau amiral des généraux algériens » dans leur lutte anti-terroriste qui, à l’époque, était dirigé par le général Smain Lamari, aujourd’hui décédé.
Abdelkader Tigha raconte notamment dans le détail la façon dont il a été acteur, à son niveau, de la seconde partie de la guerre civile algérienne des années 90. Celle où l’État reprend le dessus, dans une violence inouïe. C’est la période terrible des escadrons de la mort, des massacres de civils, de l’enlèvement des moines de Tibhirine et de l’accélération du « retournement » des émirs des GIA. Abdelkader Tigha ne renie en rien sa participation à cette reconquête du pays, convaincu comme l’État-major algérien de l’époque qu’il s’agissait d’une « lutte à mort » pour le pouvoir.
Les quatre lettres fatidiques étaient sorties de la tête d’un seul homme : mon capitaine Allouache Hafidh. À la suite de la note interne du colonel du CTRI, le grand chef Smain Lamari avait envoyé la note, préconisant la campagne d’exécutions sur tout le territoire. (…) Le lendemain de la réception de la note du chef, notre colonel convoqua le chef de l’unité du GIS. Il s’appelait Chaaba et était commandant. Au cours de cette réunion, ils décideront de créer une nouvelle section mixte où le GIS et la SPJ feront équipe. Une sorte de groupe d’assaut super-secret et efficace, et dont les premières actions seront totalement anonymes. Ce serait l’OJAL.
Un soir avant de repartir à la maison, je suis tombé sur quatre gars du GIS en train de se préparer. Je les ai regardés. Les tenues étaient mélangées, des bas de treilis militaires, des vestes de combat bleues, des cagoules. L’un d’eux a rigolé devant mon froncement de sourcils.
— Ça leur fout la trouille ! Ils savent pas si on est des tangos ou pas. De toute façon, ça sert à rien d’emprisonner les gens, maintenant on simplifie la procédure : « Une balle dans la tête, et hop, dans les vergers… selon le degré d’implication, on nous a dit… » (…)
Utilisant des véhicules civils et banalisés, les hommes opéraient la nuit, s’encagoulant le visage afin d’éviter d’être reconnus par les parents des personnes arrêtées. Le mélange de tenues civiles et militaires leur permettait de passer pour des terros tout juste descendus du maquis. (…) Les ordres étaient simples : tuer le plus possible de tangos et détruire tous leurs réseaux logistiques. La guerre devait être gagnée, un point c’est tout. En quelques mois, nos cellules se videront de tous les « suspects », tandis que l’OJAL deviendra un monstre incontrôlable. La nuit, à bord de leurs Toyota blindées, par équipes, les gars du SPJ et ceux du GIS sortiront durant le couvre-feu, pour « partir en exécution », comme ils disaient. Plusieurs centaines de personnes seront ainsi supprimées durant l’année 1995 par les groupes mixtes dans les ruelles de Blida ou de Ouled Yaich.
Smain Lamari était loin d’être aveugle sur les activités des GIA. Et pour cause. Il avait un homme à l’intérieur du commandement des groupes islamiques. Comment l’avait-il retourné ? Nous ne le savions pas, mais cet homme n’était pas n’importe qui. C’était le chef de la commission d’information du GIA, l’équivalent du ministre des Affaires étrangères. Smain Lamari et lui se rencontraient secrètement à travers une « boîte aux lettres » mise en place par nos services. Je connaissais son nom : Azzout Mouloud, alias El Hadj. Je n’en saurais pas plus.
L’AIS, c’était près de 15 000 bonhommes sur tout le pays. Bras armés du FIS, ils s’étaient fait dépasser très rapidement par un groupe concurrent qui était le GIA. Ces derniers reprochaient à l’AIS d’être trop molle, trop peu radicale, pas assez violente. L’AIS refusait les attentats contre les civils, les massacres. Au fil des mois, les deux groupes étaient devenus des ennemis mortels. Pour contrer les GIA, Smain Lamari prendra contact avec l’AIS dès 1997. Son idée était simple mais efficace. Encourager la guerre des groupes, attiser les haines entre les deux protagonistes sur le terrain et choisir l’un d’entre eux pour détruire l’autre. (…) Un jour, le commandant Allouache m’a appelé.
— Tigha, tu pars avec nous. On va à Sidi Moussa.
— Pourquoi ?
— On doit rencontrer des émirs de l’AIS. La réunion doit avoir lieu dans une caserne des fusiliers de l’air de Sidi Moussa. Les émissaires sont au nombre de trois. (…)
Le plus important était Belkacemi Ahmed alias « Yahia Guermouh ». C’était le numéro deux de l’AIS de la région centre. Il avait été envoyé par son chef direct, le numéro un de l’AIS du centre, Kertali Mustapha. (…) Sur la carte militaire, l’émir expliquait au colonel les sentiers pris par les Katiba [groupes armés] du GIA, leurs refuges, les passages obligés, et là où on pourrait les « taper ». (…) Mais la plus importante, la plus armée, la plus mortelle, restait la Katiba el Khadra, la « Phalange verte ». C’était la Katiba du commandement du GIA chargée de sa protection. Il y avait là les meilleurs moudjahidine, et les mieux armés. Le but de guerre de Smain Lamari était là. Réduire à néant la Katiba du commandement. (…)
Des rencontres comme celle-ci, il y en aura plusieurs. Mais nous avions un problème et il était de taille. Le deal passé entre Smain Lamari et l’AIS n’était pas officiel. L’armée n’était pas au courant , ni les députés, ni le Parlement à Alger. Sur le terrain l’armée continuait à combattre les moudjahidine de l’AIS, pendant que nous, on les recevait en cachette au CTRI, à l’infirmerie, pour les soigner. C’est de là que datera la mésentente entre Mohamed Lamari, patron de l’armée, et Smain Lamari. Mohamed Lamari était un « éradicateur » qui ne connaissait qu’une méthode : envoyer les soldats et tuer tous les islamistes. Smain, lui, avait compris qu’en jouant finement on pourrait gagner à moindres frais. Nous irons plus loin. Dès 1997, sur la foi des informations données par l’AIS, le CTRI [de Blida où Abdelkader Tigha est alors en poste], en accord avec l’armée, montera des embuscades conjointes avec les djihadistes de l’Armée islamique contre les GIA. « Laissez-les s’entretuer ! Nous, on compte les points. » C’était la stratégie de Smain Lamari, et elle marchait.
Les moines franciscains de Tibhirine ont toujours refusé de quitter leur monastère. Depuis des mois, cela met en fureur le grand chef. Smain Lamari ira jusqu’à contacter le wali de Médéa pour qu’il leur intime l’ordre de quitter la zone. Ce qui dérangeait le CTRI n’était pas qu’ils restent là-haut, mais qu’ils soignent les blessés des groupes terroristes, qu’ils donnent asile et qu’ils offrent l’hospitalité. Ça, le service avait du mal à le digérer. (…) L’autre raison, c’est surtout que le CTRI les soupçonnent de travailler pour la France, de donner des renseignements sur les mouvements de l’armée algérienne dans sa traque des GIA dans les montagnes. (…)
Un jour de la fin du mois de mars, le 24, j’entraperçois un émir du GIA passer dans les couloirs. C’était Azzout Mouloud, l’homme de Smain Lamari, planté au cœur du GIA, l’homme des « relations internationales » des groupes armés. (…) Le lendemain matin, Smain Lamari est arrivé en personne dans sa Lancia blindée. C’était rare qu’il se déplace jusqu’au CTRI de Blida. (…) Je n’avais pas vu sortir Azzout Mouloud. J’apprendrai plus tard qu’il avait passé la nuit au sein même du CTRI. (…)
Ça s’agite dehors. Je vois plusieurs agents du SPJ qui préparent deux fourgons Peugeot J-5, ainsi qu’un taxi banalisé de couleur jaune dont le CTRI se sert pour effectuer les filatures. Un quart d’heure plus tard, les trois véhicules sortent ensemble en prenant la route de Médéa. Vers les 3 ou 4 heures du matin, les véhicules sont revenus. (…) Une heure plus tard, j’ai revu Redha.
— Alors cette opération, vous avez ramené combien de tangos ?
J’ai bien vu que Redha était gêné.
— Rien, rien… Il ne s’est rien passé.
A force d’insister, il m’a lâché l’info.
— Tu te rappelles le dossier des chrétiens français ?
J’ai acquiescé.
— Oui, ceux de la montagne, à Médéa ?
Il a fait un signe de tête pour désigner la cour.
— Ils sont là. Arrivés direct de la montagne, cette nuit ! N’en parles pas. Rien du tout. Ils doivent repartir tout à l’heure. (…)
La discussion est revenue sur l’arrivée des moines au CTRI.
— Tu te souviens de Mouloud Azzout, l’émir, celui qui est devenu l’agent de Smain Lamari ? C’est lui qui a tout préparé.
J’ai mieux compris pourquoi je l’avais vu au sein du CTRI les jours précédents.
— Azzout doit emmener les moines au maquis avant ce soir.
— Pourquoi ?
— Les moines ne savent pas qu’ils sont au CTRI. C’est Mouloud Azzout et lui seul qui les a interrogés. Il leur fait croire qu’ils sont entre les mains d’un groupe de tangos. Les moines pensent qu’ils sont dans le refuge d’un groupe armé. (…)
— Le DRS et Smain Lamari veulent les forcer à quitter la zone, il veut leur faire peur. On les relâchera dans deux jours, libérés par les gens du CTRI. Ca décrédibilisera les GIA, et puis ça obligera la France à faire plus attention à nous…(…)
À contrecœur, bribes par bribes, il m’a raconté l’histoire : « Le soir où tu les as vus, les moines ont été transférés vers la montagne de Bougara par Mouloud Azzout. Là, ils seraient tombés sur le groupe de Bougara, qui les aurait récupérés par la force ». Deux jours plus tard, Mouloud Azzout viendra s’expliquer au CTRI sur les circonstances de l’acheminement des moines et de leur enlèvement. Il confirmera que la guerre à mort qui était en train de se dérouler entre les différents émirs du GIA pour le contrôle de l’émirat national avait fait capoter toute l’histoire. Une guerre des chefs dont les moines vont faire les frais. Il expliquera qu’après avoir interrogé les moines, ils étaient partis vers les hauteurs de Blida afin de rejoindre le fief de Djamel Zitouni au lieu-dit de Tala Acha. C’était là-haut que tout avait dérapé. Abou Mossab, un émir du GIA, avait décidé de s’emparer des moines. De son vrai nom Hocine Besiou, il était l’émir de Bougara. Lui, le CTRI ne le contrôlait pas du tout.(…)
Azzout Mouloud restera deux semaines au CTRI afin d’essayer de sauver sa tête. Un jour, il disparaîtra sans laisser de trace. Avant, il ordonnera à Djamel Zitouni et à son groupe de rejoindre Bougara pour récupérer les moines. Au sein du CTRI, la rumeur dira que Djamel Zitouni, qui était en route pour tenter de récupérer les moines, tombera dans une embuscade montée par l’AIS et sera tué… Et que l’information de cette embuscade aura été donnée par le DRS [services secrets algériens] aux moudjahidine de l’AIS. Mais ça c’était ce qu’on racontait… Quelque part, ça arrangeait tout le monde que les deux protagonistes impliquant le DRS disparaissent.
Je lui ai tendu les premiers comptes rendus [au colonel Djebbar M’Henna, patron du CTRI de Blida et supérieur d’Abdelkader Tigha].
— Les premiers messages parlent d’un massacre de civils dans le village de Raïs. Les barbus seraient descendus et auraient tué de minuit à 4 heures du matin.
— Qu’ils aillent se faire foutre. Laissez ces chiens se faire massacrer !
On a un peu tiqué, mais on comprenait ce qu’il voulait dire. Le village de Raïs était en pleine zone GIA, acquis totalement à la cause des islamistes. On n’allait pas pleurer parce qu’ils s’étaient fait massacrer. (…)
Le CTRI savait qu’il allait y avoir un massacre. Nos véhicules qui circulaient autour des zones dangereuses avaient capté des appels de groupes armés à groupes armés. C’était des camions goniométriques comme ceux que les Allemands avaient utilisés en France pendant l’occupation pour traquer les résistants. Les retranscriptions montraient qu’il n’y avait pas qu’un groupe, mais plusieurs. Les écoutes révèleront qu’un émir avait rassemblé plusieurs groupes pour fondre sur un village dans la nuit, mais n’avait pas mentionné le nom du village ou peut-être de manière codée. (…) Le bilan officiel donnera 98 morts et 120 blessés. Les sources policières, elles, parlent de 250 morts et 100 blessés. Quant à la protection civile, elle annoncera, elle, 292 morts et 327 blessés. Nous, nous en compterons 600.
La suite des bonnes feuilles des confessions d’Abdelkader Tigha jeudi 12 juin sur Bakchich
1991. La guerre contre les Groupes islamistes armés débute en Algérie. Abdelkader Tigha rejoint les services de contre-espionnage algériens. Il a 21 ans et veut servir son pays en contrant la menace des terroristes. Torture, disparitions, escadrons de la mort, attentats… Pendant huit ans, l’horreur sera son quotidien. Huit ans de lutte dont il ne sortira pas indemne… Un frère assassiné, un autre grièvement blessé. Entre la peste et le choléra, le jeune sergent Tigha ira jusqu’au bout de ses forces avant que le dégoût ne s’empare de lui et qu’il ne décide de fuir son pays. Poursuivi par son propre service, il se lance alors dans une course contre la montre… De Tunis à Tripoli, de Damas à Amman, les hommes du contre-espionnage algérien mettront tout en œuvre pour le récupérer. Leur raison ? Tigha en sait trop. Trop sur les manipulations de son ancien service durant leur guerre contre les islamistes. Trop sur les escadrons de la mort, sur les disparitions d’innocents, sur la mort des moines de Tibhirine… En Thaïlande, les services secrets français le reçoivent et prennent son témoignage mais l’abandonnent aussitôt sur la pression d’Alger. Victime d’une manipulation, Abdelkader Tigha fera trois ans de prison en Thaïlande. Enfin libre, il écrit aujourd’hui l’histoire authentique d’un homme traqué qui n’a plus rien à perdre sinon la vie. Contre espionnage algérien offre une plongée à couper le souffle dans les coups tordus de la guerre civile algérienne.
A relire dans Bakchich
MOINES DE TIBHIRINE La France a souillé leur mémoire 10 Juillet 2009
Les moines sont morts, mais les tirs sont loin de s’arrêter
L’offensive menée par Nicolas Sarkozy cache une triste réalité : le suicide du journaliste Didier Contant qui s’apprêtait à démonter la thèse selon laquelle l’Armée algérienne était impliquée dans l’assassinat des 7 moines de Tibhirine.
Nous sommes en février 2004, après un premier sujet publié dans le Figaro Magazine, l’ancien rédacteur en chef de l’agence Gamma s’apprête à proposer un second reportage à l’hebdomadaire français, fruit d’une longue et minutieuse investigation, qui l’a conduit sur les lieux du drame. Ses conclusions sont sans bavure : les sept moines trappistes ont été enlevés puis assassinés par le GIA (Groupe islamiste armé). Sur le terrain, Didier Contant avait récolté de sérieux témoignages qui battaient en brèche les accusations d’un ombrageux sous-officier déserteur de l’armée nationale, qui mettaient en cause les militaires algériens et les désignaient comme étant les instigateurs du massacre des sept hommes d’église. Ces révélations de Abdelkader Tigha (patronyme du militaire déserteur) ont été largement exploitées et diffusées par les tenants de la thèse selon laquelle les autorités algériennes de l’époque manipulaient les groupes terroristes armés. Ce fut le cas d’un certain Jean-Baptiste Rivoire, journaliste de son état à Canal+, à ce moment-là, qui préparait une enquête sur le sujet en question. Ses sources : Abdelkader Tigha. Les investigations de Didier Contant le dérangent au plus haut point. Il faut le court-circuiter. Il le fera de la manière la plus ignoble ! Sans hésitation, il fera le tour de toutes les rédactions parisiennes pour faire courir le bruit et accuser injustement Didier Contant d’être un agent des services secrets algériens. Le Figaro Magazine et les autres rédactions ferment leurs portes au Grand Reporter. Pour l’avoir connu et côtoyé, nous pouvons témoigner de son professionnalisme sans complaisance mais surtout de sa sensibilité extrême. L’hebdomadaire Marianne dans un article intitulé « Un certain lobby médiatique qui s’évertue à dédouaner les intégristes algériens de leurs crimes » commente ainsi cette dramatique histoire : « Sur l’affaire des moines, Rivoire prépare justement un livre avec le dénommé Tigha. Les investigations de Contant le dérangent. On fait circuler le bruit que Contant est un agent des services secrets. On exerce des pressions sur le Figaro Magazine, qui refuse de publier la seconde partie du reportage de Contant. Ce dernier adresse mail sur mail à ses amis Algériens, les familles victimes du terrorisme. Il craque. Le 15 février, il saute du 7e étage. » Cinq années après la mort de Didier Contant, un communiqué de presse fait savoir que le juge d’instruction, Patrick Ramaël, qui enquêtait sur les circonstances de ce décès a décidé de renvoyer le 5 février 2009 Jean-Baptiste Rivoire devant le tribunal correctionnel de Paris du chef de violences volontaires préméditées. Sarkozy pourrait, peut-être, au cas où l’on saurait pour qui roulait Rivoire et ses reportages, connaître le fin mot de l’histoire sur le terrible assassinat des sept religieux, à moins que le procès tant attendu du journaliste de Canal+ ne soit tronqué. Le sang des moines de Tibhirine a coulé sur cette terre d’Algérie et, est mêlé à celui des dizaines de milliers d’Algériens victimes du terrorisme aveugle. L’histoire les a déjà hissés au rang de martyrs de l’Algérie post-indépendante. L’histoire retiendra qu’au moment où la France officielle recommandait à ses ressortissants de fuir l’Algérie, eux ont choisi de rester ! L’histoire retiendra aussi que c’est pendant que l’Afrique s’est donné rendez-vous à Alger pour attester de ce qu’elle a pu donner à l’humanité que la France officielle a voulu gâcher cette fête planétaire. Comme ce fut le cas à Dakar, ce fameux jour de Juillet 2007 où Nicolas Sarkozy a refusé de prononcer le nom de Cheikh Anta Diop pour désigner l’université de la capitale sénégalaise, mais il ne s’est pas gêné de dire que « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme Africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan Africain, qui depuis des millénaires, vit les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connait que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles ». Aujourd’hui, l’homme Africain et Cheikh Anta Diop sont célébrés à Alger tandis que les 7 moines de Tibhirine sont dans le coeur des Algériens. Il viendra ce jour où la France officielle leur demandera « Pardon » et se repentira de ses crimes coloniaux commis en Algérie, n’en déplaise à Sarkozy et aux nostalgiques de l’Algérie Francaise.
En regardant, dernièrement, un documentaire d’archive sur la guerre d’Algérie, j’ai pu voir De Gaulle prononçant son dernier discours, au sein de l’Algérie Française, sur le balcon du Palais du Gouvernement à Alger devant un parterre noir de monde, en clamant haut et fort avec les bras en haut comme il sait le faire : ’Vive la Kabylie libre et vive l’Algérie libre’.
En enttendant ça, j’ai compris, la bombe à retardement qu’a laissée la France derrière elle.
De Gaulle a dis la méme chose pour le " québec libre " et pas seulement pour la Kabylie .
Les québequois et les kabyles ont le droit de revendiquer leurs autonomies au Canada et a l’algérie .
Seulement l’algérie n’est pas le Canada parce que le gouvernement canadien permet d’organiser un référendum libre qui est souvent gagné par les unionistes par peu de choses . Il parait méme que le prochain réferendum donnera la victoire des autonomistes québequois .
Si le méme referendum était organisé en Kabylie a coup sur la kabylie votera l’autonomie élargie a cause de la répression , de la hogra , de la misére , du chomage , des violences islamistes … ETC .
Que le gouvernement algérien fasse comme son homologue canadien et on verra bien ….
De gaulle était un visionnaire et un juste . Il avait raison pour la kabylie et le québec .
’’siyasset farik tassoud’’ ce qui veut dire en français selon ma traduction : crée la discorde tu réglera tes problèmes. Ce fut la politique coloniale de plusieurs pays.
La Kabylie a toujours fait partie de l’Algérie, les kabyles en Algérie n’ont aucun problème et vivent partout en Algérie, la France n’a pas réussi à créer la séparation qu’elle aurait voulu créer.
Pour les observateurs qui suivent la politique maghrébine :
Tous ceux qui tentent de résister au rouleau compresseur de la désinformation produite par le DRS algérien, l’attribution de la responsabilité des derniers attentats en Algérie à des islamistes, ne peut être prise au sérieux, comme le font la plupart des médias occidentaux.
Dans des extraits de l’étude menée par Mme Nicole Chevillard « Algérie : l’après-guerre civile », qui se fondent quasi exclusivement sur une analyse rigoureuse de « sources ouvertes » - donc à la portée de tous les observateurs sérieux -, montrent que les commanditaires des attentats en Algérie, ne peuvent appartenir qu’aux plus hauts cercles du pouvoir algérien, aux mains d’une poignée de généraux, anciens officiers de l’armée françaises, avaient l’habitude de massacrer des innocents algériens.
Ces événements tragiques constituent ainsi une étape importante dans l’exacerbation de la lutte de clans au sein de la « coupole » militaire maffieuse dirigeant le pays, qui a conduit certains « décideurs » à recourir à nouveau à l’instrumentalisation de la violence « islamiste ». Cette exacerbation s’explique par la conjonction de quatre facteurs principaux :
a) la remise en cause de l’alliance stratégique avec les États-Unis, liée aux bouleversements des rapports de forces géopolitiques mondiaux (montée en puissance de la Russie et de la Chine, etc.) ;
b) l’extraordinaire croissance de la rente pétrolière et gazière liée à la hausse des prix des hydrocarbures, qui a aiguisé les appétits financiers des clans en présence ;
c) la profonde crise sociale qui ravage le pays (misère et chômage croissants, émeutes à répétition…) ;
d) la maladie du président Abdelaziz Bouteflika, condamné à plus ou moins brève échéance, qui impose de renouveler la façade civile du pouvoir réel, selon de nouveaux équilibres difficiles à trouver dans son éventuelle troisième mandat.
Texte déjà posté et tjr valable, conclusion : stagnation totale, s’il y a changement me faire signe calmement.