Avec le ruban de chevalier de la Légion d’Honneur, l’ex-Première dame de France se voit remerciée de sa fidélité envers Nicolas Sarkozy. Presque une histoire d’amour, avec ses dialogues dignes d’une « télénovela », sur laquelle revient « Bakchich ».
Ce n’est pas de l’amour mais ça y ressemble. Alors que Jacques Chirac déteste cordialement Nicolas Sarkozy (et réciproquement), son épouse Bernadette lui trouve, au contraire, toutes les qualités. Une fidélité récompensée par le petit ruban rouge de la Légion d’honneur que Bernie pourra bientôt arborer fièrement devant ses amis corréziens et ses copines de la Fondation Hopitaux de Paris-Hôpitaux de France. Lors des thés que Bernadette donne de temps en temps Quai Voltaire, au domicile du couple Chirac, ils pourront gloser de la récompense que le Journal officiel vient de publier, le 23 mars, dans la liste des récipiendaires de la promotion de Pâques de la Légion d’honneur et relire les quelques lignes à elle consacrées : « Mme Chirac, née Chodron de Courcel (Bernadette, Thérèse, Marie), présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris ; 37 ans de services civils, d’activités associatives et de fonctions électives ». La médaille lui est attribuée sur le contingent du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports. Roselyne Bachelot n’a jamais été une ennemie de Bernie.
La voilà chevalier, le premier grade dans l’ordre, aux cotés d’autres copains de Sarkozy comme Christian Clavier et Patrick Le Lay, ou quelques anciennes gloires de la politique - Alain Madelin, Claude Evin, Bernard Pons. Et d’autres, mais à parité presque exacte, comme l’a gentiment remarqué le réseau d’associations féminines « Demain la parité » : 332 femmes et 330 hommes ont été récompensées. Merci Bernadette, qui permet donc à Sarko d’atteindre son objectif paritaire.
Alors qu’elle ne supporte pas les « traîtres » et les « arrivistes », tous ceux qui ont lâché son mari au fil de sa longue carrière politique (et ils sont nombreux), Bernadette Chirac a toujours eu une tendresse particulière pour le petit Nicolas, qui avait pourtant déserté le camp chiraquien en 1995 pour diriger la campagne présidentielle d’Édouard Balladur. Certes, Bernie a à cette époque boudé un peu. Mais elle a rapidement compris que le « félon » deviendrait incontournable à droite. Et que son président de mari aurait besoin de « tous les talents » pour consolider son pouvoir.
Las, rancunier, Jacques Chirac n’a jamais pardonné. Et les efforts de la « Tortue » - le surnom affectueux qu’il donne à sa femme - n’auront pas servi à grand chose. Pourtant, celle-ci n’a pas ménagé sa peine. En 2002, alors que Sarko est toujours indésirable à l’Elysée, Bernie se rend avec lui à un meeting à Toulouse . Les deux complices papotent longuement dans l’avion qui les ramènent vers Paris. L’année suivante, Bernadette qui apprécie la poigne du nouveau ministre de l’Intérieur - elle a même plaidé pour qu’il soit nommé à Matignon - visite, à Béziers, un commissariat en sa compagnie. De son coté, Sarkozy donne des ordres à ses pandores pour qu’ils assurent, avec tout le zèle nécessaire, la sécurité du grand concert de Johnny Hallyday que Madame Chirac organise en Corrèze. Un échange de bons procédés en somme.
En mars 2004, à Tulle, Bernadette sussure à l’oreille du futur candidat UMP quelques mots doux : « Heureusement qu’on vous a ». Rose de plaisir, celui-ci tresse des lauriers à sa généreuse protectrice : « Si les choses n’ont jamais dépassé l’irrémédiable c’est parce qu’il y a avait une bonne fée qui veillait. J’ai besoin de vous, Madame Chirac ». Des dialogues dignes d’une télénovela.
En 2007 Chirac jette l’éponge et annonce qu’il ne se représentera pas. Bernie file aussitôt à Lyon applaudir le nouveau patron de la droite. « Je le soutiens parce qu’il est le meilleur pour relever les défis », lance t-elle aux militants. Malgré son plongeon dans les sondages et ses déboires multiples, Bernadette n’a pas changé d’avis sur Nicolas Sarkozy. Persuadée qu’il est le seul capable de réformer la France en profondeur, l’ex Première dame s’affiche toujours en fidèle supportice. « Il est fantastique, confie t-elle au Figaro le 1er mars dernier. C’est un excellent orateur, il a grand un grand charisme. Le monde change, la France change. Il était nécessaire d’aller de l’avant ».
Presque de l’amour on vous dit.
Tout à fait d’accord avec cela ! Ces médailles n’ont plus aucun sens… Clavier médaillé, rire !!!!!! Et j’en oubli… Mais ou va-t-on ????!
Combien d’anciens et d’actuels "Forces Spéciales" sont-ils récompensés pour leurs engagements sur les terrains les plus dangereux au risque de leur vie, pour notre compte !??
… A coté de cela, cette distribution "aux potes", aux courtisants, et aux "fidèles" est écoeurante… Personne n’est plus dupe. Même pas les intéressés eux même…. C’est consternant….