Un journal perquisitionné dans une procédure pour espionnage industriel. C’est nouveau, c’est français. Et c’est le journal Auto Plus qui a la chance de jouer les premiers rôles.
Les journalistes d’Auto Plus ont eu un retour de week-end du 14 juillet des plus gracieux. Une petite descente de flics pour démarrer une courte semaine, il n’y a rien de mieux pour remonter les troupes. Une dizaine de policiers assortis d’un juge d’instruction ont commencé leur perquisition dès 9 heures du matin au siège du journal, dans le cadre d’une affaire d’espionnage industriel. Tout y passe, disques durs, photos et ordinateurs ont été saisis.
Ces vilains journalistes du magazine auto ont en effet pour coutume de publier des photos de nouveaux modèles de bagnoles un peu en avance. Bref, ils mènent des enquêtes et sortent des scoops. Une bien sale habitude, il faut en convenir. Et l’un d’eux a plus que déplu au constructeur Renault, selon nos informations, qui est à l’origine de la plainte [1]. Seul petit souci, à Auto Plus, « on ne savait même pas quel cliché nous valait cette visite, ni d’où viennent les flics ». Suspense levé en fin de journée, les agents viennent de Versailles, et la photo concerne la nouvelle Mégane.
L’ambiance a été tout sauf cordiale entre la rédaction et les policiers en ballade. Une journaliste qui a osé rechigner sur les méthodes des policiers s’est entendu répondre : « Oh ça va on est pas au Monde ici non plus. » Sympa. De petits rédacteurs malins, qui voulaient immortaliser la descente via leurs téléphones portables se sont légèrement fait menacer de poursuite. Voire d’une petite visite au poste.
Mais apparemment, les dix uniformes se sont bien plu dans les locaux d’Auto Plus. Ils ont continué de faire le ménage dans les locaux jusqu’à 17 heures. Une longue et laborieuse journée qui a commencé dès potron-minet. Avant de s’installer dans les locaux du journal, les poulets se sont d’abord invité chez Bruno Thomas, le chef du service nouveauté, avant de l’amener sur son lieu de travail, puis de l’emmener du côté de Versailles, pour une sympathique garde-à-vue.
Une bien belle journée de reprise pour Auto Plus…Normal.
Papier édité à 17 h 32
[1] Contacté le service de presse du constructeur dit n’avoir aucune information
Il est vrai que ce juge d’instruction a des méthodes bien à lui, et "se fout du droit européen" Gageons une belle bataille en perspective et un flope comme la république en à le secret.
Rappel : les lois Européennes ratifiées par la france primes sur les lois nationales, mais c’est une question de culture, pardon de droit. Régulièrement condamnée, la france saura peut être rapidement mettre de l’ordre dans ses troupes, fussent elles issues de la magistrature ! ! Journalistes de tous poils, aux armes ! !
S’il est bien une marque automobile à ne surtout pas copier, c’est bien Renault, en regard de la mauvaise qualité de leurs produits.
Espionage industriel ? Renault ? Laissez moi rire, ou alors ce serait pour savoir ce qu’il ne faut surtout pas faire, dans ce sens là oui d’accord.
Si vous avez déjà eut une Renault, et que vous n’êtes pas employé par le constructeur non plus (vu la ristourne qu’ils ont pour acheter une voiture collaborateur, rouler avec et la revendre sans rien perdre), vous savez certainement de quoi je parle ;)
Si les journalistes avaient été mené au "poste" sans raison plausible d’un delit, ils auraient pu porter plainte avec constitution de partie civile pour "atteinte aux droits", saisir la CNDS grace à un député ou à un sénateur et enfin commencer une procedure à la CEDH en parallele pour violation des article 3 et 5§1c).
Cela aurait fait une pleine page dans auto-plus sur les conditions de garde à vue dans les geoles du commissariat de Versailles. Je doute que les agents de police souhaite une publicité gratuite sur les conditions d’hebergement dans leurs cellules.
Le pouvoir n’est pas forcement au main des schrompfs mais se base sur l’ignorance des citoyens de leur droits fondamentaux.
Alors la prochaine fois ramenez nous des photos !