A l’UMP, on lutte contre la hausse des prix… pour les permanents de ce fief sarkozyste, on réclame le déjeuner à huit euros !
Les caisses de l’UMP, on le sait, sont vides, épuisées par les dernières campagnes électorales. Au siège du parti sarkozyste, rue La Boétie, les permanents sont désormais soumis à une diète sévère. Finie la belle époque où, suivant la consigne et l’exemple du candidat Sarkozy, il était jugé important de faire travailler les commerçants du quartier. Il y a quelques jours, plusieurs émissaires de l’UMP ont ainsi fait la tournée des restaurateurs du quartier afin de négocier un déjeuner à huit euros !
« C’est pour nos stagiaires », ont plaidé ces missi dominici de la lutte anti- hausse des prix. Une demande qui a été repoussée avec indignation par les bistrotiers sollicités. « Huit euros ? Mais ils n’ont pas le sens des réalités ! », explique l’un d’eux. Ce n’est pas le seul contentieux entre le petit commerce et le parti au pouvoir. Ainsi, chaque mercredi et jeudi, un cortège impressionnant de véhicules de parlementaires débarquent de leur province pour les questions d’actualité à l’assemblée. L’occasion de faire un saut au siège du parti où ils se garent en double ou en triple file. Sans jamais bien sûr qu’une pervenche ou un gardien de la paix n’ose sortir son carnet de PV ou ne réclame l’enlèvement des véhicules. Un laxisme qui tranche avec la répression ordinaire qui sévit le reste de la semaine au tarif de 130 euros.