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Exclusif : Cancers et Tchernobyl, un médecin corse accuse

Santé / lundi 5 mai 2008 par Philippe Bornard
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Particulièrement touchée par le nuage de Tchernobyl en 1986, la Corse affiche aujourd’hui le taux record en France de cancers de la thyroïde. Le Dr Denis Fauconnier vient, avec le cineaste-journaliste Jean-Charles Chatard, de démissionner d’une commission réunie par l’Assemblée territoriale corse. Il proteste contre le report aux calendes grecques d’une étude épidémiologique et d’un registre des cancers. Coup de gueule.

Médecin généraliste en Haute Corse, le Dr Denis Fauconnier ne décolère pas : la Corse a été l’un des territoires français les plus touchés en 1986 par le nuage de Tchernobyl. Or la Corse détient aujourd’hui le record de France des cancers de la thyroïde. Depuis 22 ans, il réclame avec d’autres médecins, les élus et la population la mise en place d’un registre des cancers et une étude épidémiologique des cancers de la thyroïde et autres pathologies thyroïdiennes en Corse. La thyroïde est le « marqueur » le plus fort d’une contamination radioactive.

« Nos travaux ont été torpillés »

Le 26 avril dernier, il a démissionné de la commission créée par l’Assemblée territoriale de Corse. Cette commission tente vainement, depuis deux ans, de mettre sur pied le cahier des charges de la future enquête épidémiologique indépendante votée à l‘unanimité par l‘Assemblée Territoriale Corse en 2006. Contacté par Bakchich le 3 mai, le Docteur Fauconnier accuse : « Je démissionne parce que le travail de cette commission Tchernobyl fait l’objet d’un torpillage. Tout se passe comme si la direction de la Collectivité territoriale corse freinait des quatre fers la poursuite de nos travaux en espérant l’enlisement et la lassitude. ». Il poursuit : « Le registre des cancers réclamé depuis 22 ans ? Lors de sa venue en Corse en 2006 le ministre de la santé Xavier Bertrand s‘était, devant les élus territoriaux, engagé à le créer ; deux ans plus tard on a pas progressé, ce registre n’a jamais été mis en œuvre ».

Cancers trois fois plus nombreux chez les hommes

Le 14 février dernier, le Dr Fauconnier et un autre médecin, l’endocrinologue Laurence Gabrielli, avaient alerté les pouvoirs publics pour la énième fois, rappelant qu’outre l’incidence record des cancers sur l’île, « l’on constate une augmentation spectaculaire des affections thyroïdiennes (thyroïdites, nodules, goîtres) ».

Qu’en pensent les pouvoirs publics ? Personne ne conteste le fait que la Corse détient le record de France des cancers de la thyroïde. Le ministère de la santé lui-même reconnaissait en avril 2007 dans une réponse à une question parlementaire : « La Corse, particulièrement touchée par les retombées de l’accident (de Tchernobyl) et dont les taux de cancers de la thyroïde se situent, pour les hommes, à un niveau trois fois supérieur à la moyenne des autres départements étudiés ».

Le dépistage n’explique pas tout

Mais cette surfréquence est-elle attribuable au passage du nuage de Tchernobyl au dessus de la Corse ? C’est là que les avis divergent. Pour le ministère de la santé (avril 2007) : « Les études épidémiologiques menées par l’Institut national de Veille Sanitaire (NDLR : agence sanitaire sous tutelle du ministère de la santé) ne permettent pas de corréler l’augmentation des cancers de la thyroïde en France à l’accident de Tchernobyl (…) Il semblerait que cette augmentation du nombre de cancers de la thyroïde soit en partie liée à une modification des pratiques médicales ». En clair, il y a davantage de cancers parce que le dépistage est meilleur.

Cet argument est contesté avec force par le Dr Fauconnier : « C’est faux ! Ma fille, médecin, a fait une thèse sur 201 cancers de la thyroïde survenus en Corse entre 1986 et 2005, sa conclusion est que 8% seulement de ces cancers sont imputables à un dépistage précoce particulier. En d’autres termes, il n’y a que 8% des cancers thyroïdiens qui sont des microcancers de découverte fortuite sans manifestations cliniques ».

10% de la population corse souffrirait de problèmes thyroïdiens

S’agissant donc du lien entre l’incidence plus forte des cancers en Corse et la contamination due à Tchernobyl, il y a un fossé vertigineux entre la position des pouvoirs publics et les observations des médecins corses Fauconnier et Gabrielli. Selon la thèse officielle « l’InVS et l’IRSN ont évalué en 2000 entre 7 et 55 cas supplémentaires de cancers de la thyroïde attendus en France entre 1991 et 2015 du fait des retombées radioactives de l’accident de Tchernobyl ». Mais les auteurs de l’étude précisent que ces projections sont à interpréter avec la plus grande précaution et que le lien entre les cancers et la contamination due à Tchernobyl n’est en aucun cas établi.

Fureur à nouveau du Dr Fauconnier : « Tout d’abord ces chiffres concernent uniquement les personnes qui avaient moins de 15 ans au moment de Tchernobyl. Et puis, surtout, ce que les médecins observent depuis 22 ans en Corse dans leurs cabinets est autrement plus inquiétant : en 1986, 5 cas d’hypothyroïdie néonatale ont été repérés en Corse, c’est 5 fois plus que le nombre de cas attendus. Pour l’homme, l’incidence standardisée du cancer de la thyroïde est 3 fois plus élevée que la moyenne nationale, c’est faramineux. Nous observons un nombre croissant de pathologies, 10 % de la population corse souffrirait de problèmes thyroïdiens ».

Un très fort faisceau de présomptions

Et il poursuit : « Tout cela est reconnu et officiel, nous sommes devant un très fort faisceau de présomptions dans la relation de cause à effet entre les pathologies thyroïdiennes et les retombées de Tchernobyl ».

Le Dr Fauconnier est un obstiné, il a cessé d’exercer mais il ne lâchera pas : c’est lui qui, le premier au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl, avait alerté l’opinion et fait mesurer des taux de radioactivité en Corse, dont les résultats s’étaient avérés hallucinants, 10 à 100 fois plus élevés que les chiffres officiels. « Le registre du cancer, c’est 200 000 euros par an, nous avons fait venir une épidémiologiste de renom, le Dr Annie Sasco, qui a été auditionnée comme expert par la commission Tchernobyl. Pour elle aussi c’est la bonne solution que de créer ce registre des cancers ! Mais qu’attendons-nous ? ».

Pour en savoir plus, on peut consulter notamment

  l’étude de l’Institut national de veille sanitaire (publiée en 2007) sur l« Evaluation de l’incidence du cancer de la thyroïde en Corse à partir des données hospitalières, de l’assurance maladie et des laboratoires d’anatomopathologie. Période 1998 - 2001 »


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19 MESSAGES
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Forum

  • Exclusif : Cancers et Tchernobyl, un médecin corse accuse
    le mercredi 2 juin 2010 à 17:07, Charles a dit :
    Bonjour, La Corse comme certaines parties de la France sont sur Zone permanente de RADON, sachant que le radon n’est pas arrêté par un plancher en vide sanitaire, même isolant , alors encore moins par un plancher directement au sol. Il faudrait aussi voir cet impact !. C’est un Corse qui a inventé l’habitat anti RADON , plus que ça puisque anti retombées radioactives ( en sorte un abri anti atomique en surface concernant ni le champignon, ni le souffle, seulement si on est à 200 Km de l’impact ). Cette maison ayant d’autres avantages en particulier 100% autonome , restera à cette maison d’être mise en fabrication , peut être sur une île autonome ou Indépendante !. Une aide apportée à la santé, car les planchers et les murs qui ..respirent ( nos poumons aussi) ça suffit !. Bonne journée et merci pour cette parenthése.
  • Exclusif : Cancers et Tchernobyl, un médecin corse accuse
    le mardi 17 juin 2008 à 10:59, Bettyboop a dit :

    Comme des enfants…IL FAUT ACCUSER LES AUTRES DE NE PAS FAIRE CE QU’ON AURAIT DU TOUS FAIRE INDIVIDUELLEMENT…quand la situation est aussi grave qu’une guerre qui tue à petit feu !

    Cela fait des années, PRESQUE DE SUITE rappelez vous que l’on a été alertés dans les journaux lus et écoutés par tous contre les incidences néfastes et gravisssismes du passage des nuages de Tchernobil sur la France et qu’est ce qu’on a fait individuellement et par associations de consommateurs ? Des MARCHES ??? DES GREVES ?? Des messages et injonctions à nos dirigents pour les supplier de détruire un maximum de choses irradiées QUITE à ce qu’on se serre la ceinture, un temps, pour vivre plus sereins les longues années qu’on nous annonce ?

    Est ce qu’on a arrêté d’acheter des herbes de Provence pour une nourriture plus fade mais peut être à risques plus réduits au moins pendant un temps ? Est ce qu’on a décidé de ne pas prendre TOUS de vacances mirifiques ou autres distractions pas si indispensables !!pour créer un FONDS D’indemnisation des secteurs agroalimentaires, des paysans, des éleveurs, des … pour leur destruction massive de tout aliment à risque d’irradiation POUR EVITER QU’ILS NOUS EMPOISONNENT et que l’on découvre des maladies de la thyroide ET AUTRES massives 10 ANS APRES ???

    On fait des marches d’escargot actuellement pour dépenser toujours plus de pétrole en le payant moins cher alors QU’ON SAIT TOUS QU’ON RACLE ACTUELLEMENT LE FONDS DES PUITS et que le pétrole IL Y EN AURA BIENTOT PLUS donc il sera de plus en plus cher pour s’intoxiquer de plus en plus au lieu de décider que 1) nous ne mangerons pas de légumes PRIMEUR chauffés au fuel à cause des sautes d’humeur du temps 2)pourquoi les chalutiers vont chercher le poisson toujours plus loin avec du carburant TROP CHER donc pas rentable AU LIEU DE CHANGER DE MODE DE PECHE et au lieu de faire des campagnes d’informations "Manger des sardinelles bien meilleures pour la santé ou autres fariétés , plus pres de nos côtes donc à un prix correct au lieu du cabillaud et du saumon dont on ne peut plus gérer les prix"

    Pourquoi pas revenir à ce qui était fait AVANT, des potagers, des légumes de saisons qui murissent NATURELLEMENT au lieu de manger de la salade sous vide sous serres chauffées conservée on ne sait comment.mais si facile à manger

    DE TOUTES LES FACONS ON VA DEVOIR Y REVENIR ….alors pourquoi pas apprendre aux enfants DE SUITE à manger sainement ? Personne ne s’est laissé mourir de faim devant des haricots…A la crèche de mon petit fils actuellement TOUS LES ENFANTS MANGENT DES LEGUMES TOUS LES JOURS Ce n’est qu’à la maison qu’il pique une crise pour avoir des pates ou une creme chocolat…

    Cette semaine où je l’ai gardé je n’ai fait que des légumes qu’il a refusés en hurlant mais je n’ai pas réagi et j’ai vaqué aux occupations de la maison. il a pleuré un moment puis j’ai eu la surprise de découvrir une assiette complètement vide. Je l’ai félicité et lui aussi s’est félicité. Tous les 2 heureux et EN PAIX finalement pour peu d’effort.

    Il y a un réel et gravissime problème d’éducation PAR LES PARENTS et non par le gouvernement …depuiiiiiis les 20 dernières années. !!!

    Qu’est ce qui a fait qu’on n’a pas su transmettre la super éducation que nous avions reçue ?

    On veut tout tout de suite ET LE DERNIER CRI Nos tres anciens diraient qu’on aurait besoin d’une "bonne guerre" Les gens dans le besoin avaient l’air plus heureux.

    On veut être libres et on se conduit comme des réfugiès hagards…à attendre tout de l’autre et à casser toujours plus du sucre sur le dos de l’autre… Il faut bien avoir quelque chose à dire dans les médias !

    Aucun gouvernement fait tout bien. Il essaie souvent de faire au mieux pour un plus grand nombre en se trompant souvent par méconnaissance des conséquences ou par négligence. Ils ne sont pas allés dans des écoles spéciales pour savoir bien gouverner Ils ont été en classe avec nous tous QUI NOUS DEFENDONS PERSONNELLEMENT BIEN MAL…

    Que celui qui n’a pas jeté de pierres LEVE LA MAIN !

  • Exclusif : Cancers et Tchernobyl, un médecin corse accuse
    le mercredi 7 mai 2008 à 08:28, Zenobie a dit :
    Je propose au journaliste d’approfondir son travail car, au fond, l’article ne fait que reprendre des propos et des rapports et ne pose pas de question. Deux exemples : 1) le pays niçois a subi aussi des retombées fortes de Tchernobyl ; qu’en est-il de l’incidence des maladies bénignes et malignes de la thyroïde dans cette région densément peuplée et très bien pourvue en médecins ? 2) la Sardaigne est à une encablure de la Corse ; que disent nos amis italiens de l’incidence de ces mêmes maladies en Sardaigne, car, là non plus le nuage n’a pas dû s’arrêter à la frontière ? Voilà des questions qui auraient mérité d’être mentionnées et pour lesquelles on attend quelques éléments de réponses. Car, en effet, les progrès de l’imagerie médicale, en particulier des échographies, a permis de poser de plus en plus de diagnostics de nodules et autres cancers de la thyroïde et ce depuis le tout début des années 1980, ce qui ne veut pas dire que Tchernobyl n’a pas eu d’influence mais qu’il sera sans doute difficile de la mettre en évidence.
  • Exclusif : Cancers et Tchernobyl, un médecin corse accuse
    le mardi 6 mai 2008 à 18:40, Jeff a dit :
    Il n’y a pas qu’en corse en belgique le même problème est présent. Dans le cas de tchernobyl il faut constater le silence des hommes politiques et leurs mensonges. Ils ont même juqu’a été dire que le nuage radioactif s’était arrèté à la frontière. Miraculeux non ???
    • Exclusif : Cancers et Tchernobyl, un médecin corse accuse
      le samedi 17 mai 2008 à 12:08, Président de La Q.V. a dit :
      Comme pour le tabac, l’amiante, les pesticides interdits, les OGM… la vérité éclatera un jour : le nucléaire tue. Le sud de la Champagne n’a pas été épargné par le nuage de Tchernobyl. Le drame, c’est qu’elle subit tous les jours, les rejets radioactifs de la centrale de Nogent-sur-seine, du centre militaire de Valduc, et de la poubelle de Soulaines… Voir le site villesurterre.com
  • Tchernobyl : effets sur la santé (en France)
    le mardi 6 mai 2008 à 17:26, Infonucléaire a dit :

    Dans la revue Viva de janvier 1998 est paru un long article intitulé : "De plus en plus de maladies de la thyroïde. Tchernobyl a t-elle fait des victimes en France ?"
    Nous souhaiterions reprendre et souligner certains points de cet article.
    Il semble bien que depuis 1986, année de la catastrophe de Tchernobyl, des médecins aient constaté un accroissement des troubles de la thyroïde.
    Ainsi, il existe en France un "registre véritablement fiable des cancers de la thyroïde concernant la région Champagne-Ardenne. Entre 1975 et 1992, il met en évidence un accroissement du nombre des cancers de la thyroïde de l’ordre de 1,75 nouveaux cas par an pour 100 000 habitants chez l’homme et de 6,38 chez la femme. Chez les enfants âgés de 10 à 13 ans, la fréquence des cancers a triplé."
    Annie Sugier, directrice déléguée chargée de la radioprotection à l’IPSN a " décelé une hausse des cancers de la thyroïde chez l’enfant depuis 1991 en région PACA (Provence-Alpes Côte d’Azur) - Corse : 3 cas entre 1984 et 1991 contre 14 entre 1992 et 1994. Révélés à la presse le 29 mars 1996, ces chiffres plus que troublants ont été très vite démentis. Les cancers de la thyroïde sont toujours là mais on en compterait 12 entre 1984 et 1991 (et non 3).

    Volatilisé le pic pouvant correspondre aux retombées de Tchernobyl ! Etrange

    Le Dr Fauconnier, actuellement généraliste à la Réunion était installé en Corse en 1986 : "j’ai constaté que de plus en plus de patients me consultaient pour des problèmes thyroïdiens. Inquiet, j’ai fait mon enquête. J’ai demandé au Dr Vellutini, seul endocrinologue de Bastia à l’époque de chiffrer ses consultations sur plusieurs mois, secteur par secteur. Il l’a fait et quand j’ai voulu avoir les résultats, il m’a dit : je ne peux rien te donner, tu as soulevé un gros lièvre". Les chiffres collectés par le Dr Fauconnier sont accablants. Ainsi, en Haute-Corse, le nombre de personnes ayant consulté pour des problèmes thyroïdiens aurait fait un bond de 172 % en 1987. La même année, alors que sa clientèle reste stable, on relève une hausse significative des cas d’hyperthyroïdie et de présence de nodules. Autre fait marquant : ingéré par une femme enceinte, l’iode 131 traverse le placenta et se fixe sur la thyroïde du bébé (plus la thyroïde est petite, plus elle est radiosensible et plus les effets sont importants). Or, après le mois de mai 1986, on dénombre 23 cas d’hyperthyroïdies néonatales en PACA - Corse au lieu de 9 en moyenne.

    Directrice de recherche sur la cartographie du génome humain à l’INSERM, Ségolène Aymé déclare : "j’avais vu cet excédent mais, à l’époque, c’était tabou de se pencher sur ces problèmes".

    L’étude qui vient d’être commandée au centre anticancéreux Lacassagne à Nice par Jean-Claude Pastorelli, conseiller général des Alpes Maritimes nous en dira peut-être un peu plus long : "cela fait deux ans que je me bats pour obtenir cette enquête. A l’origine, ce sont des amis médecins qui m’ont alerté sur l’augmentation des cas d’affections thyroïdiennes dans la région. Je me suis dit que c’était certainement dû à Tchernobyl. C’est pourquoi j’ai demandé qu’un recensement des troubles depuis 1982 soit effectué." Jean-Claude Pastorelli a reçu, en réponse à une lettre adressée à plusieurs spécialistes des Alpes-Maritimes, cette réponse du Dr Ferrari en date du 28/2/1997 : "il me paraît évident que cette radioactivité de passage a eu une incidence évidente sur la pathologie thyroïdienne tumorale dans la population des Alpes-Maritimes. J’en veux pour preuve le nombre croissant de nodules thyroïdiens que je suis amené à opérer à titre personnel. Cette augmentation très importante ne peut être due à la seule augmentation d’activité d’un praticien donné mais correspond de toute évidence à une augmentation réelle de l’incidence de la pathologie thyroïdienne".

    Ainsi se trouve réfuté l’argument de certains médecins considérant que ces augmentations résultent d’un meilleur dépistage. D’ailleurs, à ce propos, le Dr Schlienger, généraliste ayant participé à l’enquête pour la Champagne-Ardenne, s’exprimait en ces termes sur Radio France International en avril 1996 : "en 1986, mes souvenirs de médecin me permettent de le dire, nous avions des échographistes compétents, il y avait des gamma caméras et des scintigraphies tout à fait valables, il y avait des scanners, il y avait des médecins qui n’étaient pas des manchots, qui savaient palper des thyroïdes. Nous avions la possibilité de faire des dépistages de cancers comme nous l’avons actuellement. Avec les mêmes moyens techniques et humains. Rattacher une augmentation éventuelle des cancers thyroïdiens au dépistage est complètement fou, c’est débile".

    Mais ainsi que l’exprime Roland Desbordes, président de la CRIIRAD : "il n’y a pas de volonté politique de chercher une possible causalité entre les maladies de la thyroïde et Tchernobyl".

    On comprend cette absence de volonté politique quand on sait que : "les essais nucléaires pratiqués par les Américains entre 1951 et 1962 au Nevada auraient provoqué entre 25 000 et 50 000 cancers de la thyroïde chez les enfants de moins de 15 ans" (Conclusions de l’Institut national américain du cancer). Quant aux essais nucléaires français réalisés en Polynésie, ils ne sont pas sans conséquences : "des études montrent que le taux de cancers de la thyroïde est beaucoup plus élevé à Mururoa que dans les autres Etats du Pacifique".

    Lettre de Stop Nogent-sur-Seine n°79, janvier-mars 1998.
    http://www.dissident-media.org/stop_nogent



    Pour plus d’infos sur la Corse et Tchernobyl, lire :

    "Tchernobyl : les doses en France étaient corsées !", Science & Vie n°827, août 1986, sur :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/dose_corsee.html

    "Corse : les angoisses du docteur Fauconnier", Que Choisir spécial Tchernobyl, avril 1987, sur :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/corse_fauconnier.html

    "L’inquiétude grandit en Corse", Le Généraliste n°901, 7 avril 1987, sur :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/corse_generaliste.html

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