Benjamin Biolay sort un bijou double, "La Superbe", à ranger à côté de "L’Histoire de Melody Nelson".
Il y a des grandes gueules comme Jean-Louis Murat qui sortent de bons disques et il y a des petites gueules qui sortent des disques géniaux.
Ce double de Biolay, « La Superbe », est un chef-d’œuvre (avec pourtant Jeanne Cherhal dedans, je vous raconte pas l’exploit), la gélatine gonflée du négatif de la vie poétisée. L’esprit de Philippe Léotard n’est pas loin.
Benjamin Biolay a bâti le triptyque d’une vie d’artiste avec ses albums « A l’origine », « Trash yéyé » et « La Superbe ». Et il a une fois encore enregistré une chanson parfaite : « Night shop ». Qui a dit que la perfection, cette chose non subventionnée, n’existait pas ?
C’est bien simple, cet album est actuellement LE seul qui vaille si on veut écouter ce que c’est qu’être vivant : un carrefour de vibrations mélancoliques, de bords de mer échoués dans nos affects, des cuivres tragiques, des arrangements cinématographiques (le long plan séquence textuel de « Brandt Rhapsody » - correspondance d’un couple, de la naissance du désir à la fin de la relation, noyée dans les habitudes du quotidien -, sublime et paralysant).
Disque à l’intelligence des sens, des mots, des climats, des mélodies, « 15 août », « 15 septembre », la boucle conceptuelle est bouclée, le Beau est en boîte, Biolay peut mourir.
Voilà ce qui restera de la chanson française quand elle sera lavée de tout le purin contemporain - ce purin d’idéaux où tout fabrique des sots comme dirait Murat -, long travail que seul le temps peut effectuer.
Et les autres chanteurs, que vont-ils faire maintenant que ce disque est sorti ? Vont-ils avoir le courage de démissionner ? De se retirer, de nous foutre la paix, de laisser l’espace radiophonique et télévisuel à Biolay, qu’on respire enfin, comme semble nous y inviter le visuel de l’album.
D’ailleurs, que voit-on sur cette pochette : le grand soir sur la morne plaine ensablée (si si, regardez bien). Suivez le guide Biolay, on y est presque !
Ouf y’en a un qui dit qu’il aime pas…
J’ai eu peur de devoir m’éxiler à l’étranger comme seul français à ne pas accrocher à ce "chef d’oeuvre" (pffff)…
Le mec a pas de voix, il nous fait du mou mou et il faut se prosterner.
Bon, des chanteurs sans voix, y’en a des tas donc ca doit pas être ca qu’on trouve exceptionnel chez lui… Même Daho a plus de personnalité dans son organe. Parce que Bioley, on dirait qu’il s’endort à chaque phrase.
Les textes ? M’oui. allez on va dire que ca va pour faire plaisir. Peut être qu’il faut être bobo parisien pour en saisir la substancielle beauté cachée. Mais bon, déjà, il arrive à aligner des rimes.
Niveau musique ? Bon, déjà je dois avouer que le jazz m’ennuie bien souvent alors ca doit venir de là. Comme apparemment c’est son truc, cette inspiration ne me touche pas non plus à ce niveau. Ca doit être la raison pour laquelle sa musique me glisse dessus comme une gentille petite variétoche.
Désolé, hein, c’est une affaire de goût. Ou pour vous faire plaisir, on va dire que je n’ai aucune sensibilité musicale. ;)
Vous cherchez une pige aux Inroks ? Pourquoi donc étaler des références, et du mépris ?
Biolay est bon, c’est sur. Mais que vient faire Melody Nelson ici ? Qu’aujourd’hui Benjamin Biolay puisse être comparé à Gainsbourg ne montre que la vacuité de la chanson française. Mais laissez Melody Nelson là où elle devrait être : au dessus de tout, inaccessible …
Quand à Jeanne Cheral, la réussite de "Brandt Rhapsody" devrait vous faire réviser votre jugement et ouvrir vos oreilles.
Amicalement quand même …
Biolay peut mourir
C’est la seule chose avec laquelle je suis d’accord dans cet article, ce type n’est que vacuité prétentieuse