Le photographe Pascal Rostain a été autorisé à immortaliser la « First Lady » Carla Sarkozy à l’Elysée pour « Paris-Match ». Curiosité : ce paparazzi fut aussi celui qui surprit Cécilia et Richard Attias à New York, pour « Match », en 2005, provoquant l’ire d’un certain Nicolas Sarkozy
Mais où donc Carla a t-elle la tête ? Dans sa première interview accordée à l’Express (13 février), la nouvelle Mme Sarkozy et première Dame de France promettait de « faire de son mieux ». Et « sérieusement » précisait–elle. Ex-top model, chanteuse à succès, Carla n’est assurément pas une béotienne en matière de communication, ce qu’elle confirme d’ailleurs dans cet entretien à l’Express, lequel porte, pour une large part, sur la pression des médias, la vie privée , les paparazzis etc.
C’est avec stupéfaction que l’on découvre dans la dernière livraison de Paris –Match (n° 3069) un reportage intitulé « Carla Sarkozy reçoit à l’Elysée » et ceci dans le cadre très officiel de son premier dîner d’Etat lors de la visite de Shimon Peres.
Poids des mots, choc des photos : une solide routine pour Match, grand maître incontesté de l’exercice. Chaque détail est à sa place. Ainsi les exégètes constatent ces clichés mettent avantageusement en évidence l’alliance de Mme Sarkozy, ou encore la présence faussement anodines des deux sacs à mains « fétiches » de Carla. Le premier, de marque Chanel, lui a été offert par Nicolas ; le second est un Hermès, maison de couture retenue pour habiller la Présidente.
Carla, elle aussi est une Pro et tout semble parfaitement à sa place. Il y a tout de même un intrus. Et de taille ! C’est le photographe qui signe ce reportage photo à l’Elysée. Son nom ? Pascal Rostain, l’un des plus célèbres paparazzis de la place. À 49 ans, ce dernier a travaillé dix ans au sein de Paris Match avant de créer l’agence Sphinx avec son acolyte, Bruno Mouron. Les deux lascars sont particulièrement connus pour êtres les auteurs d’un fameux cliché en 2005 : celui de Cécilia et de son amant à l’époque Richard Attias. Une photo publiée également à la une de Match, mais qui devait coûter son poste au directeur de la rédaction, Alain Genestar, et bien des tracas à Arnaud Lagardère, patron du groupe de presse.
Une période mouvementée d’ailleurs relatée par le tandem Rostain/ Mouron dans « Scoop* », un livre où ils dévoilent quelques-unes de leurs plus saignantes paparazzades. Page 29, à propos du cliché sur Cécilia et Attias, on lit, sous leurs plumes : « Et voilà comment, le 25 Août, la France, en vacances, la France découvre, en couverture de l’hebdomadaire Paris Match, le duo, blotti sous le porche d’un immeuble de New York. Pour Match, c’est une des plus grosses ventes de l’année mais le directeur de la rédaction, Alain Genestar en paiera le prix fort. En effet, il sera démis de ses fonctions quelques mois plus tard. À la demande du Ministre de l’intérieur, ami personnel de l’actuel propriétaire du groupe, Arnaud Lagardère. » « Pour nous,( Rostain et Mouron) la note est moins salée ; juste un contrôle à l’URSSAF, deux mois après la parution. »
Nos paparazzi ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Page 31, les lascars proposent un chapitre intitulé « Nicolas se console » où, cette fois, est narrée la love story du Président avec une journaliste du Figaro. Après avoir appris que Nicolas Sarkozy avait acheté du matériel électroménager chez Darty, puis passé un contrat de confiance avec un employé de Darty pour obtenir l’adresse de livraison, les deux photographes s’étaient installés dans un immeuble pour planquer devant le domicile de la nouvelle compagne du ministre de l’Intérieur…
Page 33 on lit encore :: « Le ministre de l’intérieur de l’époque, Sarkozy, semble s’intéresser à notre travail. L’un de ses proches conseillers a contacté une de nos relations pour nous faire passer un message ; il veut « bavarder » avec nous toutes affaires cessantes. Il propose même un rendez- vous très précis au Press-Club, rue Jean Goujon. Nous ne nous sommes pas rendus à sa convocation. »
Un passé révolu donc. Deux ans plus tard, plus question de contrôle URSSAF, mais une invitation officielle pour Rostain à immortaliser la « First Lady » au Palais de l’Elysée…
* « Scoop : Les paparazzis livrent leurs secrets » de Bruno Mouron et Pascal Rostain. Flammarion éditions. 2007.
Lois du Lobbying de Spencer
I. Une jolie princesse photogénique vaut toutes les campagnes de sensibilisation faisant appel à l’intelligence, la solidarité ou la responsabilité des gens.
II. La meilleure publicité pour une cause, bonne ou mauvaise, est la mort brutale de son représentant le plus médiatique.
I semble faux
II : L’arrivée de Brutus ?