Voilà un sujet de discussion que Nicolas Sarkozy, en visite d’État en Tunisie, pourrait aborder avec le président Ben Ali. Deux neveux de la Première dame tunisienne font en effet l’objet de mandats d’arrêts lancés par la France. Plusieurs yachts appartenant à des huiles françaises avaient été chapardés par cette jeunesse dorée de Tunis…
En visite officielle durant trois jours à Tunis, Nicolas Sarkozy aura tout loisir de découvrir les délices du royaume du jasmin. Une petite croisière en yacht, façon séjour offert par Bolloré, aurait pu être une idée, histoire de sceller un peu plus l’amitié franco-tunisienne.
Malheureusement, la famille régnante en Tunisie ne dispose plus d’aucun rafiot de luxe pour transporter l’auguste personnage présidentiel. En mai 2006, pourtant, un superbe monstre marin a mouillé dans les eaux de Sidi Bou Saïd, le petit port de plaisance où se repait la Tunisie aisée. A son bord, un capitaine de choix, Imed Trabelsi en personne, le neveu préféré de Leila Ben Ali Trabelsi, la gourmande Première dame du pays. Le jet-setteur du clan Trabelsi était tout fiérot de parader sur le pont de son Beru Ma V58 Princess, dont la valeur estimée dépasse le million d’euros. D’autant que le bateau était devenu l’attraction majeure du port, une étape obligée des sorties familiales.
Las, trois fois las, le joujou lui a été vite confisqué. Dès le 26 mai 2006 de méchants scellés ont été posés sur le navire ; ordre de la justice française. Avant que celui-ci ne soit rapatrié vers la France… pour le plus grand désespoir d’Imed, qui avait fait la promesse de brûler le bateau plutôt que de la voir s’éloigner la prunelle de ses yeux. Promesse d’amoureux épris d’un bien qui n’est pas le sien.
Le « Beruma » a en effet suivi un singulier trajet avant de se retrouver entre les mains de l’ami Imed, trajet sur lequel se sont largement penchés les gendarmes toulonnais et corse, saisis d’une plainte pour « vol en bande organisée, vol, faux administratif, faux et usage de faux », par… le vrai propriétaire du bateau, Bruno Roger, l’éminent patron de la banque d’affaire Lazard frères.
Comme l’avait déjà raconté Bakchich, le sieur Roger a eu le déplaisir d’apprendre que son bateau avait disparu du port de Bonifacio, où il mouillait, le 5 mai 2006. Moins de 8 jours plus tard, à en croire les documents que Bakchich a pu consulter, les pandores se mettent en action. En parallèle, la boite d’assurances Generali, assureur du bateau, lance également l’un de ses limiers dans le sillage du Beruma.
Du travail fort efficace. Fin mai 2006, le bateau est donc repéré en Tunis et rapatrié. Et dès le 10 septembre suivant, l’enquête sinon bouclée, du moins sa trame bien dessinée.
Après avoir été dérobé du côté de la Corse, le rafiot s’en est allé faire escale en Sardaigne et plus précisément à Cagliari où suite « à une panne, il séjourne plusieurs jours ». Escale fort opportune puisque les chapardeurs en profitent pour falsifier les papiers du bateau. Puis le navire « sera découvert à Sidi Bousaïd par la société d’assurances Generali », reconnaissent les pandores. Eux s’évertuent à remonter la chaîne de « commande ».
Au sommet, donc le gentil Imed Trabelsi. Dans le rôle de l’intermédiaire avec les monte-en-l’air maritimes, un certain Azzedine Kelaiaia, qui est interpellé le 6 septembre 2006. Et dans le rôle des petits mains chargées d’exécuter le fric-frac et d’acheminer le bateau, trois associés d’une société varoise, Nautis Mer, en liquidation judiciaire. « Ces difficultés financières expliquent sans doute les motivations des uns et des autres à participer au vol », notent, presque compréhensifs, les gendarmes. Les trois loustics, Cédric Sermand, Olivier Buffe et Xavier Rico, sont eux interpellés le 5 septembre 2006.
Et ce ne sont pas un mais trois chapardages qu’ils confirment alors aux enquêteurs. Avant le « Beruma », le « Blue Dolphin IV » dérobé en janvier 2006 à Cannes et le « Sando », exfiltré du Lavandou dans le Var en décembre 2005 sont allés se balader du côté de la Tunisie. Une commande d’un autre neveu de Leila Trabelsi, la Première dame tunisienne, le plus méconnu Moaz.
Un amour des navires qui a sans doute excité la jalousie d’Imed. Voire blessé son ego de jet-setter sans yacht. Au moins désormais les deux garçons sont à égalité : tous deux visés par un mandat d’arrêt international émis depuis le 3 mai 2007 par la justice française.
Sans effet jusque là. Peut-être Nicolas Sarkozy pensera-t-il à glisser un mot à Ben Ali sur le sujet… D’autant que comme l’a révélé Mediapart, le ministre de l’Intérieur Sarkozy Nicolas, avait multiplié les coups de fils vers la Tunisie pour retrouver le bateau à ce moment-là.
Pour relire le dossier concocté par Bakchich à propos de la visite d’État de Nicolas Sarkozy en Tunisie :
Tunisie : Bricorama démarrera en même temps qu’ un nouvelle affaire en justice pour Imed Trabelsi. 20-11-2008
Annoncée pour la fin de l’année 2007, finalement la Grande Surface Bricorama Tunisie, sera opérationnelle pour le premier trimestre 2009 indique le site d’information Babnet.
Parallèlement à la finalisation du chantier, avec 1an de retard, le personnel de Bricorama Tunisie commence à être recruté, il s’agit de lancer le programme de formation de l’encadrement, puisque l’ ensemble du personnel recruté par le co-promoteur initial, M.Faouzi MAHBOULI, avait été congédié suite au départ de ce dernier dans des conditions occultes.
Le coup d’envoi a été donné, à Paris ce lundi 17 novembre 2008, en présence du célèbre Imed Trabelsi,(qui était pourtant censé être en prison suite à l’affaire du yacht volé du banquier Bruno-Roger, où sa culpabilité avait été retenue par le juge Risson)..néanmoins co-promoteur (en liberté provisoire ?) du projet, et Jean Claude Bourrelier, Présidenat du Groupe Bricorama.
Comme tout le monde le sait à Tunis, il y a un peu moins de deux ans, M. Faouzi MAHBOULI et M. Mehdi Ben AYED avaient convaincu l’enseigne Bricorama de s’installer en Tunisie à travers un accord de partenariat du type master franchisé.
Ce contrat, signé en Février 2007,qui prévoyait l’établissement de 5 unités en Tunisie, et une option pour la Libye avait été ,en fin de compte, signé par M.Faouzi MAHBOULI, pourvoyeur du projet, et Imed trabelsi, ce dernier ayant écarté dans un premier temps M.BEN AYED associé retenu trop puissant pour la suite des évènements.
Mais dés le mois d’ Aout 2007, et alors que toute une première équipe avait bouclé le référencement de plus de 40 000 articles disponibles en Tunisie, participé à la foire Médibat 2007, et que le chantier est engagé…
Imed trabelsi, fidèle à sa réputation de voyou notoire , exige de M. Faouzi MAHBOULI, promoteur du projet, maître d’ouvrage,associé, Directeur Général, et membre du conseil d’ administration avec d’ autres membres de sa famille…de lui "céder" l’ ensemble des actions que ces dernier détiennent, à savoir 10% des actions de la Holding, et 10% des actions de BRICORAMA.
Mauvaise pioche pour Imed trabelsi, ce colosse se 1m92 pour 120 kgs n’est pas seulement un passionné de la grande distribution, c’ est aussi un juriste,un dur à cuire, fils d’ un ancien magistrat à la Cour de Cassation, Vice Président de l’ Union Mondiale des Professions Libérales, et fils d’ une grande famille aristocratique de Tunis, par sa mère.
Confronté a des mesures d’ intimidation , au vol et à la dégradation de ses véhicules, à l’ effraction de son bureau au vol des ses documents personnels, à des harcèlements policiers, au refus de délivrer un passeport à sa fille, Faouzi MAHBOULI, feint d’ accepter de céder ses actions, et embarque de nuit dans un ferry en partance pour Rome, non sans avoir, au préalable fait partir son épouse et son nouveau-né, par avion.
Aussitôt arrivé en Europe, il confie à des ténors du barreau le soin de lancer une procédure pénale pour extorsion à l’ encontre de Imed trabelsi.
Cette procédure aurait été aussi dirigée contre Bricorama France, accusée d’ avoir choisi de tirer avantage de cette extorsion dont elle aurait été informée dés son déclenchement, échanges de courriers à l’ appui.
Aprés avoir essayé de replacer la situation dans un cadre légal, BRICORAMA aurait pour profité de l’ occasion pour renégocier le contrat de master-franchise trop avantageux pour la partie tunisienne, négocié à l’initative de Faouzi MAHBOULI.
Déjà confronté à une action en justice engagée par l’ un de ses actionnaires, au sujet d’ une manoeuvre contraire à l’ intérêt des actionnaires, Jean Claude Bourrelier devrait à nouveau se retrouver sous le regard des médias pour cette facheuse affaire où son nom sera associé au "célèbre" neveu de l’ épouse du président tunisien Ben Ali.
Rappelons que le premier site de BRICORAMA Tunisie a élu domicile à Sebbelet Ben Ammar, en bordure d’un grand axe autoroutier reliant Tunis à Bizerte à proximité de l’hypermarché Géant et couvrira une superficie totale de 8000 m2 dont plus 5000 m2 de vente.