C’était l’événement de ces derniers jours, et pourtant pas une ligne dans la presse hexagonale. Seul le « Wall Street Journal », quotidien sérieux s’il en est, a consacré une pleine page ce jeudi à… la coupe du monde de la Boulangerie ! Et pour la première fois depuis douze ans, c’est la France, patrie de la baguette, qui a raflé la mise.
La nouvelle est venue du prestigieux Wall Street Journal, et elle est de taille. Sortez les drapeaux et les cocoricos, la France vient de gagner la Coupe du Monde de la… Boulangerie ! C’est pas trop tôt, 12 ans que les boulangers français briguaient la première marche du podium, squatté par les Japonais et les Américains.
Le quotidien new-yorkais, plus connu pour ses fines analyses économiques et sa connaissance du monde financier, explique que la compétition est des plus sérieuses. Créée par Christian Vabret, boulanger sacré meilleur ouvrier de France, cette Coupe du monde d’un genre particulier sélectionne les 12 meilleures équipes mondiales qui s’affrontent tous les 3 ans au Salon international Europain de Villepinte. Des juges sont sélectionnés de par le monde et leur identité est tenue secrète jusqu’au début de la compèt’. Les équipes concourent dans trois catégories : baguettes, viennoiseries et « pièce artistique », une création originale à base de pain.
Dans cette dernière catégorie, Christophe Debersee s’est illustré sur le thème de la « haute couture », autre fleuron de l’Hexagone. Il a réalisé grandeur-nature un mannequin entièrement réalisé de farine, d’eau, de sel et de levain, dans la plus pure tradition des folies bergères.
Il faut dire que l’équipe française, entraînée par Pierre Zimmerman, maître-boulanger et vainqueur de ladite Coupe en 1996, a mis les bouchées doubles cette année pour emporter la médaille d’or, devançant les Taiwanais et l’Italie qui repartent avec l’argent et le bronze. Le coach américain, Jeffrey Yankellow, dit le « Phoenix baker », l’a bien remarqué : « The French are ready to kill », rapporte le Wall Street Journal.
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Je suis totalement novice ne matière de pain, toutefois je me suis déplacé à Paris pour voir se dérouler l’épreuve de la coupe du monde. Je puis vous affirmer que tous ces magiciens de la boule de farine sont de réels artistes. Il faut les voir à l’oeuvre : coordination, collaboration, concentration , dextérité…et dépense nerveuse et physique.
Pour moi la victoire française est loin d’être volée ou arrangée elle est tout simplement MERITEE.
BRAVO AUX ACTEURS DES 12 PAYS
Encore bravo à nos français venus des 4 coins de la France et qui ont portés haut nos couleurs.
Et sinon, ils est mangeable leur pain ?
Gagner la coupe du monde du pain, c’est bien, je ne veux pas faire dans l’anti-cocorico primaire, cependant on peut s’interroger sur l’opportune pertinence de cette glorification. Un boulanger sait faire un magnifique mannequin en pain, c’est original, il ne s’agit en aucun cas de nier la chose, mais qui nous garantie que la sculpture panifiée n’est pas franchement imbouffable, mie de pain non-cuite, croute cramée mais d’une excessive beauté purement visuelle ?
Que l’on prime la boulangerie française en favorisant une œuvre hyper-moderne, HYPE mais immangeable, non merci ! La question : il était bon, notre pain au moins ?