La session annuelle de l’Assemblée Nationale Populaire chinoise a débuté le 12 janvier. Le programme des réjouissances est écrit à l’avance
Le 12 janvier, a commencé la session annuelle de l’Assemblée Nationale Populaire (ANP), l’organe suprême du pouvoir étatique chinois. Pendant deux semaines, ses 3000 députés venus des quatre coins du pays, doivent écouter religieusement la lecture fastidieuse des rapports du gouvernement, de la Cour suprême de justice et du parquet populaire suprême. Le Parti n’ira pas jusqu’à les gratifier d’une lecture de ses écrits, puisque c’est lui qui rédige ceux des autres institutions.
La session culminera – c’est le clou du spectacle – avec une séance de destitutions et de nominations du personnel politique. Cette année, on attend avec impatience la mise à l’écart politique de Jiang Zemin, prédécesseur de Hu Jintao et ancien homme fort du régime. Tout changement de personnel devant être entériné par l’ANP, cette dernière peut donc se targuer d’être le parfait symbole de l’existence de la démocratie populaire en Chine, comme le proclame fièrement les manchettes des journaux ces derniers jours.
Enfin et comme d’habitude, les délégués de l’ANP, tous choisis en fonction de leur foi inébranlable dans le régime, devront assumer la rude tâche prémâchée de se prononcer en faveur d’une loi anti-sécession destinée à contrecarrer toute velléité indépendantiste de Taïwan, l’île rebelle.