D’où vient la charcuterie corse ? La totalité des cochons de l’île suffirait à peine à approvisionner pendant deux ou trois jours les fabriques locales.
Sur les marchés de Provence, quai du Port ou le long de la plage, ce stand est immanquable : « Produits corses », avec des noms qui sentent le maquis et la tête de Maure un peu partout. À des prix exorbitants, mais c’est, vous explique-t-on, la rançon de l’insularité. Et le coût de méthodes ancestrales pour saler et sécher ces cochons qui gambadent dans les sous-bois et se gavent de châtaignes avant d’être tirés à la chevrotine par les autochtones, en récompense de leur liberté de bandits d’honneur.
Hélas ! la totalité des cochons de l’île suffirait à peine à approvisionner pendant deux ou trois jours les fabriques de charcuterie corse… Car le troupeau est maigre et on le consomme en famille, dans les villages, ou en réservant des morceaux de choix pour la parentèle du continent qui revient chaque été faire la sieste dans la casa en indivision. Donc, quelques usines de « transformation », surtout en Corse-du-Sud, traitent les tonnes de viande qui finiront en « produits corses ».
Sur le port de Bastia, chaque matin, on peut voir débarquer des monceaux de carcasses de porcs généralement surgelées qui viennent du continent ou de pays où il serait surprenant qu’on les gave de châtaignes et de glands – la question est même de savoir avec quelle cochonnerie on a épaissi leur lard. Et de là tout part à la découpe, au hachoir et à la saumure, pour revenir avec, écrit en tout petit, « élaboré (ou transformé) en Corse » sur l’emballage. Quand il y a un emballage…
Alors, bon appétit pour dévorer du prisuttu authentique né en Roumanie (35 à 50 euros le kilo, tout de même !), du lonzu de truie polonaise ou chinoise, de la coppa et du figatellu issus des porcheries industrielles bretonnes ou espagnoles. Pas forcément mauvais, et même parfois de bon goût – il y a du savoir-faire du côté de Sartène. Moins exotique, toutefois, que le saucisson d’âne : la bidoche de ces baudets vient d’Argentine, dit-on. Non mais vous croyez que les Corses laisseraient des touristes à l’accent pointu bouffer leurs (quelques) ânes ?
Cette histoire de viande n’est pas propre à la Corse : ne pointons pas le doigt sur l’île SVP !
Tant qu’il n’y aura pas de traçabilité affichée (de la bête au (re)vendeur, on aura ces affaires qui n’ont rien d’illégal mais qui sont trompeur.
Avec un label (A.O.C.) en plus, on pourrait afficher "charcuterie faire en Corse et issue de porc né et élevé en Corse" par exemple.
Il en va de même pour bon nombre de fromages semi-industriels ayant une appellation tout à fait officielle et utilisant, tout officiellement aussi du lait provenant du continent.
Si on lit parfois "saucisson d’âne corse" ou "saucisson corse d’âne", on n’a jamais fait de ce produit en Corse (ou peut-être très rarement) : ce n’est qu’un piège à touriste. Comme le figatellu frais vendu en été : il n’a de frais que la température de congélation. Certains marchands vendraient leur âme et leur âne pour une poignée d’Euros…
Enfin, il est faux d’affirmer que le brucciu frais ne se trouve pas en été : l’appellation AOC n’interdisant pas sa fabrication et commercialisation hors sa "haute saison", certains bergers en font en montagne.
Commençons par le début ; il ne peut exister de charcuterie Corse mais "DE" Corse puisque le conseil constitutionnel a confirmé que le Peuple Français était la seule et unique communauté humaine juridiquement reconnue de la France une et indivisible. Ainsi les ânes sont "d’origine" de Corse, ainsi que les porcs, les truands, les fraudeurs comme il y a des vins "D’Alsace" et non Alsacien "de" Bourgogne et non Bourguignons ect. Pour les Corses et les Basques leurs charcuteries et quelques autres produits ont droit à cette appellation incontrôlée et incontrôlable souvent usurpée comme les cousins à la mode de Bretagne. La Corse reçoit plus de deux millions de touristes et doit donc nourrir ses visiteurs avides d’authenticité. Comment faire ? Avec l’exode rural impossible de trouver un âne sinon dans les associations de défense où chez les promeneurs de touriste en montagne (qui les rentabilsent bien plus cher qu’au kilo de saucisson fusse-t-il de porc). Reste la charcuterie dite "Bidon bleu" qui débarque des bateaux dans des camions réfrigérés et qui a droit à cette naturalisation "express" lors de sa transformation dans les laboratoires insulaires dûment reconnus et normalisés par Bruxelle et la "communauté Européenne" qui elle reconnait à une communauté qui n’existe pas une identité au moins agricole et commerciale. Ainsi le peuple Français devient communautariste en faisant partie de la communauté Européenne ! Et comme il ne peut exister d’autre communauté en France que le peuple Français tous les Européens doivent être considérés comme Français ! Donc tous les cochons continentaux Roumains, Belges, Anglais ect peuvent nourrir les touristes en parant leur étiquette de l’identité tant désirée. C’est même par " charters " que doivent être ravitaillés les supermarchés continentaux tant ce retour à l’envoyeur est juteux. De là a penser que certains se contentent de faire voyager les étiquettes, il n’y a qu’un bras de mer qu’il n’est pas nécessaire de franchir.
En fait comme en politique on ne sait où sont inscrits ces porteurs d’étiquette spécialistes de l’aller retour illico-presto.
Ainsi la Corse importe des électeurs et exporte des hommes politiques !
Et le "laboratoire" politique qui y a été installé produit de cette "savoureuse identité" partout désirée même si là le produit fini n’en nindique pas toujours l’origine ! Cherchez bien vous trouverez dans votre région, même en Auvergne le "made in Corsica" qui connait toutes les ficelles de ce genre de saucissons pour servir les électeurs à la carte.
Question ensuite, bien sûr,de leur présenter l’addition !
Mais un grave problême semble désormais se poser à ce joli et florissant commerce. La mode des restaurants "Halal" fait craindre et une perte de chiffre d’affaire et une image raciste et provocatrice de ce commerce exclusif qui selon certain converti même les ânes par l’opération du saint Esprit.
Il faudra donc vite réagir et probablement inverser l’opération en transformant les porcs en équidés ! pour qu’au moins dans "l’imaginaire" du gourmet ne se pose un grave problême de conscience un "be or not to be " dilemme fondamental de la question identitaire pouvant vous l’aurez subodoré conduire à un drame Shakespearien !
Il est donc temps de construire un pont entre la Corse et le continent et de le baptiser "Pontus Asinorum" le pont aux ânes tant la résolution des problêmes même les plus anciens trouvent en Corse leurs solutions.
Comme le disait Napoléon " j’ai appris dans mon île qu’il n’y avait pas de problêmes mais des solutions"
Ainsi si les porcs un jour dérangent,la Corse est déjà prête à les convertir et les exporter en "ânes de toute beauté". En fait cette rumeur insistante n’est peut être que le premier jalon d’un marketing qui a compris, que si les temps peuvent changer,le consommateur devra toujours finalement "croire" à ce qu’on lui fait avaler ! PP