L’abbé Pierre parti, Teresa au ciel. Emmanuelle chez le Bon Dieu : qui va nous trouver les nouveaux saints dont notre monde cruel a tellement besoin ?
J’ai l’impression d’être un chauffeur d’un bus Veolia, mais qui a des fuites. Mes clients tombent du car et comment les remplacer ? J’ai déjà paumé l’abbé Pierre et seulement trouvé Martin Hirsch pour le remplacer, autant dire rien. Puis, dans un virage serré, j’ai largué Mère Térésa. Maintenant c’est la sœur Emmanuelle qui passe par la fenêtre. Bordel, ils ne pouvaient pas mettre leur ceinture ? Comment vais-je faire pour arriver au terme de mon voyage avec une cargaison présentable ?
Alors je lance donc un appel d’offres : si vous avez une âme et une envie de carrière de saint, ou de sainte, envoyez moi un mail. A terme l’entreprise est gratifiante. Plein de bouquins pour lester votre cercueil, des émissions de télé jusqu’à plus soif. Sur le service public, laïc et obligatoire de France 2, le jour de la mort de notre dernière sainte, Pujadas et ses coadjuteurs ont consacré 25 minutes du journal, il est vrai la grand’messe du soir, à dresser des tapis de pétales de rose à cette sainte qui nous quitte déjà. Avant même que l’on ait pu la tester et savoir si elle marchait sur les eaux !
On en entend des choses à la télé ; et chez Drucker dont on ignorait qu’il était si proche des affaires divines. On entend aussi de faux prophètes dire que quelques heures avant de mourir elle a « offert ses souffrances pour la rédemption de pécheurs ». Alors qu’elle a très normalement réclamé un abonnement au PDF de Bakchich. Il faut dire un bon moyen de rédempter.
J’ai décidé d’ouvrir une agence de saints ou de saintes. Il y a beaucoup de places à prendre après tous ces terribles deuils dont on se fout.
Les saints dans l’Histoire de l’humanité n’ont pas toujours été des petits saints, mais le plus souvent des massacreurs !
Je pense maintenant que pour devenir une Soeur Emmanuelle, ou Teresa, il va au moins falloir obtenir un Master de quelque chose.
J’aurais ajouter cherche Emmanuelle "désespérément" (en réf. à un film).
Sans être scout, on ne s’en fout pas forcément de l’abbé Pierre, soeur Térésa ou soeur Emmanuelle. D’ailleurs quand on cite Martin Hirch, on rappelle qu’il a été le successeur de l’abbé Pierre. Pour le dédouaner de ses conneries ou avoir oublié ses collègues d’Emmaus… ? Quand à Emmanuelle, c’est tout à son honneur d’avoir voulu que sa cérémonie de départ se fasse sans la présence de personnalités, en toute discrétion, entourée de ses vrais amis.
La messe à Paris, n’était qu’une mascarade pour que les hypocrites people puissent se montrer devant les caméras… !
Le front des cul-bénis est toujours prompt à réagir. Fort heureusement la mémé avait un sens de l’humour bien développé que ces traine-savates.
Une question me taraude le genou gauche : Sera-t-elle canonnisée ou atomisée.
Quel sort réservent les cathos aux branleurs(euses) ?
C’est pas brillant, comme chronique. Ca sent l’anticléricalisme de base. C’est pas (encore) un délit en soi, mais ce sont des œillères qui ne font pas voir le bien là ou il est. Les œillères, c’est surtout dommage pour ceux qui les portent.
E. Doulet, volontaire de l’ONG "laïque" EMERGENCY, et grand admirateur de Sr Emmanuelle, religieuse ou pas.