Tout va à volo en Tunisie, même les arrangements entre dignitaires du pouvoir. Le lycée international de Carthage, pierre angulaire de l’entente Trabelsi-Arafat ne verra pas le jour. Et Souha Arafat a levé l’encre, le grenier rempli, évidemment.
Souha Arafat a pris ses valises remplies de commissions et elle est partie, direction Malte. Il a fallu quelques mois pour que la chère entente Trabelsi-Arafat vire au bisbille. Au cœur de la dispute, l’argent, évidemment. Ce si bel et si honorable butin, qu’elles se sont octroyées à coup de commissions, n’a pas suffi. Pire, la juteuse affaire du lycée international de Carthage, le bijou annoncé du royaume, le joyau de l’alliance Trabelsi-Arafat, a provoqué la dissension. Souha Arafat a engrangé dix millions de dollars de commissions pour la mise en place du nouvel édifice. Trop, c’est trop pour la Trabelsi. Elle exige le remboursement du train de vie que l’Etat lui a accordé pendant des années. Loin de la réalité, elle estime la dette (frais de bouche et rince doigt compris) à deux millions de dollars à payer illico-presto. Là, ce n’est plus une question d’argent mais bien d’honneur. Souha s’arrache, les valises pleines et le lycée aux oubliettes. Direction Malte, l’autre pays des Arafat (et aussi des Ben Ali) où affaires et biens immobiliers pullulent.
Leila Ben Ali a certainement voulu garder le monopole des dessous de tables. Il faut dire que dans le genre, c’est la reine. 35 millions de dollars pour le seul contrat Tunisie-Telecom signé s’il vous plaît au Georges V. Tous les moyens sont bons pour prouver sa reconnaissance… Ainsi Mme Tunisie obtient un hectare de terrain plus deux villas pour avoir favorisé un grand projet immobilier à la Marsa. Leila et Souha ont encore des affaires entre elles à Dubaï, à Malte et encore en Tunisie (huilerie).
Le lycée international de Carthage n’a pas seulement perdu son ambassadrice de choc. La classe américaine initialement prévue ne verra pas le jour. Les familles n’ont pas toutes suivie les conseils appuyés du gouvernement malgré la ristourne de 50% sur les droits d’inscription accordée aux fonctionnaires. Elles ont plutôt préféré le lycée (américain) international de Tunis, tant qu’à faire, autant aller chez les spécialistes…
Mais Souha ne l’emportera pas au paradis, du moins celui des Ben Ali. Son accessit lui a été sucré. Durement acquise, la nationalité tunisienne lui a été retirée…par décret du ministre de la Justice le 2 août dernier. Tout ce que la Tunisie donne, les Ben Ali peuvent le reprendre !
Je suis consterné.
Chaque année qui passe achève de démolir ce pays moralement, économiquement, socialement, culturellement…
La Tunisie, qui était avec le Liban le pays arabe le plus évolué, est en passe de devenir (si elle ne l’est pas déjà) une république de type mobutiste, les bananes en moins.
Au temps de bourguiba, on parlait de "dictature du jasmin" mais avec ZABA au pouvoir, et sa femme aux commandes, là, c’est le dégoût qui prime.
Les tunisiens d’aujourd’hui ressemblent à des zombies qui bouffent, dorment, ch…, mentent et arnaquent d’autres tunisiens. C’est le désert intellectuel, la gogotha culturel, le sahara démocratique. Bientôt, on remontra sur les arbres comme les singes. A moins… A moins que les barbus et autres afghans ne nous brûlent sur place, avec leur mazout coranique.
Si Dieu existait, je dirais "que Dieu nous sauve !" mais comme lui même passe son temps à bouffer, dormir, ch…, ment et arnaque ; j’ai perdu espoir.
Sauve qui peut !
Chère Fée Clochette,
Toute grenouille pataugeant dans sa « gadoue nauséabonde » que je suis je vais me permettre de pronostiquer la météo : quand notre cher voisin fera l’expérience démocratique, et il la fera sous la pression islamiste, il ne manquera pas de pleuvoir sur les délicieuses têtes fraîchement voilées des princesses flaubertiennes des eaux acidulées. Je goûte goulûment et avec la nostalgie des années de paisibles dictatures algériennes, les euphémismes fleuris auxquels ont recours vos compatriotes pour apprécier lucidement la situation de la « République » : « dictature de jasmin »…Même la moujahid cuvée 72 n’aurait pas osé.
Cordialement
Cher Liberté avec respect,
Tu lies les intérêts suprêmes du pays au fait de croire en Dieu. Mais cela n’a rien à voir.
Il suffit pas d’être croyant pour être bon et démocrate et il suffit pas d’être athée pour aller en enfer.
Je dirais même plus, les conservateurs dans ton genre, ils sont complètement largués. La culture du MEKTOUB (le Destin) est un handicap car elle te pousse à accepter l’inacceptable : la torture, la violence, la dictature, la corruption…
Oui, je suis athée mais j’aime mon pays. J’ai rien spécialement contre la religion sauf que
1) J’y crois pas 2) En l’état actuel, l’islam est devenu une bombe à retardement et les musulmans sont devenus incapables de compassion et de sens critique.
Je me demande toujours pourquoi les intégristes musulmans s’attaquent toujours à des innocents, au lieu de s’attaquer démocratiquement aux régimes sanguinaires et dictatoriaux comme celui de Ben Ali. Ne me parlez pas du FIS en Algérie, qui a gané les élections. L’armée l’a empêché de gouverner certes mais quand on voit ce qu’ils ont fait après, y a de quoi avoir peur.
Si ils avaient combattu politiQUEMENT DANS L’OPPOSITION, Y AURAIT PAS EU 100 000 MORTS !!!
Ce que respecte, c’est pas les gens qui pratiquent la prière, font le ramadan comme des moutons ou enferment leur femme parce que le Coran le dicte, ce genre-là, c’est les premiers à mentir, détruire, corrompre.
La vraie morale, c’est pas la morale religieuse, c’est les principes de respect, d’altruisme, de compassion, d’honneur, de fidelité à ses convictions.
La Sharia, c’est le contraire de tout ça. Si elle te plaît tant, pourquoi tu l’invoques pas pour réclamer plus de justice sociale et de démocratie.
ouvre-toi sur le monde, ne te couvre pas de haine et de complexes
Chère Monia,
Merci pour ton message.
Pour moi, la situation en Tunisie est tellement évidente que j’ai du mal à comprendre comment certains tunisiens en arrvient à me traiter de "pauvre cervelle" quand je dis tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.
Tu as raison, ce pays devient une gestapo permanente où tout monde a peur mais aussi où tout le monde collabore !!!
Dès que tu émets une critique, on te tombe dessus. Notre misère intellectuelle fait peine à voir. Je suis, par contre, pas d’accord quand tu dis que Bourguiba nous a laissé un "pays en or" ; Il fallait quand même voir l’état de la société au milieu des années 80 avec des émeutes du pain tous les deux ans (gafsa, le kef…), des barbus circulant devant les lycées et universités pour nous obliger à faire le ramadan en insultant le pouvoir. Bourguiba, il n’a jamais gouverné pour faire de la tunisie un pays démocratique. C’était un despote qui s’estimait éclairé. Il l’a été sur certains points (droit des femmes, instruction, salarisation, laïcité…) mais pas sur le fonctionnement démocratique. Son bilan est donc très contrasté mais c’est vrai, lui, au contraire de zaba, il n’était pas sanguinaire et il y avait toujours moyen de constituer une certaine opposition.
Aujourd’hui, j’ai un peu honte d’être tunisien. Et c’est pas parce qu’il y a des supers marinas, des supers hôtels, des supers complexes, qu’on est heureux.
a qui profite ce faste, cette richesse en façade ? Pas à tout le monde, plus aux plus pauvres !!!
Dans ma propre famille, si il n’y avait pas ceux qui habitent eu Europe (qui les aident financièrement et les maintiennent en éveil sur ce qu’il se passe) et les biens immobiliers hérités des grand-parents, ils seraient vraiement dans la merde tellement, c’est devnu dur pour les jeunes, même diplômés, de trouver juste un boulot pour survivre. parce que, en tunisie, trouver un boulot qui te permet de te marier et de rêver un peu, c’est juste pour ceux qui grattent au parti RCD, qui volent les gens sans honte, ceux qui font partie des familles sfaxiennes, djerbiennes ou sahéliennes les plus influentes (à ce propos, si les sahéliens vivent mieux que la masse en général, ce n’est plus le cas pour longtemps parce que à Mahdia, Sousse, Mokinie ou ailleurs, les classe smoyennes sont décimées, endettées, frustrées)
Alors, ne parlons même pas de zones entières délaissées, abandonnées comme le nord-ouest, comme Gafsa, comme Kassrine, comme le sud,et j’en passe. La rébellion, c’est de là qu’elle va partir. 3 solutions : 1) si la rébellion vient de tunis et du sahel, on aura un état autoritaire de type libéral, où les plus instruits vont profiter de leur supériorité sociale 2) si elle vient de l’ouest (kef, kroumirie,gafsa), on aura soit une révolution de gauche (si gafsa s’y met), soit une reprise en main de l’armée (si c’est le kef ou kroumirie qui l’emporte) 3) Si la révolte vient du sud et de sfax, alors là, c’est le régime ultra-conservateur musulman
comme tu vois, on n’a pas beaucoup le choix.
A moins d’appeler de l’aide à l’extérieur et à ce moment là, il faudra pas venir se plaindre qu’on aura perdu notre indépendance par ce que ce sera uniquement de notre faute.
Petit message perso à "un tunisien" : te sens pas agressé quand je dis que je crois pas en Dieu, techniquement cela n’a d’impact que sur ma vie à moi. Si j’étais au pouvoir, tu aurais le droit de t’exprimer, dum oment que tu n’imposes rien à ceux qui sont aps d’accord avec toi. Par contre, si toi, tu arrivais au pouvoir, il est probable de tu me torturerais pour m’empêcher de m’exprimer. La différence, c’est juste ça. 2)