Le procès de l’assassin présumé du préfet Erignac débute devant les assises de Paris.
Aujourd’hui lundi à 13 heures 30, débute, devant la cour d’assises spéciale de Paris, le procès d’Yvan Colonna, le meurtrier présumé du préfet Erignac. Et, d’après plusieurs magistrats interrogés par Bakchich, les audiences qui vont se poursuivre pendant un mois pourraient transformer ce procés en "un champ de ruines". Heureusement, la haute magistrature réfléchit déja à la façon dont la justice pourra, demain, sauver la face grace à un procès en appel particulièrement bien mitonné.
Retour sur le passé. Les complices présumés de Colonna ont déja été jugés et condamnés en juillet 2003, pour des peines allant de quinze ans à la perpétuité. Le jeune Colonna avait pris le maquis dans une bergerie corse avant d’être rattrappé le 4 juillet 2003 par les flics du Raid, alors que Nicolas Sarkozy était encore ministre de l’Intérieur. Et c’est peu dire que le chef de l’Etat s’était réjoui publiquement de cette arrestation.
Le jour même du début du procés de Colonna, parviennent au Seuil, les premières épreuves du livre de Roger Marion, patron de l’anti terrorisme au moment des faits et tombé en disgrâce depuis. Et le bon Roger, surnommé par ses troupes « Eagle Four » ( parce qu’ « il-gueule-fort »), n’a jamais eu la réputation de macher ses mots. Ce qu’il admet lui même puisque son bouquin s’intitule justement… « Eagle Four ». La thèse que ce grand flic défend dans ce brûlot, qui devrait être dans toutes les librairies le 22 novembre, est explosive : rien, écrit-il en substance, ne confirme, ni n’infirme, la culpabilité d’Yvan Colonna. Et cela, « Eagle Four » devrait le dire également à la barre où il doit être entendu la veille de la publication de son bouquin.
Que le patron de l’enquête policière qui a suivi l’assassinat du préfet vienne souligner, devant les magistrats, la fragilité des preuves contre Colonna, voilà qui va réjouir les avocats de la Défense. Lesquels, la semaine dernière, se sont déja dits particulièrement sereins face au déroulement du procès pour leur client Yvan Colonna.
Bakchich reviendra, en fin de journée, sur la prose détonnante du beau Roger. Où il est question d’une guerre de police aux effets dévastateurs.
Non seulement il est tombé en disgrace mais il sait trés bien que, tant que Sarko sera là (et avec lui Guéant, Gaudin, Péchenard, Squarcini, Monteil…) il n’a rien à attendre.
Alors tant qu’à faire, autant balancer. Qu’est ce que ça lui coute ?
Au contraire, il ne peut que mettre en difficulté ceux qui sont responsables de sa chute.
C’est pour çà que je pense que l’entrevue avec Guéant dont parle Le Point n’a rien donné.
Ils n’ont pas de moyens de pression du Marion…ni de monnaie d’échange.
Rien n’arrétera MARION !!
A moins de lui promettre le poste de chef de la DCRI :-))))))