Thomas Fersen se fait la malle

Il est l’une des figures de la chanson française. Mardi 24 novembre au soir, sur la scène des Folies Bergères, Thomas Fersen a réjouit la foule venue l’applaudir. En robe de mariée, haut de forme à plumes et chaussures pointus, l’extravagant a assuré le show aux sons de « Germaine » ou «  La Malle », titres vedettes de Trois Petits Tours, sortie le 8 septembre 2008.

Pochette de l’album

© Tôt ou Tard

Mais l’artiste ne s’est pas contenté de réciter ses dernières trouvailles. Aux premières notes de « Diane de Poitiers », les connaisseurs ont enflammé la salle, au bon souvenir de l’album Pièce Montée des Grands Jours.

Dans la droite lignée de ses premiers succès, Thomas Fersen reste (peut-être un peu trop) dans le même univers, celui de la grande ménagerie. Coq, mouches, chien, poulet peuplent ses textes et voyagent avec lui. Parce que le poète Fersen est un baroudeur de l’éternel. D’un air amusé, sur son tabouret de bar, il rend hommage à ses valises. « Elle est quadrillée de marron // J’ la ferme avec mon ceinturon // La poignée n’est pas d’origine// Ma valise, elle est née en Chine ». Sa « Germaine » de compagnie passe les postes-frontière et abrite ses instruments fétiches. Sur scène, c’est un défilé de ukulélés, mandolines et guitares en tout genre. Sous des guirlandes de lumière, ses musiciens l’accompagnent sur les sons folks, mêlés de musique des îles. Ukulélé oblige.

Changé en dandy déshérité, pantalon écossais pas d’éléphant et queue de pie, Thomas Fersen mélange les genres. « C’est avec un slow, je me suis retrouvé père de famille », confie-t-il à son public acquis, avant de se déchaîner sur la Saint-Jeannaise. Aux dires de ses fans, ses concerts sont devenus plus « chaleureux ». D’un œil complice, le saltimbanque se raconte, toujours avec talent, en vers et en chansons. En gentleman, il revient à deux reprises satisfaire les ultimes rappels. Test réussi avant la tournée annoncée. En 2009, les valises de Fersen devraient reprendre du service.