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Thalès, digne héritier de Thomson

vendredi 5 mai 2006 par Ignacio Manga
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En abandonnant le nom de Thomson pour Thalès, le fleuron français de l’industrie électronique de défense a cru rompre avec les scandales du passé. Mais la culture d’entreprise a été la plus forte.

Le nom de Thomson a fini par faire mauvais genre. La faute à des juges pointilleux et à des journalistes fouineurs qui firent exploser le scandale des frégates de Taïwan.

En 1988, Thomson, fleuron de l’électronique de défense français a une superbe affaire en vue. L’entreprise souhaite vendre 6 frégates Lafayette à Taïwan contre 2,8 milliards de dollars. Encore faut-il passer l’obstacle diplomatique. Roland Dumas, alors ministre des Affaires Etrangère s’oppose à la transaction, relayant les réticences de la Chine populaire, un poil chagrinée que la France arme l’autre Chine. Mais entre gens de bonne volonté, une solution est toujours envisageable. A condition d’y mettre le prix. Pour faire passer la pilule aux diplomates chinois, infléchir les bonnes consciences françaises et payer les intermédiaires, 800 millions de dollars sont mis sur la table. Les réseaux Elf de feu Alfred Sirven, débauchés pour l’occasion, ont fait du beau travail. Le bien nommé contrat « Bravo » est paraphé en 1991 : un pactole de 2,8 milliards de dollars.

Le scandale éclate en 1993 et éclabousse au passage hommes politiques, diplomates, hauts dirigeants de Thomson et de Elf. Les perquisitions se multiplient, les procédures judiciaires s’amoncellent, les procès à venir promettent du grand spectacle. Non, décidément le nom de Thomson, au tournant des années 2000, sent trop le souffre. Fin stratèges, les pontes de l’entreprise, dont l’actionnaire principal demeure l’Etat français, pondent une idée de génie : changer de nom.

En 2000, Thomson devient Thalès. Mais son savoir faire demeure, tant dans le domaine de l’électronique de défense que dans la conduite des affaires.

L’année 2006 le prouve. Poursuivie pour corruption en Afrique du Sud, l’entreprise de défense est accusée d’être l’instigatrice du plus grand scandale politico-financier depuis la fin de l’apartheid. Soupçonné d’espionnage, le patron de Thalès Corée risque tout simplement quinze ans de mitard. Et au Maroc, les conditions d’attribution du marché des cartes d’identité biométriques a provoqué une levée de boucliers. Peut-être va-t-il encore falloir changer de nom…


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