À la mode de Jack Kerouac, le journaliste américain Bruce Paley, ex-beatnik s’il en est, raconte dans « Rock’n’Roll Life » ses années d’errance.
Si le monde entier a les yeux rivés sur les élections américaines et le duel McCain/Obama, Bruce Paley, journaliste, a décidé lui, de se remémorer en images ses belles années : sexe, drogues et rock’n’roll. Sous le crayon de Carol Swain, dessinatrice anglaise et compagne de l’auteur, le jeune Bruce prend vie sur une centaine de pages dans Rock’n’Roll Life.
Foutu à la porte par son père à la fin des années 1960, le teenager aux cheveux mi-longs commence par échapper de justesse au service militaire. Pas de Vietnam pour lui. Notre héros se prend au jeu du « vagabondage céleste ». De New York à Los Angeles, Bruce Paley, 18 ans, parcourt son pays en voiture, en bus, à pied. Toujours accompagné, il chemine dans cette époque de la contre-culture américaine où l’héroïne est reine. Disneyland sous acide, trafic de cannabis, des nuits entières passées sur les scènes musicales de New York, les histoires ne manquent pas… Mais après plusieurs années à ce régime, vient la tentation de se ranger. Fini les apparts minables, les histoires de cœurs ratées, les shoots nocturnes et les longues queues devant la porte des dealers. 30 ans. « La plupart des gens de mon âge ont des hypothèques, des mômes, un métier et tout ça » admet notre héros, conscient d’avoir pris les chemins de traverse, à des kilomètres de l’American way of life de l’establishment.
De cette époque, Bruce Paley a gardé son goût pour la musique. Les concerts des Who, les albums de T.Rex, des places pour Patti Smith ont envahi ses jeunes années. Devenu journaliste pour la presse musicale, il vit aujourd’hui en Angleterre, loin de cette Amérique aux milles visages qui en choisira bientôt un.