Le président de la République se maîtrise toujours aussi mal. Cette fois, c’est un photographe de l’AFP qui a fait les frais de son humeur. Pourtant, il était expressément invité par le service de presse de l’Elysée….
Serait-ce la conséquence d’une fréquentation assidue des people ? Ou la tension provoquée par sa dégringolade dans les sondages ? À moins qu’il ne s’agisse là d’une manifestation de sa rancœur déclarée contre la presse… Toujours est-il que Nicolas Sarkozy a fait un gros caprice, vendredi dernier devant le Grand Palais, à Paris. Un caprice de star. Comme ceux auxquels on assiste d’habitude au festival de Cannes.
Le président se rendait à l’exposition du sculpteur américain Richard Serra, un des poids lourds contemporain dans ce domaine. Une visite, qualifiée de privée, que le service de presse de l’Elysée avait cependant tenu à immortaliser. Diable, ce n’est pas tous les jours que Sarko manifeste un intérêt pour l’art et la culture.
Un photographe de l’AFP , travaillant pour l’occasion en pool - c’est-à-dire prenant des clichés pour l’ensemble des agences de photos - avait donc été convié et attendait le président devant l’entrée de l’exposition. À ses côtés, une des responsables de la communication du président, Véronique Waché.
Mais voilà, à peine aperçoit-il le reporter que Sarkozy s’emporte : « Qu’est-ce que c’est que ce photographe ? J’ai dit que je voulais visiter l’expo tranquillement ! »
Parvenu à hauteur du journaliste, il répète le propos en appuyant sur les syllabes « J’ai dit tran-qui-lle-ment ! » tandis que les sourcils se froncent. A quelques mètres de là, la responsable du service de presse n’en mène pas large.
Prudent - l’incident du Salon de l’agriculture est encore dans toutes les mémoires - le photographe de l’AFP n’insiste pas et s’éloigne. D’autant qu’il a réussi à prendre quelques clichés du président à sa descente de voiture, en train de saluer des touristes qui n’en demandaient pas tant.
Avant de regagner son agence, il demande à Véronique Waché s’il peut diffuser les photos. Requête que le reporter formule davantage par courtoisie que par nécessité. Après tout, les photos concernent un personnage public, sur la voie publique et ne portent nullement atteinte à sa vie privée. Rien à voir avec l’activité d’un quelconque paparazzi. Et puis, surtout, le reporter n’a-t-il pas été invité à saisir cet instant, forcément inoubliable, par les propres services du président ?
Coup de fil à l’Elysée, conciliabule… En fin de compte, Véronique Waché, navrée, explique au photographe qu’il serait « préférable » de ne pas diffuser les clichés. Des fois qu’un Nicolas Sarkozy, ivre de rage, casserait tout dans son bureau…
Une recommandation appuyée à laquelle l’AFP s’est pliée sans trop de difficultés. Il est vrai qu’un refus d’obtempérer se serait sans doute soldé par un bannissement temporaire des prochains pools de photographes. Et donc un manque à gagner. Ça se passe comme ça en Sarkozie.
Le bon peuple n’aura donc jamais l’occasion de découvrir son président en train de se cultiver. Dommage. En se prêtant à l’exercice, ce dernier ne pouvait que regagner des voix…
Putain 1 an seulement, nous avons l’impression d’avoir élu le "Président Machin truc" depuis 5 ans, omni-nul et hyper présent, comme si il voulait se dépêcher de faire tout avant qu’il ne soit bien tard.
Putain encore 2 mois et c’est les grandes vacances , j’espère que nous aurons la paix. Cette année c’est le short en chaussettes à Brégançon avec maman.