Pour récupérer le sable envolé de la plage basque de Saint-Jean-de-Luz, la ville de Michèle Alliot-Marie casse la tirelire. Pour un perpétuel aller-retour.
Rien n’est trop beau pour la plage de Saint-Jean-de-Luz, la ville de Michèle Alliot-Marie. Alors que dans le coin, comme à Guéthary, Anglet ou Bidart, les plages sont plutôt granuleuses, la ville a décidé de s’offrir du sable fin, quitte à perdre beaucoup d’énergie et un peu d’argent. En tout cas, pas question de subir les diktats de la nature, ce serait bien trop vulgaire pour la ministre. Pensez ! Les tempêtes d’hiver et les courants arrachent sans cesse les moindres particules de sable des plages basques pour les déposer plus au nord, où elles grossissent les dunes landaises, dont celle du Pilat. Il fallait donc réagir et récupérer de gré ou de force le sable envolé. Coûte que coûte.
Pendant une quinzaine d’années, la ville a ainsi acheté du sable à la commune landaise de Capbreton. Payé 30 euros le mètre cube, le sable était acheminé par camions pour un total de 100 000 euros annuel. Depuis deux ans, l’opération ne coûte plus que 75 000 euros à Saint-Jean car le sable n’est plus dragué dans le port landais, mais directement prélevé sur la plage. Super, non ? Un tapis roulant perpétuel et ubuesque où les grues et les camions recueillent ce que l’océan arrache et ramène. Et où la ville casse sa tirelire pour racheter ce qui, perpétuellement, lui échappe. Encore bravo, madame Michèle !
Cet été Bakchich vous invite à visiter l’envers des plages parfois paradisiaques de notre bel hexagone. Algues tueuses, promoteurs indélicats, pêcheurs hystériques ou naturistes transcendantaux, la liste de ce qui pollue nos côtes est tellement longue qu’on en a fait un abécédaire. A déguster en long, en large et en travers, vautré sur le sable.
"Ils ont flingués nos plages !" en vente dans les kiosques et marchands de journaux jusqu’au 3 septembre
Je vous invite à prendre contact avec nous pour plus de précisions sur un scandale majeur qui concerne actuellement notre commune de FOUESNANT dans le FINISTERE et trois riches familles qui ont accaparé l’ancien sentier douanier et interdisent l’accès au rivage. Voir notre courrier ci-dessous. Merci de votre attention. Nous disposons d’un dossier complet sur ce litige dont certains médias nationaux se sont fait écho.
FOUESNANT-LES GLENAN, le 1er juillet 2010
« La Gauche… Naturellement » Collectif du Pays Fouesnantais http://www.fouesnant-lagauchenaturellement.org/ Contact : André Bernard — 164 Hent Kerminalou — 29170 Fouesnant — Tél. : 02 98 56 08 40
à Monsieur le Rédacteur en Chef
de
Monsieur le Rédacteur en Chef, Nous souhaitons attirer votre attention sur le scandale du chemin côtier de la pointe de Beg-Meil, commune de FOUESNANT-Les GLENAN — (FINISTÈRE) — qui dure depuis 32 ans et qui connaît, en ce moment, un nouveau développement. En automne 2007, la population s’est exprimée massivement contre le projet présenté par l’Autorité préfectorale de modification de la servitude légale et de droit de passage des piétons le long de ce littoral. Le Préfet ne donna aucune suite à cette consultation. En 2010, une nouvelle enquête publique est ouverte en Mairie de Fouesnant sur une proposition de tracé identique à 90 % à celui de 2007.
L’enjeu est particulièrement important en termes de respect et d’application de la Loi du 31/12/76 et des articles du Code de l’Urbanisme qui en découlent et d’atteintes à l’environnement d’un site remarquable de la Bretagne. En effet, deux propriétaires — et non des moindres : famille Lascar (EuroDif) et famille Meyer/Taittinger — (contrairement à leurs voisins, (famille Bolloré), qui, eux, après trente années d’opposition, ont accepté, apparemment, le passage de ce sentier côtier à l’intérieur de leur propriété) — refusent l’application de la servitude de passage des piétons dans la bande de 3 mètres réservée à cet effet par la loi sur toutes les propriétés privées le long du littoral.
Le projet actuellement soumis à enquête publique par la Préfecture ne respecte ni le droit ni l’environnement parce qu’il propose : 1. le déplacement de la servitude sur le domaine public maritime et donc, sur plusieurs centaines de mètres, l’empierrement du haut des plages de trois criques, sur le Domaine Public Maritime inaliénable selon la loi, 2. des constructions artificielles, dangereuses, impraticables pour les personnes à mobilité réduite, très coûteuses à réaliser et à entretenir et qui portent atteinte à l’intégrité environnementale : en effet, outre plusieurs escaliers maçonnés ou encorbellements, il prévoit, en particulier, un tunnel, dans la falaise (par ailleurs très fragile), et cela uniquement pour satisfaire les exigences égoïstes de ces propriétaires.
Ce projet contrevient à la loi qui interdit de construire sur le Domaine Public Maritime. De plus, nulle part dans le dossier présenté à enquête publique, n’est mentionné le coût de ces travaux envisagés ni, bien entendu, leur financement. Comment ne pas supposer que ce silence signifie que tous les frais incomberaient aux contribuables ?
Tout cela alors qu’un cheminement, en haut de la falaise, à l’intérieur des propriétés, est parfaitement possible parce qu’il a existé et qu’il existe encore.
L’enjeu politique est important puisque le Maire (UMP) de Fouesnant vient de censurer une association locale de défense de l’environnement en faisant enlever de l’affichage officiel municipal les affiches de cette association qui appelaient à un rassemblement au sujet de ce projet scandaleux.
Depuis l’origine, le mot d’ordre du Collectif fouesnantais « La Gauche… Naturellement » est : application et respect de la loi. 1) « application » interpelle les décideurs : a) les autorités préfectorales qui ont pour mission d’appliquer la loi et non de l’interpréter dans un sens favorable aux propriétaires, b) les autorités municipales : le Maire se doit d’être le porteur de l’intérêt général et non le porte-parole des riverains… 2) « respect » concerne précisément ces derniers qui doivent se soumettre à la loi et non tenter de s’y soustraire par toutes sortes d’artifices, ce qu’ils font depuis 32 ans, en épuisant les associations dans des procédures sans fin.
Le problème est politique, car nous savons bien que les difficultés à faire respecter la loi tiennent, avant tout, à l’identité de propriétaires riches et influents.
Nous appelons tous les intéressés, les citoyens attachés à l’égalité et à la justice, les associations de marcheurs et randonneurs, les touristes et vacanciers, les Élus, à exprimer leur opposition à l’ahurissant projet présenté par l’Autorité Préfectorale et à exiger avec force le respect de la loi et l’application de cette loi en réalisant un authentique chemin côtier, en haut de la falaise, de la Cale de Beg-Meil au Sémaphore de la Pointe de Beg-Meil. Nous alertons également les médias et leur demandons de bien vouloir relayer notre inquiétude et affirmer notre attachement commun à la justice et à la démocratie, contre les puissants, quels qu’ils soient.
Nous restons à votre disposition, Monsieur le Rédacteur en Chef, pour toute information et documentation complémentaire qu’il vous plaira de solliciter.
Avec nos civilités empressées.
Pour le collectif « La Gauche…. Naturellement » Collectif du Pays Fouesnantais http://www.fouesnant-lagauchenaturellement.org/
André BERNARD