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Prix littéraire, le soldé inconnu

BAKCHICH.TV / dimanche 27 juin 2010 par Anaëlle Verzaux, Emmanuelle Sauzedde
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Le prix Tortoni récompense un livre trop peu célébré par les médias. L’heureux vainqueur : Pascal Fioretto pour "L’Elégance du maigrichon". Reportage.

Mercredi 23 juin, dans une ambiance bon enfant, une kyrielle d’auteurs, accompagnés de quelques éditeurs et de trois journalistes se sont retrouvés sur le pas d’un bistrot sympa, « le Petit Pont », près de Notre-Dame ; pour la remise du prix Tortoni. Comment cela, le prix Tortoni ne vous remet pas ? Crée en 2009, ce prix récompense « un livre paru dans l’année écoulée dont la grande qualité a semblé au jury trop peu célébrée par les médias… ».

Devant une assemblée d’une trentaine de personnes, Patrick Tudoret, le président du jury, prononce un court discours… avant d’annoncer le nom du lauréat. Il s ’agit de Pascal Fioretto, pour son livre "L’Elégance du maigrichon", paru en 2009 aux éditions Chiflet&Cie. Pascal Fioretto, connu pour ses talentueux livres-pastiches, surgit de l’assemblée, sous les applaudissements du public. Emotion.

L’écrivain prend le micro, remercie les présents, puis reçoit les 1500 euros de récompense. Le jury, composé de Patrick Tudoret donc (président), Thibaut d’Anthonay (vice-président), et encore de Christophe Ferré, Pierre Jourde, Pierre-Robert Leclercq, Thibaut de Saint Pol, Jérôme Saillard, siège debout derrière lui. Or ce président du jury, Pascal Fioretto ne le connaissait pas deux jours avant la remise du prix. S’agirait-il d’un prix sans collusions ni pistons ?

C’est une autre coutume au café des Editeurs, où les récompenses se distribuent en famille (lire l’encadré).

Scandale au café des Editeurs

« C’est une honte », « Il n’y a qu’en France qu’on peut voir ça » : les commentaires scandalisés ont fusé mercredi soir (23 juin), au café des Editeurs, dans le quartier parisien de l’Odéon, où la crème des éditeurs germano-pratins – de Teresa Cremisi, la papesse de Flammarion, à Olivier Nora, PDG de Fayard et Grasset – décernait son prix annuel, créé en 2001 et couronnant un livre dont l’auteur est éditeur.

Il est allé cette année à Geneviève Brisac pour son récit Une année avec mon père, paru aux éditions de L’Olivier. Elle gagne un droit de table de 500 € accordé par le café-restaurant.

Le scandale ? Geneviève Brisac, éditrice à L’Ecole des loisirs, n’est rien moins que l’épouse d’Olivier Cohen, patron des éditions éponymes, et surtout membre du jury !

On n’est jamais aussi bien servi que par les siens…

S’adressant au public, Pascal Fioretto pose une question :« le pastiche est-il un genre littéraire ? »

Jean-Paul Sartre le qualifiait de « genre impuissant uniquement valable pour le cabaret ». Pour d’autres, le pastiche est un scandale, car « il nous oblige à douter de la réalité ». Notre lauréat en tout cas, perpétue la tradition de pasticheurs fameux, tels Proust, Reboux et Curtis. Applaudissements.

S’ensuit un deuxième tour. La lauréate d’un autre prix doit se présenter sur l’estrade improvisée. Mais Anna Gavalda ne vient pas. Elle a reçu le prix Tortignole ! Une bien belle tour Eiffel nichée dans une petite boule de verre, vous savez, ces babioles qui inondent les magasins de souvenirs… Allez, vous pouvez rire ! Le prix Tortignole est un « encouragement dans l’art difficile des Belles Lettres… ». Il récompense un livre (cette année « L’Echappée Belle »), « publié dans l’année écoulée, dont la large promotion n’a pas paru totalement justifiée au jury… ».

La petite boule repliée, le président du jury invite ses convives à rejoindre le buffet, à l’intérieur du Café. Buvons donc à la santé d’Anna Gavalda, qui a manqué l’occasion d’entendre, pour une fois, combien son livre est mauvais.

Lire un extrait de l’Elégance du maigrichon : « Philippe Sollers, Le Divin Moi Doute », pcc Pascal Fioretto

Lire aussi :

Comment penser et réinventer l’amour aujourd’hui ? Dans un livre entretien, le philosophe Alain Badiou nous prouve qu’aimer de nos jours est peut-être le dernier îlot de subversion de notre société.
Alors que son romanquête en Géorgie publié le 19 août dans « Le Monde » a perdu toute crédibilité, l’ami Bernard-Henri Lévy mérite bien un pastiche ! En exclusivité dans « Bakchich », un extrait de « Barbès Vertigo », signé Denis-Henri (…)

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