Le mot « promotion » ne suffit plus à attirer le pousseur de chariot. Branle-bas de combat dans les hypermarchés.
Les promotions, en France, on adore ça. Près de 18 % des ventes en super et hypermarchés sont réalisées grâce à des produits promotionnés, selon l’IRI, spécialiste mondial des études de marché. Admirable chasseur de prix, le consommateur aime, la truffe au vent, dénicher en rayons le bon plan. Ou plutôt aimait. Car, désormais, ça le gonfle. Les professionnels s’en émeuvent.
Démonstration aux dernières journées, à Paris, de l’Institut français du merchandising, art du marketing qui consiste à rendre tout joli en magasin pour que le client, ébahi, soit disposé à payer plus cher, sans s’en rendre compte. Voire, et c’est le rêve ultime de tout « marketeur », avec un grand sourire.
Or, de sourire béat, il n’y a plus. C’est même tout le contraire : il râle, le bon vieux chaland. Jusqu’à Christophe Duron, tout puissant directeur général des ventes de Procter & Gamble, qui s’y connaît pour renchérir sa came – il n’y a qu’à regarder le prix du rasoir Gillette Fusion ou des couches Pampers – et qui s’étonne de constater, étude interne à l’appui, que lorsqu’un client achète un produit proposé à moitié prix, son premier réflexe est de se dire qu’il le paie trop cher le reste de l’année.
En clair, le simple mot « promotion », affiché en lettres rouges sur fond jaune, comme c’est généralement le cas, ne suffit plus à attirer le pousseur de chariot. De quoi donner des sueurs froides à la grande distribution. Branle-bas de combat, du coup, dans les sièges sociaux de ces groupes pour « réinventer » la promotion.
Leclerc tire le premier, façon char d’assaut, et lance, à l’automne dernier, sa « Garantie Promo » où il promet à ses clients de les rembourser si jamais le même article se trouvait moins cher ailleurs. Carrefour, à la traîne de quelques mois, vient de créer sa « Promo Libre », qui permet au consommateur de choisir lui-même ses produits sous ristourne. Toutes les semaines, un rayon entier est mis sous promotion. Cela a commencé, fin février, avec le petit déjeuner, avant de continuer avec les produits de beauté et le petit électroménager.
Une bonne nouvelle dans les deux cas, si cela revient vraiment à ne plus prendre les clients pour des buses.
A lire sur Bakchich.info :
Chez ED* à coté de chez moi la semaine dernière Promo sur la farine (de base) 0,29 euros le kg (pas cher le prix moyen dans mon quartier est de 34 à 38 centimes)la semaine suivante la farine repasse à 50 centimes le kilo (hors de prix !!!). Sachant que la vente à perte est interdite (enfin je crois)le bénéf considéré normal est donc de 40%. Et on nous prend pas pour des cons avec ça !
Je ne pense pas que le prix de la farine augmente de 40% en l’espace d’une semaine sur les marchés. C’est pas les spéculateurs qui font augmenter les prix mais bien les grandes enseignes !!!!
Hard Discount
La marge moyenne des hypermarchés est de 56%
J’ai retenu ce chiffre un jour où j’y ai eu accès dans un article.
Depuis je m’amuse devant le cynisme des hypers lorsque les restos du coeur attendent derrière les caisses de paiements. En effet vous donnez en fait 44% aux restos et 56% aux hypers, ça c’est du don !!!
A la banque comme dans les hyper, le peuple est le payeur, celui qui finance ceux là même qui l’opprime finalement.
Pourquoi les hypers n’ont pas prévu de donner un article en double pour les restos du coeur pour chaque article acheté… ils feraient encore 4% de marge.
Le cynisme du commerce n’en finira jamais, sauf par la loi, la règlementation, la redistribution des richesses… tout ce que la crise actuelle va devoir accoucher.
J’attends toujours probs en vidéo sur la crise économique actuelle. Est il aussi inconsistant que les politiques sur le sujet ??? Cette crise est pourtant historique et tout le monde le réalisera dans les mois et années à venir. Beaucoup de notre monde actuelle va changer et ça serait bien d’en parler ouvertement.