En torpillant les sécuritaires qui auraient pu succéder au général Hosni Benslimane, Mohammed VI assoit un peu plus son autorité.
Au royaume de la monarchie alouite et du Makhzen, on aime les symboles. À la mi-septembre, l’agence officielle de presse MAP publie une dépêche annonçant que Fouad Ali el Himma, indéfectible n°1 de sa majesté, reçoit le directeur général de la police et de la garde civile espagnoles. Et accessoirement qu’il a tenu une réunion de travail à laquelle a assisté le patron de la gendarmerie, le général Hosni Benslimane. Homme le plus puissant du royaume lorsque le jeune M6 monte sur le trône en 1999, le voici relégué à jouer les seconds rôles ! Et encore, il peut s’estimer heureux : ses congénères sécuritaires qui se voyaient déjà à la place du calife Benslimane ont tout simplement été balayés tels des moucherons.
Premier à tomber : le général Belbachir, le chef du renseignement militaire. Un obscur complot terroriste d’un tout aussi obscur groupe islamiste composé d’une poignée de militaires fera l’affaire.
Deuxième victime : le général Laânigri, ex-chef de la DST et patron de la Sûreté Nationale. Là encore on fait preuve de créativité : arrestation d’un gros bonnet de la drogue notoirement connu qui entraîne dans sa chute le chargé de la sécurité des palais royaux qui est lui-même un homme de Laânigri. Résultat : Laânigri muté au poste de garde-chiourme des forces auxiliaires. Tant pis pour lui ! En 2003, il n’avait qu’à “prédire” les attentats de Casablanca et ne pas mener la lutte anti-terroriste sur des chemins hasardeux.
Comme à chaque fois que cela est possible, on se dépêche aussi de parachuter un civil au poste vacant. C’est exactement ce qui était arrivé en 2005 lorsque M6 a nommé le séduisant Yassine Mansouri à la tête du renseignement extérieur, habituellement dévolue aux gradés. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, les méthodes de neutralisation des militaires s’améliorent d’année en année. Tout le monde se souvient qu’en 2002, date du début de la reconquête du pouvoir par le Palais, on ne trouvait rien de mieux que de publier le communiqué farfelu d’un comité d’officiers libres appelant à se débarrasser des généraux pique-assiettes.
Bonjour,
Je n’ai qu’un mot à vous dire vivre le roi et vive le maroc.
Reponse à AMINA
Salam
Tu rapproches le bilan du Roi depuis qu’il est là, à des actions sociales ! De la poudre aux yeux chère citoyenne ! INDH ; distribution de bouffe, libération de prisonnier politiques ; moi je te dis que ces faits, je les considèr même pas comme des exploits. Faut pas regarder en arrière mais en avant , y aura toujours pire que soi ! c’est de son devoir de libérer les prisonnier politiques et de faire en sorte que les gens vivent mieux … mais encore une fois c’est de la poudre aux yeux ! Je serais satisfait du travail de l’ INDH quand on metterra en prison les coupables, et pas juste les désigner de très très loin et passer l’éponge, si on ne donne pas l’exemple aux génération à venir, qu’est ce qui empêche que ça ne se reproduise pas ( d’ailleurs aves les affaires des islamiste c’est ce qui est entrain de se passer ? n’est ce pas ) ? ! Pourquoi le Roi, par exemple, doit aller dire au gouvernement de faire ça et pas ça ! Ce qui me sort le plus par les yeux, c’est le fait de vouloir faire bouger les choses sans toute fois en subir les conséquences de ces actes. L’institution royale ne doit pas avoir les tous les pouvoir ! C’est quand même pas compliquer à comprendre. Soit on est démocratique soit on se fout de la gueule des gens ! En Espagne par exemple, quand la démocratie y a vu le jour, l’institution royale a juste remis les clés de tous les pouvoir au peuple Espagnole. Je ne sais pas si tu as déjà lu la constitution Marocaine, mais il n’a pas trop changé depuis 50 ans !
Ce que je propose donc, c’est que l’institution royale se retire de plus en plus, et de plus en plus vite ( sera le mieux ) du champ politique Marocain, et de remettre les clés de ce pays aux 33 Millions de marocains qui le compose et non à une poignée de personnes ! Car tant qu’il y aura des interventions politiques du Roi dans tous les sens, je penserais toujours que ce n’est pas pour la bonne cause. Mais pour se faire, il faut que le peuple se bouge et demande à ce qu’on lui ronde des comptes. Mais pour ça, il faut que les médias se bouge et guide ce peuple. Mais pour ça il faut que les medias ne soient pas lâches de désigner les vrais coupables. Mais pour ça, il ne faut pas encore avoir peur du Flic, du responsable ou de je ne sais quoi ! En somme il faut se sacrifier pour les générations à venir (comme cela a été le cas, dans toutes les démocraties du monde). Alors avons-nous le courage de nous sacrifier pour nos enfants, ou bien demeurerons – nous toujours à bla bla bla bla bla bla. Fin
A 100 pour cent d’accord avec vous, Monsieur ou Madame ( de la longue intervention) et à milles lieux de ce que pense notre chère compatriote Amina. Pourquoi ? Les retours de douiri, de serfaty, de frih basri et l’exclusion du bourreau ex-ministre de l’interieur Basri sont des devoirs nationaux, simples gestes de droit humanitaire. Ils ne sont en aucun cas les grands chantiers, reformes ou projets qu’attendent les marocains depuis des lustres. L’exclusion de Basri n’accentuera nullement le smic ou le salaire minimuim des marocains !!… le retour de douiri n’influera en rien sur le système de santé primaire et archaique du maroc !!… Les rapports de l’IER ne pourront rien face la faillite du système educatif marocain !!… Et la liste est longue. De très serieux chantiers nous rappelent de ne pas faire le dos rond. Le Maroc est tristement analphabète et à la traine. L’education (enseignement) souffre dans le fond, tantôt francisé, tantôt arabisé, les étudiants et les enseignents déboussolés… La santé (toute l’institution) est d’un autre âge… la pauvrété materielle, la misère de l’intellect, le je-m’en-foutisme, le grand trafic, l’ecologie absente….l’islam politique. Et des partis politiques (de vitrine) qui se multiplient comme de Aliens. Un reccord, y’a qu’au Maroc qu’en dénombre plus d’une trentaine de partis. Ces partis ne servent à rien, sinon les intêrets de leurs chefs. ils sont là pour meubler le décor. Ils participent à une mise en scène de serie 0. un parlement dont nous ne connaissons pas les buts. un gouvernement hétérogène dont resulte une déharmonie. le ministre tel de l’istiqlal, le ministre tel de l’usfp, le ministre tel du pps, le ministre tel est tecnocrate, le ministre tel du mouvement populaire..un patchwork sans homogenéité aucune dans les idées. que pourraient-on s’attendre d’un gouvernement aussi diversifié ? Le Maroc à besoin de son roi certes, icône et garant de notre entier territoire et institutions. notre pays doit, dans l’urgence, pointer les vrais réformes pour aller de l’avant. Nous devrions, pour gagner du temps, imiter nos voisins du nord. une réforme de la constitution pour une vraie démocratie. Et c’est l’alternance des hommes (groupes d’hommes), des idées qui feront avancer notre pays. c’est l’alternance de vrais partis politiques à la tête de gouvernement élu démocratiquement.
Et pas tel monsieur à tel poste à vie !!…. et pour finir, je dirai que le maroc a besoin de tout les marocains. L’adage dit "une seule ne peut applaudir !". alors decentralisons !!!!….. lhoussain
Tu dis que tu es impuissant à faire changer les choses , que tu n’es pas assez entendus ,que le citoyen est hors du coup …. Et bien à ce momment là , laisse faire le roi , il peut se tromper comme il peut avoir raison , mais il essaye au moins …
C’est bien un des seuls aujourd’hui au Maroc qui se déméne pour son peuple … Beaucoup ne peuvent en dire autant … !!! Suivez mon regard .
J’apprécie l’analyse mais je n’aime pas la thèse qui infantilise et bêtifie le citoyen. Le Maroc d’aujourd’hui est un véritable régime seigneurial moyenâgeux ou les vassaux doivent obéissance à leurs seigneurs, qui se garantissent à leur tour la fidélité du vassal en lui donnant des fiefs. Le roi du moyen âge avait droit de vie et de mort sur ses citoyens, qu’on appelait sujet du roi, et les prérogatives du roi étaient régaliennes et ne souffraient aucune limite. Le roi au Maroc concentre encore tous les pouvoirs entre ses mains, le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire, la constitution le dit clairement. Le roi s’entoure de ses amis en qui il a confiance, mais que les marocains n’ont jamais choisis, et qui s’évertuent d’être le nouveau Makhzen et de protéger le roi, qui protège le citoyen au Maroc ? Le discours qui rend le citoyen responsable des maux de la société est peut être valable ailleurs mais pas au Maroc, qui est responsable de l’analphabétisme ? Du chômage ? De l’injustice et de la pauvreté, de quel droit va-t-on dire que le véritable responsable du sous développement du pays est le citoyen et sa mentalité rétrograde. Alors même que les passes droits les privilèges, les pots de vin et la corruption à grande échelle deviennent le vrai system qui gouverne le Maroc d’aujourd’hui. Notre armée pourrie, nos généraux s’enrichissent a coup de milliards sur le dos du pauvre citoyen, nos ministres véreux et alimentent des réseaux clientélistes et monnayent leurs services particuliers, nos parlementaires incultes se pavanent dans leurs Mercedes et épluchent le budget de l’État avec un rendement zéro. Et personne ne contrôle personne ne demande des comptes. Une chambre des conseiller qui coûterait annuellement au contribuable 200 millions de dirhams, dont 86% sont absorbés par les salaires des 270 conseillers, que font ces gens là ? Quelle est la contribution individuelle de chacun (depuis la création de cette chambre par Hassan II) au développement du pays.
Je parlais dernièrement avec un parvenu marocain qui me saoulait avec sa théorie sur l’immaturité des marocains a la démocratie, qu’ils n’ont que les dirigeants qu’ils méritent etc.. J’ai vu des européens, des américains, (des humains développés ou civilisés) chez eux, et j’ai relevé chez eux aussi des comportements non civiques, irresponsables, donc le marocain n’est pas génétiquement irresponsable. La différence majeure entre ces DC et le Maroc c’est le respect de la loi et l’égalité devant la loi.
marocainement votre.
Au Monsieur qui commence par : j’apprecie l’analyse mais…
Mon cher Monsieur ; Au moyen âge, les rois et les seigneurs avaient, certes droit de vie et de mort sur leurs sujets. Ils avaient aussi un autre droit, que vous omettez ou que vous n’avez pas connaissance. Il s’agit du droit de CUISSAGE (cf dico. Robert I) Et c’est ce droit de cuissage que subissons les marocains -l’ensemble hommes et femmes- depuis que le royaume est royaume. Pas dans le sens animal (ou bestial) de la chose, mais dans un sens que je vous laisse deviner…. Nous disons tous les mêmes choses, nous contons tous les mêmes analyses à propos de notre pays : Le Maroc et ses interrogations, Mais nous nous laissons parfois aller dans des futilités rhétoriques…
Feu Hassan II parlait de ses sujets de partout, et n’a jamais fait aucune allusion à quelque caractère citoyen. Les choses sont ce qu’elles sont, toujours les mêmes. Les marocains sont donc (phénotypiquemet ou génétiquement comme vous voulez) des sujets comme jadis. Il n’y a pas un seul citoyen au Maroc (pays non encore démocratique) mais que des sujets.
Les Maux dont souffre le Maroc sont la responsabilité de tous - de chaque sujet marocain-. Ce peuple marocain génereux et hospitalier se doit de vomir son fatalisme infondé et pointer ses droits et ses devoirs…dans le respect de l’autre et de la loi.
un sujet qui dit ce qu’il pense..c’est un début !