Dans l’émission consacrée à Mitterrand mercredi soir (« Un jour, un destin », France 2 ), la partie la plus savoureuse était celle consacrée au Grand Louvre. L’idée était celle de Jack Lang : chasser le ministère des Finances qui occupait toute l’aile de la rue de Rivoli, agrandir le musée et faire de la place encombrée de voitures une belle esplanade. Mitterrand approuve, écarte Lang du projet et choisit Emile Biasini, le « bulldozer » pour piloter le chantier.
Arrive Peï l’architecte et son étonnante pyramide… Mais dans l’ombre, qui a son mot à dire et le dit quotidiennement, le jour, le soir, la nuit ? Anne Pingeot, conservateur de musée dans le civil et dans le privé, maîtresse de Tonton 1er. Le Grand Louvre la passionne, ce qui tombe bien car Mitterrand a deux passions : Madame Pingeot et le Louvre. Foutrement synergique, non ?
L’émission raconte très bien cette intrication du politique et du privé, comme au plus beau temps de la monarchie. La favorite intervient dans un grand chantier public. Le clou de cette comédie du pouvoir, c’est quand Anne Pingeot, nommée au musée d’Orsay, accueille Mitterrand (dont l’œil brille), Giscard (auteur du projet), et Chirac premier ministre le jour de l’inauguration.
Aucune épouse n’est invitée et Bernardette Chirac s’est même faite refouler à l’entrée : il ne fallait pas que Danièle Mitterrand ait à serrer la main d’Anne Pingeot. Grandeur de la mitterrandie ! A nous Diane de Poitiers et la Pompadour ! « Elle appartient à la race des grandes premières dames de France » s’émerveille Christine Clerc, à propos de la mère de Mazarine, sous prétexte qu’Anne-la-discrète n’a jamais demandé pour elle-même d’avantages personnels. Voire ! Et l’appartement du quai Branly, propriété d’Etat ? C’est vrai que madame le conservateur ne s’est jamais commise, depuis, à raconter ses amours présidentiels dans une interview ou dans un livre. Elle a la retraite silencieuse et c’est tout à son honneur.
Mais c’est un peu dommage pour les millions de touristes qui admirent le Grand Louvre aujourd’hui. Ils ne sauront jamais à quel point la Grande Pyramide a partie liée au destin d’une maîtresse.
et l’appartement rue Jacob ? et la maison à Gordes (dans le vaucluse) ? achetés comment ? en économisant sur son bulletin de salaire, Mme pingeot a été nommée n°2 au musée d’orsay (pas mal !) ET la prise en charge par les contribuables de cette deuxième famille ?? pendant 20 ans !!! (y compris gardes du corps et tout le tintouin !)
lamentable ce mitterrand !