Mauvaise passe pour l’inspecteur du travail médiatique et prolifique. Il a reçu une lettre de mise en demeure de la part du quotidien économique, qui lui reproche d’avoir recopié des articles du journal dans son dernier livre, « Les caisses noires du patronat ». Et son ministère de tutelle lui rappelle qu’il lui faut traiter ses dossiers et le convoque demain…
Gérard Filoche est un homme pressé. Un boulimique d’activité : ancien de la Ligue communiste révolutionnaire, il a rejoint le Parti socialiste où il est membre du bureau national et proche de Henri Emmanuelli. Inspecteur du travail atypique, ce chouchou des médias prend des positions publiques, intervient dans les colloques et, depuis un an, démonte la politique du gouvernement sur la nouvelle codification du travail… Pour de bonnes raisons d’ailleurs, comme il l’a écrit dans Bakchich.
Filoche écrit aussi des livres, beaucoup de livres… Près d’une vingtaine au total. Au point que le quotidien Les Échos soupçonne l’auteur prolifique d’avoir plagié ses articles pour son dernier ouvrage, Les caisses noires du patronat, publié par Jean-Claude Gawsewitch début avril. Oh le vilain doute… Le sujet était pourtant alléchant : les millions évaporés en liquide de l’UIMM, la fédération patronale de la métallurgie… Mais c’est vrai qu’il fallait aller vite, pour dégainer le premier !
Filoche et son éditeur ont donc reçu une jolie lettre recommandée de mise en demeure, datée du 25 avril, adressée par le cabinet Nataf et Fajgenbaum, les avocats des Échos et des journalistes Guillaume Delacroix et Dominique Seux. « Nos clients ont constaté non seulement que plusieurs passages de ce livre paraissent fortement inspirés des articles rédigés par Monsieur Delacroix et Monsieur Seux, publiés dans Les Échos, mais surtout que certains d’entre eux en constituent la reproduction partielle, certains passages étant reproduits verbatim », écrivent-ils. Il faut dire que le quotidien a multiplié les révélations sur l’affaire.
Et les avocats de citer une demi-douzaine de passages, correspondant selon eux à autant d’articles publiés dans Les Échos sur l’affaire de l’UIMM et le règlement de comptes en cours avec Laurence Parisot, et allègrement recopiés, disent-ils, par l’inspecteur du travail. Avec quelques phrases pas très gentilles : « Ces reproductions ne relèvent en aucun cas de l’exception de citation dès lors qu’elles n’ont jamais été présentées comme telles et que la source et le nom de l’auteur n’ont jamais été précisés, conformément aux dispositions de l’article L 122-4 du Code de la propriété intellectuelle ». Ou encore : « Au surplus, la présentation que vous avez choisie laisse faussement penser que les passages litigieux devraient vous être attribués en tant qu’auteur, ce qui n’est pas le cas ». Les Échos réclament le retrait des passages concernés et la réparation du préjudice des journalistes : la publication d’un rectificatif dans la presse et le versement d’un mini-pécule (7000 euros d’après nos informations).
Le plus rude pour ces confrères du quotidien économique, ce sont quelques lignes du livre dans lesquelles le bouillant inspecteur du travail regrette que les journalistes d’investigation se soient si peu penchés sur l’affaire, au moins au début : « La grande presse se contente des dépêches et fait un service minimum d’information (…) Pour 600 millions d’euros et des dizaines de millions en liquide, voilà bien peu d’efforts ». Aux Échos, ce fut la phrase de trop…
Contacté par Bakchich, Gérard Filoche s’explique : « D’abord, beaucoup d’informations que j’utilise étaient présentes dans la presse dans son ensemble et non pas exclusivement dans les colonnes des Echos. J’ai utilisé des infos tirées de dépêches d’agences de presse, de L’Humanité ou de Marianne, par exemple. Je cite à chaque fois que cela m’est possible les publications où je les ai prises. Ensuite, j’ai été l’une des personnes qui a le plus écrit et le plus tôt sur l’affaire de l’UIMM, dès la fin du mois de septembre 2007. Tout le monde peut le vérifier sur le site internet de Démocratie & Socialisme. Je n’ai donc eu besoin de copier personne pour écrire mon dix-huitième livre. Enfin, Les Echos me réclament 25 000 euros et non pas 7 000. Si j’étais réduit au silence, le Medef serait très content. Il avait déjà tenté par deux fois de le faire. »
Par ailleurs, la suractivité de Gérard Filoche a fini par provoquer une réaction de la plus haute autorité de la rue de Grenelle, au ministère du Travail, le directeur général du travail Jean-Denis Combrexelle. Ce dernier aurait convoqué Filoche dans son bureau le 9 avril dernier. Une démarche très limite assimilée par les syndicats à un vrai « coup de pression » - ses fonctions ne l’autorisent normalement pas à le faire. Motif de la convocation ? Plusieurs affaires en cours que l’inspecteur n’aurait pas traitées. Il se serait aussi vu reprocher son refus de pointer, confie un syndicaliste. Devant la menace d’une procédure disciplinaire, Gérard Filoche a choisi l’apaisement.
Un rendez-vous a été fixé, ce mardi 13 mai, pour faire le point. Contrairement à la première convocation, Filoche rencontrera cette fois-ci son directeur départemental, conformément à la procédure en vigueur à l’inspection du Travail. Interrogé à ce sujet, Filoche a coupé court : « Les dossiers sont réglés et j’ai, la mort dans l’âme, pointé pour la première fois à 62 ans. » De son côté, Combrexelle a lui aussi choisi le « no comment » de rigueur. « Ma fonction est de vérifier que les inspecteurs du travail, travaillent. De toute façon, cela n’avait aucun lien avec la recodification du code du travail, a-t-il néanmoins lâché avant de se reprendre : ou plutôt, si cela avait eu lieu cela n’aurait eu aucun lien. » C’est noté.
Je viens de tomber la-dessus ! Trop fort, alors il combat les patrons voyoux ?!? pendant que ces copains de la gauche caviar mettent à bas la collectivité territorial suivante : Syndicat Interdépartemental des Parcs des Sports de Paris La courneuve situé à Bobigny…
Tout cela avec la bénédiction du conseil général du 93 et de la municipalité de la ville de Paris.
Méthodes de management agressives et illégales sont devenu la règle, (il y a des écrits ! ou la nomination du DGS qui a le droit d’etre sur ce poste qu’un an au maximum…), pressions en tous genre contre les petits personnels dont des primes qui s’envolent alors quelles étaient alloué à des Smicards , pendant que les copains nouvellements embauchés s’octroie des primes, des véhicules de fonctions des logements de fonctions, les petits personnels ouvriers ne sont pas remplacés . Ces types la véhicule l’idées de sauvé la fonction publique, mais dans les faits ils casse tout pour pouvoir délégué au privé… Que viens Mr FILOCHE la-dedans ? … ont a meme des emplois fictifs ! chercher les noms ce n’est pas trop compliqué …
Il est réclamé solidairement à Gérard Filoche et à son éditeur :
5.000 euros de dommages et intérêts par Guillaume Delacroix ;
2.000 euros de dommages et intérêts par Dominique Seux ;
5.000 euros de dommages et intérêts par la société Les Echos ;
Deux publications judiciaires du jugement à intervenir pour un montant de 5.000 euros HT par publication ;
7.500 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile.
Soit un total de 29.500 euros + la TVA sur les publications judiciaires.
Monsieur Filoche est un homme courageux, compétent (il est inspecteur du travail, il est probablement plus au fait du Droit du Travail que des Droits d’Auteur) et engagé dans un combat honorable depuis toujours : défendre les travailleurs contre les abus de pouvoir.
Vous pouvez contester (hypocritement) le bien-fondé de la fonction d’inspecteur du travail, mais on ne peut pas nier la sincérité et l’abnégation de Mr Filoche dans une lutte sans merci des "possédants" contre les "possédés".
Certaines entreprises qui appliquent un certain nombre de principes de bon sens grâce à des dirigeants honnêtes et humains se retrouvent moins souvent (voire jamais) aux Prud’hommes par rapport à celles qui se conduisent avec leur salariés comme avec des esclaves.
Mr FILOCHE est un homme qui fait avancer la JUSTICE, n’en déplaise aux patrons-voyous.
Si vous êtes un petit patron et que vos employés rechignent à travailler plus pour vous faire gagner plus d’argent, peut-être devriez-vous remettre en question votre propre management, et privilégier la MOTIVATION de vos salariés.
Un employé heureux à son travail est plus productif et réalise un travail de meilleure qualité.
Je connais les lacunes du patronat Français et je comprends vos difficultés, mais n’oubliez pas que l’innovation vient aussi des méthodes d’organisation, et la pression hiérarchique devient contre-productive à un certain seuil.
Le "management de la terreur" est fini. Les entreprises qui comprennent l’intérêt du travail en équipe pour faire gagner l’entreprise sur des règles équitables pour tous les employés sont en avance sur les autres.
Le management participatif, l’intéressement aux bénéfices, la responsabilisation des acteurs et l’exemplarité des cadres et dirigeants sont des moyens d’améliorer le travail pour tous, patrons, cadres, employés.
C’est aux décideurs de prendre les BONNES décisions pour évoluer en positif.