La Corée du Sud, qui subit une montée spectaculaire de sa devise face au dollar, a surtout montré son souci de ne pas froisser le grand frère américain.
Au G20 de Londres, Sarkozy n’avait eu de cesse de faire en sorte d’être le président de ce forum pour l’année 2011. Et comme le tour de bête lui donne également la présidence du G8, voilà Sarko maître de l’économie mondiale. Quoi de mieux que cette affirmation planétaire pour la préparation d’une réélection ! Sauf que, de retour de Séoul, Sarko est abasourdi par la tournure prise par ces grands rassemblements internationaux.
Tous les observateurs ont, de fait, été surpris par la relative désinvolture des Coréens, toujours très professionnels dans leur façon d’organiser l’affaire, mais manifestement peu investis sur le fond des dossiers. Séoul, qui subit une montée spectaculaire de sa devise face au dollar, a surtout montré son souci de ne pas froisser le grand frère américain. Les opposants à la politique de Washington ont attendu que Pékin joue les indignés face aux pressions américaines sur la réévaluation du yuan. Mais l’accélération de l’inflation chinoise, le retrait de capitaux asiatiques de Chine – dont la baisse sensible de la Bourse de Shanghaï est un signe – inquiètent suffisamment le gouvernement chinois pour que celui-ci ne vienne pas trop jouer les fiers-à-bras.
Le seul élément positif est que les Américains se sont tellement sentis en position de force qu’ils ont évité de réclamer des sanctions contre les pays ayant un excédent extérieur supérieur à 4% du PIB. Une telle décision serait une agression directe contre l’Allemagne, qui aurait obligé la France à prendre position.
Que peut conclure Sarko de tout cela ? Que Air Sarko One est vraiment confortable. Que Christine Lagarde maîtrise parfaitement l’anglais et très imparfaitement l’économie. Et que présider le G20 ne lui servira probablement à rien en 2012. Même pas à montrer la superficialité de DSK !