Une jeune étudiante norvégienne s’est suicidée à Nice après avoir reçu les résultats d’un test de personnalité de l’Église de scientologie. La secte a-t-elle une part de responsabilité dans ce drame ? Les parents de la victime en sont convaincus. Mais pas le Procureur de la République…
L’Église de scientologie a-t-elle une responsabilité dans le suicide d’une jeune fille à Nice ? Le 26 mars, Kaja Gunnar Ballo, une étudiante norvégienne de 20 ans, inscrite à l’université de la ville, se jette par la fenêtre du 4ème étage de son immeuble.
Drame personnel ? C’est à voir. Sur la table de son logement, on retrouve les résultats d’un test de personnalité de l’Église de scientologie, dont les locaux se trouvent à 200 mètres, à peine, de la résidence universitaire où loge la victime.
Ce test, instrument privilégié des sergents-recruteurs de la secte, se compose de 200 questions dont certaines sont très intimes. Quelles que soient les réponses apportées, les résultats sont toujours désastreux.
À cela, une raison simple. Le système philosophique de la scientologie postule que l’humanité toute entière souffre de traumatismes psychiques. Seules les thérapies scientologues peuvent libérer les individus de leurs refoulements. Par définition, le chaland qui accepte de se soumettre à ce test se verra diagnostiquer des troubles plus ou moins importants. Que justement, les bons samaritains de la secte se feront fort de faire disparaître moyennant finances, bien sûr.
Quelques heures avant de mettre fin à ses jours, Kaja Gunnar Ballo s’était rendue dans les locaux de l’Église de scientologie afin de prendre connaissance des résultats. Son interlocuteur lui avait renvoyé un portrait peu valorisant d’elle-même : déséquilibrée, renfermée, déstabilisée…
Cet entretien a-t-il été l’élément déclencheur qui l’a conduite à mettre fin à ses jours ? Et dans quelle mesure. Difficile de l’apprécier. Car le contact avec la secte a été bref.
En Norvège, l’affaire fait grand bruit. Le père de Kaja, Olav Gunnar Ballo est député socialiste au parlement norvégien. Sa mère, elle, fait partie du gouvernement : elle est secrétaire d’État, chargée de l’environnement. Les principaux médias du pays ont dépêché sur place des bataillons d’envoyés spéciaux.
« On va un peu vite dans cette affaire, tempère le procureur de Nice, Eric de Montgolfier. Le lien avec l’Église de scientologie est extrêmement ténu. Il faut se montrer prudent. » Et de rappeler que la jeune fille avait traversé une période d’anorexie.
Cependant, selon le père de Kaja Gunnar Ballo, interviewé jeudi par Nice-Matin, ces troubles remonteraient à 2001, époque à laquelle la pré-adolescente avait été confrontée au divorce de ses parents. Depuis, il semblerait qu’elle avait retrouvé son équilibre.
Si ce dossier attire l’attention, c’est aussi parce qu’il rappelle un précédent suicide : celui de Patrice Vic, en mars 1989, à Lyon. Entré dans la secte six mois plus tôt – après avoir répondu, lui aussi, à un test de personnalité –, ce dessinateur industriel de 31 ans, s’était jeté par la fenêtre de son appartement. Harcelé par un dirigeant local de la scientologie, il ne savait comment réunir la somme nécessaire à la poursuite de son cursus au sein de l’organisation. L’affaire, jugée à Lyon, en 1995 s’était soldée par la condamnation de plusieurs dirigeants lyonnais de la secte pour escroquerie.
Le suicide de la jeune Kaja Gunnar Ballo surgit au mauvais moment pour l’Église se scientologie. Il y a deux mois, la séquestration présumée d’une ancienne adepte par son propre frère, figure de la scientologie française, avait rappelé que, contrairement aux affirmations de la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, la scientologie constitue toujours un problème pour l’ordre public.
Jeudi 10 avril, c’est en Belgique que la secte a défrayé la chronique. Les services de police ont perquisitionné le siège bruxellois de la secte dans le cadre d’une instruction ouverte pour faux en écriture et escroquerie. Pour recruter de nouveaux adeptes, les disciples de Ron Hubbard n’avaient trouvé rien de mieux que de publier des offres d’emploi qui se sont révélées fictives.
À Nice, en revanche, les policiers qui ont entendu les responsables de l’Église sont bien réels. Tout comme le juge d’instruction désigné par le parquet pour rechercher les causes de la mort de Kaja Gunnar Ballo.
Comme il semble loin, le temps où Nicolas Sarkozy, alors ministre des finances, recevait en grandes pompes Tom Cruise, zélé porte parole de la secte… D’ailleurs, qui s’en souvient encore ?
Bonjour,
j’ai beaucoup de sympathie pour votre journal, dont je fais la pub sur mon blog. mais je trouve que ce commentaire est de trop : "……Comme il semble loin, le temps où Nicolas Sarkozy, alors ministre des finances, recevait en grandes pompes Tom Cruise, zélé porte parole de la secte…". Ce commentaire est non seulement de trop mais biaisé et ce faisant c’est votre crédibilité que vous mettez en cause. Le film TOPGUN est le plus beau film que j’ai vu, Tom Cruise y est sublime. ça ne m’empêche pas d’avoir autant d’aversion pour la scientologie que j’en ai pour le cyanure. Il l’a reçue comme j’aurai moi même reçu l’acteur de cinéma que l’on aime. C’est tout !! Faites attention à ce genre de propos excessif parce que c’est sur ce genre de commentaires déplacés que vos adversaires vous combattrons. Et c’est l’ensemble du site qui en pâtira. Et cela serait dommage pour la bonne santé de toute démocratie qui se respecte. La liberté de la presse c’est bien mais cela crée aussi des droits, celui de ne pas détourner le sens des choses.
mouai
quand sarko l’a reçu il était déjà une figure emblématique et un grand contibuteur de cette secte depuis des années. Tom Cruise pour les médias français ou américains n’est plus l’acteur de top gun, mais "l’acteur américain scientologue".
Tout le monde le sait, et sarkosy aussi.
J’ai beaucoup aimé top gun moi aussi, mais il ne faut pas faire de l’angélisme. Un président de la république Française digne de ce nom ne reçoit pas à l’Elysée un membre important d’une structure listée comme secte par les autorités.
top gun ou pas top gun, c’est tout simplement degueu pour les victimes de cette secte.
j’ai beaucoup de mal a comprendre votre argumentation, qu’un membre actif d’une secte, enfin membre, plutot fer de lance, fasse de jolis films ou pas, il reste un personnage détestable.
Vous semblez plutôt sans le dire défendre sarkosy, votre argument c’est "menfin, sarko a le droit d’aimer top gun quand même".
je me gratte le haut du crâne - LOL
Moi aussi, j’étais tombée dans le piège du test quand j’avais dans les 23 ans et me sentais un peu paumée.
Convoquée pour les résultats chez les scientologues, ils m’ont montré à quel point j’avais des problèmes et ont offert de m’aider. Je suis passée par leur espèce de détecteur de mensonges (bizarrement, ils m’ont fait faire répondre trois fois de suite à une question, pensant que je mentais, bien que cela n’était pas le cas, alors que j’ai menti au moins une fois sans qu’ils ne s’en doutent). Ensuite, j’ai été à une réunion, mais les portraits du grand gourou Ron Hubbard ne faisaient pas sérieux et leurs "cours" semblaient beaucoup trop chers, donc j’ai laissé tomber. Sauvée par ma radinerie !
Ensuite, pendant au moins deux ans, j’ai reçu par la poste de longues lettres manuscrites me suppliant de continuer ma guérison scientologue…
Cet article (titre et sous-titre) multiplie les conditionnels. Il a bien raison, car (pour une fois) je suis pas sûr de la responsabilité de la secte dans ce suicide… La jeune femme a décidé de faire ce test, d’aller au rendez-vous pour qu’on lui explique les résultats, et s’est suicidé juste après.
Ok, les scientologues sont des manipulateurs hors-pairs et sans morale (même si je n’aime pas beaucoup ce mot), mais sur le coup, les qualifier de "responsable" est un peu exagéré.
il semble que cette jeune femme avait une longue histoire de problèmes, et si la goutte d’eau fait déborder le vase, il ne faut pas oublier tout ce qui y a été versé auparavant.
Non à la scientologie, mais oui à l’esprit critique. Cette organisation criminelle n’est pas coupable à tous les coups
Sujet délicat sur lequel je me suis abstenu(e) jusqu’à maintenant mais j’oserai suggérer avec beaucoup de précautions et de courage quelques remarques : D’après mes observations éclairées, il semblerait qu’effectivement sur notre bonne vieille planète, le destin de quelques individus se trouve bizarrement confronté (et pour certains dès le plus jeune age) à deux alternatives : l’exploitation par une secte ou la persécution par la psychiatrie, et ce pour une raison qui m’échappe totalement et qui n’a souvent rien à voir avec des problèmes mentaux…
Je crois pouvoir affirmer sans me tromper que, selon certains scientologues chevronnés, la mort est un moindre mal pour ceux, entre autre, qui ont été suivis ou approchés par des psychiatres, puisque d’après les règlements scientologues le chemin vers la « liberté spirituelle totale » symbolisé par « le pont » de scientologie (onéreux certes mais unique moyen proposé pour se sortir de cet enfer) leur est dorénavant fermé… du moins pour cette vie ! C’est alors souvent que s’impose à eux, inexorable et coriace, dans un curieux enchaînement digne des meilleures chorégraphies, l’autre « option ».
Je n’ai pas d’explication rationnelle quant à cette étrange et inévitable alternative même si ça me rappelle parfois un peu la bonne vieille recette du « flic méchant et du flic gentil » revu à la sauce « lucrative »… Pour les plus courageux parmi ceux qui comprennent, ce passionnant débat reste ouvert… http://www.overstream.net/view.php ?oid=ncezl8sclsab
L’organisation des soins psychiatriques, les thérapies utilisées en la matière, résultent de choix purement politiques.
Allez voir ce qu’il en est, par exemple, chez nos voisins allemands ou italiens. Ils ne sont pas psychiatrisés comme les Français et ne s’en portent pas plus mal.
Le débat de fond ici ne concerne absolument pas la psychiatrie qui d’ailleurs désintéresse la plupart des intervenants. Si ce sujet est ici "récurrent" c’est parce qu’il est habilement et continuellement reconduit par des intervenants scientologues appliquant les directives d’OSA(bureau de propagande scientologue).
En effet le thème de la psychiatrie est le vecteur de communication privilégié par le bureau de Relation publique scientologue osa, pour plusieurs raisons, dont :
1/Le peu de "capital sympathie" que la psychiatrie a statistiquement au sein de l’opinion publique internationale en fait un sujet d’attaque pouvant potentiellement attirer un maximum d’accord et un minimum de désaccord (d’où consensus pouvant leur rapporter une empathie populaire intéressante d’un point de vue "image de marque" et donc leur bénéficier d’un point de vue commercial).
2/ C’est le principal concurrent de la scientologie car les psy ont officiellement un quasi-monopole dans le domaine du mental au niveau mondiale (ils ont la plus grosse part du gateau sur lequel la direction scientologue ne cracherait pas).
Cela étant dit, la psychiatrie ne me concerne et ne m’intéresse absolument pas !
P.S. : pitié, épargnez nous le récit des crimes psychiatriques nationaux, internationaux et interplanétaires qui justifient "officiellement" vos attaques !
Coucou, c’est à moi que tu réponds.
ET JE NE SUIS TOUJOURS PAS SCIENTOLOGUE !!!
En dépit de tes affirmations péremptoires du genre récurrent, lassant, et qui n’engagent toujours que toi, je constate que tu parviens à assimiler quelques uns de mes arguments. C’est bien, y’a du progrès, tu es sur la bonne voie, continue.
A la prochaine.
Je vous cite : "Allez voir ce qu’il en est, par exemple, chez nos voisins allemands ou italiens. Ils ne sont pas psychiatrisés comme les Français et ne s’en portent pas plus mal."
L’italie est en réalité l’un des pays européen où la Scientologie prospère le plus, tant et tellement que ce pays est considéré dans l’organisation administrative scientologue comme un continent (autant d’importance). Et pourtant, selon vos écrits, ils ne sont pas psychiatrisés comme les Français…
merci pour cette réflexion que je partage.
mais soyons un brin positifs, les victimes des sectes, comme ceux de la psychiatrie "chimique", ont eût au moins, à travers leur quête d’absolu, la chance d’échapper à la pensée unique.
comme quoi c’est possible, mais risqué certes :)