David Douillet, merci la ceinture

David Douillet est un judoka français né à Rouen le 17 février 1969. Un peu comme Jean-Philippe Gatien au tennis de table, il est considéré comme le meilleur spécialiste national de tous les temps, qu’il vente ou qu’il pleuve. Mais à la différence de Jean-Philippe Gatien, cette reconnaissance est mondiale puisqu’il est encore reconnu comme le Big in Japan en Asie.

Au moment d’entrer en sixième, il mesure déjà 1m80 pour quatre-vingt kilos, où comment être capable de porter son cartable Tann’s sans donner l’impression qu’on va tomber par terre au premier coup de vent. Avec un tel patronyme, on ose à peine imaginer les remarques pénibles qu’aurait dû essuyer le pauvre Douillet s’il avait eu un physique à la Brahim Asloum, qui veut par ailleurs dire "Tête à Claques" en arabe classique.

Pan sur la comète

David Douillet commence alors rapidement l’atelier « viens là que je t’enlève ton pyjama ». Un de ses amis lui demanda ce que cela faisait de se retrouver ainsi au contact rapproché d’autres hommes. David Douillet abrégea la conversation en lui demandant s’il avait l’air d’être anorexique. Dès lors, la trajectoire sportive de David Douillet sera identique à celle de la comète de Halley, en accélération progressive tout en évitant un atterrissage tumultueux. David Douillet deviendra ainsi champion de France en 1991, médaillé de bronze des JO de Barcelone en 1992 puis champion du monde en 1993.

C’est en 1995 que David Douillet obtient la reconnaissance suprême au Japon à Chiba, le pays du Cacao, avec un double titre de champion du monde, en poids lourds et en toutes catégories. Pour les spécialistes que nous ne sommes pas, il faut savoir que cette histoire de «  toutes catégories » consiste schématiquement à proposer à Brahim Asloum de se battre contre Mike Tyson. Généralement, la pression familiale fait que le poids asticot refuse ce qui permet au gros balèze de se balader avec deux ceintures histoire d’être certain de ne pas se prendre les tatanes dans le tatami. En attendant, gagner des titres en judo au Japon, c’est un peu comme emballer à Venise, tu sens bien que la concurrence va arrêter de se gondoler.

Même si la supercherie des toutes catégories n’est pas de mise aux Jeux Olympiques, David Douillet repartira d’Atlanta en 1996 avec une Sandra breloque en or. Il peut alors surfer sur sa popularité naissante mais un accident de solex le cloue à la croix, pardon au pieu. Il faut plus qu’une omoplate en écharpe pour décourager notre champion, d’autant que les championnats du monde débarquent à Paris l’année suivante. A force de courage, David Douillet réussira à réparer à temps son vélomoteur et pourra se rendre à Bercy où il décrochera un nouveau titre. David Douillet doublera même la mise olympique à Sydney en 2000 alors que tout le monde le croyait à moitié mourant l’année précédente suite à son forfait aux championnats du monde à cause d’une pubalgie, sorte d’hémorroïde côté recto.

David Douillet, le péril jaune

La carrière de David Douillet se termine donc en apogée Simpson mais dès 1997, le judoka savait bien qu’il allait quand même falloir se trouver un vrai métier rapport au fait que c’est bien sympa de faire des galipettes avec ses copains mais ça paye quand même des clopinettes. David Douillet s’est alors essayé aux affaires en investissant dans la société Travelstore, ou comment se faire fourrer profond alors qu’on pèse cent quarante kilos. Embarqué dans une affaire à la mords-moi-le-nœud comme dirait Freddie Mercury, David Douillet devra attendre 2002 pour être blanchi façon Michael Jackson par ses amis de l’UMP.

Parce que David Douillet a en effet décidé de capitaliser à fond sur son image de bon gros nounours plutôt sympa en se lançant dans la politique. On le retrouve ainsi aux côtés de Bernadette Chirac dans la fameuse opération pièces jaunes. Il constitue maintenant une équipe de choc à l’UMP puisqu’il s’y occupe des sports, entouré par Doc Gyneco à la musique et Jean d’Ormesson à la littérature.

DAVID DOUILLET : 1 point ‘star’

• Ne pas avoir pris de pseudo star qui sonne karaté alors qu’on s’appelle Douillet : -1 point

• Etre une vraie référence dans son sport et pas qu’en France : 1 point

• Avoir été porte-drapeau aux JO : 1 point

• Avoir été double champion olympique : 2 points

• Se faire fourrer comme un bleu quand on commence à faire des affaires : -1 point

• Etre au top des personnes préférées des français : 1 point mais attention ça peut faire Abbé Pierre

• S’afficher aux côtés de Bernadette : -1 point

• Etre à l’UMP et surtout s’en vanter : -1 point