Le président Sarkozy l’a dit : l’Etat va se serrer la ceinture pour économiser 7 milliards d’euros d’ici 2012. Notre avisé chroniqueur Jean-François Probst, grand témoin, sous Chirac, du train de vie dépensier de l’Etat, nous donne quelques recettes à lui pour "dégraisser le mammouth".
Le mammouth aux poils longs, la dépense inutile, Probst l’a connue quand il fréquentait le pouvoir. De 2000 à 2001, il dirigeait sous Tibéri la communication de la Mairie de Paris. Il disposait à ce moment-là de rien de moins que 400 employés pour faire de l’information, des brochures, de la propagande… Les Parisiens avaient de quoi lire.
La dépense excessive de l’Etat, il l’a goûtée aussi dans le caviar, le homard ou la langouste, qui s’alignaient sans compter sur les nappes généreuses des réceptions du grand Hôtel de Ville.
A une autre occasion, il a chevauché le mammouth auprès de Jacques Chirac ou du Premier ministre Alain Juppé. Lorsqu’il les conseillait, à Matignon, il n’en revenait pas de l’amoncellement, courtelinesque et dispendieux, des services et des commissions inutiles qui dorment ou qui doublonnent.
Autant dire qu’à ses yeux, ce ne sont pas les 7 milliards d’euros d’économies de Sarkozy qui réduiront le mammouth. La solution qu’il préconise n’est pas de virer les fonctionnaires, mais de faire la chasse avec méthode, "bureau par bureau, couloir par couloir, coursive par coursive, et, précise-t-il, à longueur de jours et de nuits", aux dépenses absurdes de l’Etat.
Pour découvrir lesquelles, cliquez sur le mammouth !
Les informations données par M. Probst sont tout à fait intéressantes et merci à Backchich pour leur diffusion et leu analyse.
Cependant, je m’interroge sur la probité de notre chroniqueur : qu’a-t-il fait lorsqu’il avait un peu de pouvoir sur place pour faire changer les choses ?
C’est bien beau maintenant qu’il n’a plus accès à tous ces avantages qu’il décrit, de se créer une activité visant à les détruire. La fin est louable, mais le passé du narrateur très dérangeant.