La Principauté de Monaco - 6 000 électeurs au compteur - s’apprête à désigner ses députés dimanche 3 février. Mais sans faire ombrage au pouvoir absolu du Prince Albert. Une jolie comédie électorale…
Avis à la population : le 3 février, on vote à Monaco pour élire les « députés ». Et oui, cette principauté glamour aux charmes surannés possède bien un Parlement de 24 élus. Le joli nom de cette institution aux pouvoirs embryonnaires qui participe tant bien que mal aux destinées de la nation monégasque ? Le Conseil national.
Du coup, en ville, tout le monde s’agite et les affiches électorales fleurissent. Tout comme les bobines des candidats en lice pour le scrutin du 3 février. Soixante-trois candidats inscrits sur trois listes : un record. Dans le passé, on ne se bousculait guère pour se présenter aux élections. Sous Rainier, faire de la politique était mal vu. La règle d’or était plutôt de ne jamais donner son avis en public, excepté pour glorifier le chef de l’État. Aujourd’hui, tout le monde s’en donne à coeur joie. Chacun crée son parti. Et avec quel foisonnement : on recense huit formations politiques pour un peu plus de 6 000 électeurs.
Un joyeux désordre qui explique pourquoi, face à la majorité, emmenée par Stéphane Valeri, premier président du Conseil national à se présenter malgré une triple inculpation, les Monégasques ont dû patienter jusqu’à la dernière minute pour connaître les listes d’opposition. Dix jours avant le scrutin, on ne savait en effet toujours pas s’il y aurait deux ou trois listes. Balbutiements démocratiques et force d’inertie méditerranéenne obligent, dans la principauté, on prend son temps.
Il aura fallu pas moins de cinq mois pour que les six mouvements d’opposition nouent des alliances pour se mettre en ordre de bataille. Face à la majorité sortante, on retrouve l’Union pour Monaco. Pour mémoire, celle-ci a ravi le pouvoir en 2003 aux notables qui l’avaient conservé durant près de 40 ans (équipe menée à l’époque par l’ex-président de l’ASM, Jean-Louis Campora).
Deux autres blocs seront également de la partie. D’abord des rescapés des camporistes de l’Union d’avant 2003, qui ont dû s’allier à une nouvelle garde rassemblée autour de Laurent Nouvion. Lequel, en tant que beau-fils de l’ancien président du Conseil national, la quarantaine soignée, a goûté à la politique monégasque dès le biberon. Leur credo : attention aux dérives parlementaristes, Monaco doit se moderniser sans porter attente au pouvoir absolu d’Albert.
Deuxième bloc d’opposition : les « gauchistes » maison. L’opposant historique René Giordano, la soixantaine bien trempée, qui s’est associé à une bande de joyeux drilles pour cette élection, souhaite, lui, renforcer les pouvoirs du Parlement. Sans porter ombrage au prince… Car, rassurez-vous, ici comme au royaume enchanté du Maroc, tout le monde est principiste. Et on se fâche même tout rouge que l’on puisse penser le contraire. Inutile donc de rechercher un clivage idéologique. Les candidats sont tous pour le développement durable, le développement de la place bancaire et pour la préférence nationale. Et oui, les Monégasques sont prioritaires à l’embauche et disposent d’un parc de logement réservé…
Le seul mouvement politique, le Parti monégasque, qui s’était prononcé en faveur de l’avortement, interdit dans cet État où le catholicisme est religion d’État, ne se présente pas aux élections. Bref, si les élections monégasques ne risquent pas de changer la face de la planète, à Monaco, ça occupe. D’autant plus que comme dans les villages, les électeurs peuvent panacher leur vote : rayer les candidats qu’ils détestent et aligner ceux qu’ils connaissent. De quoi amuser, le temps d’une journée, le bon peuple…
BAKCHICH INFO INFORMATIONS, ENQUETES, ET MAUVAIS…JOURNALISTES !
Enfin un article sur Monaco qui reflète la réalité ! Enfin un travail rigoureux, une longue enquète bien menée et une impartialité incontestable pour aboutir à un article qui sort des clichés habituels !
Un "Monaco Principauté d’Opérette", quelle originalité !
Comment peut on prétendre exercer la profession de journaliste et écrire à plusieurs reprises, Emma Riobros n’en est pas à son premier chef d’oeuvre sur Monaco, des articles contenant tant de clichés et de contre-vérités ? De toute évidence, il n’y a encore une fois aucune investigation au préalable et un journal qui se veut anticonformiste et indépendant ne s’est contenté que de sortir les mêmes rengaines sur la principauté.
Un exemple, un seul, peut établir le degré d’inexactitude de cet article : le Parti monégasque, parti d’opposition de l’ancienne législature avec 4 élus, était effectivement pour l’avortement - plus exactement l’Interruption Thérapeutique de Grossesse. Mais TOUT le Conseil National était également POUR, et notamment la majortié de l’époque, l’UPM, 20 élus. Ce parti vient d’être réelu et l’ITG sera sans le moindre doute remis au débat. Tout vrai journaliste pourrait avoir accès aux procès verbaux des séances s’il voulait écrire un article digne de ce nom. Depuis le brillant article de votre "journaliste", les élections ont eu lieu. Avec une participation de 77 % et des observateurs du Conseil de l’Europe présents, les monégasques n’ont pas à rougir de la vitalité,de la solidité et de la qualité démocratique de leur monarchie constitutionelle particulière.
Extrait du rapport des observateurs de l’Europe :
“Monaco : des élections libres et équitables selon les observateurs de l’APCE
Strasbourg, 04.02.2008 – Les élections législatives du 3 février 2008 à Monaco ont été libres et équitables. Elles ont été bien organisées et leur résultat rend bien compte de la volonté des électeurs, a conclu la délégation d’observateurs de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) composée de cinq membres issus des groupes politiques. La délégation a été impressionnée par le fort taux de participation (77 %), qui témoigne du fait que les Monégasques sont convaincus que chaque vote compte, un état d’esprit de bon augure pour l’avenir de la démocratie représentative dans cette monarchie constitutionnelle particulière. Le pluralisme était au rendez-vous, les électeurs ayant eu le choix entre trois listes reflétant bien la diversité de l’échiquier politique. Ces élections constituent pour le Conseil de l’Europe un bon exemple de scrutin libre, équitable et bien organisé. Dans l’ensemble, ces élections marquent un pas en avant dans le respect des engagements et des obligations contractés par Monaco en tant qu’Etat membre du Conseil de l’Europe."
Les deux plus grandes nations, Etats Unis et Russie sont loin du compte me semble-t-il : personne ne peut oublier la mascarade lors de la réélection très douteuse de Bush et les dernières élections manipulées par Poutine. Je préfère vivre dans un petit état de seulement 6300 électeurs où chaque voix compte et est entendue.
Pour finir,beaucoup plus près, la France n’est elle pas un pays où les journaux sont controlés par l’Elysée,où un grand nombre d’anciens ministres de toutes tendances politiques et même anciens présidents sont impliqués dans des affaires parfois rocambolesques, et où un président en exercice se marie avec une top modèle très "people" 4 mois après son divorce ?
Il semble une fois de plus qu’il est plus facile de chercher des poux dans la tête de son voisin que trouver de la crasse sous ses propres orteils !
Je me joins à vous : Madame, il faut arrêter de généraliser ! çà en devient lassant. Vous seriez, je l’espère, d’accord avec moi pour dire que : tous les arabes ne volent pas, tous les français ne portent pas le bérêt/ baguette, tous les anglais n’aiment pas le thé, tous les chinois ne sont pas des fanas d’high techonology et j’en passe. Et les monégasques ne sont donc pas tous des bourgeois soumis et rascistes ! Il y a des cons partout c’est vrai ! Donc, arrêtez de faire circuler ces préjugés ! Tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir et même à Monaco ! Et heureusement !!!!!!!!!!
Je vous laisse donc, sans rancune aucune,sur ces deux citations ! "Ignorance est mère de tous les maux." François Rabelais "Si vous croyez savoir, vous ne savez pas." Lao-Tseu (Tao Te King)
ps : une petite monégasque qui vote, qui gagne 1000 euros et qui est fiancée à un noir marocain musulman ! Et Sans vouloir vous contredire !!!!!
Tout a fait d’accord avec vous monsieur Realini !!!
Il y en a plus que marre de ces clichés qui nous empoisonnent l’exuistence, mais rien ne sert d’epiloguer a ce sujet car les personne dont l’esprit ce limite a un tel discour ou un tel gribouillage ne merite pas a mon sens d’etre publié et ce meme sur le net
merci pour cette demonstration de mauvaise foie
Merci aux autres contributeurs ! Pour ma part je vais rappeler les différences idéologiques entre les 3 listes.
UPM (majorité sortante reconduite pour 5ans) : Progressistes et patriotes monégasques soucieux non seulement de l’avenir du "Petit peuple" monégasque mais aussi des "Enfants du Pays" (Français et Italiens nés à Monaco et monégasques de coeur). Les termes "Gauche nationaliste", "Gaulliens" ou "Souverainistes sociaux" les qualifient parfaitement. Ils sont pour l’Europe, mais une Europe des nations défendant leur spécificité face à l’Europe libérale et uniformisée (par le bas…). L’UPM représente le Populisme, dans son sens noble comme Emmanuel Todd et surtout Jean Claude Michéa l’ont décrit : Pour le Peuple contre les Elites oligarchiques (cf. Rousseau).
REM : alliance des conservateurs (RPM) et des libéraux (Valeurs et Enjeux). Conservateurs rétrogrades, ils sont favorables à un Parlement croupion, simple chambre d’enregistrement, laissant tout pouvoir législatif au Prince et son gouvernement. Jouant sur la peur et la démagogie (mentir au Peuple à des fins électoralistes et clientélistes) ils ont attaqué personnellement Stéphane Valéri et ses prétendues prétentions de "calife à la place du calife", à défaut d’un programme solide…Par ailleurs, ils représentent les grandes familles locales et entre 1968 et 2003 ont géré le Parlement comme une oligarchie.
Monaco Ensemble : alliance de dissidents de l’UPM (l’accusant de ne pas s’opposer assez au Prince) et des indépendants centristes.
PS : petite parenthèse pour Monsieur Realini : la préférence nationale selon le FN français n’a rien d’odieux, mais est au contraire profondément républicaine dans son essence : favoriser la Nation sans discrimination de religion, race ou origine. Comme de nombreux français d’origine maghéribine ou des ouvriers (ex-PC ou PS) l’ont compris en accordant leur soutien à JM Le Pen en 2007 (au lieu de voter PS ou UMP qui les utilisent à des fins électoralistes)…