Nicolas Sarkozy s’est lui-même flanqué par terre en marchant sur sa propre peau de banane sécuritaire. Mais il bouge encore et a droit aux circonstances atténuantes.
Je ne suis pas de ceux qui tapent sur les présidents – à moins, bien sûr, qu’ils ne soient morts ou trop affaiblis pour répondre. Tant qu’il leur reste un soupçon de puissance, j’estime plus constructif de leur trouver des excuses.
Et s’il faut convenir que M. Nicolas Sarkozy s’est lui-même flanqué par terre en marchant sur sa propre peau de banane sécuritaire, il ne faut pas oublier qu’il bouge encore. Donc, il est juste de lui accorder de larges circonstances atténuantes.
D’abord, il y a la crise, qui l’oblige à renoncer aux yachts et à ne plus se distraire qu’à vélo. C’est éprouvant.
Ensuite, on doit reconnaître que l’insécurité connaît de nos jours des pics impressionnants et, même s’il est responsable de la chose depuis huit ans, on ne peut lui dénier le droit de s’en plaindre.
Enfin, et pourquoi le cacher, il y a l’immense responsabilité des Français, comme le révélait le 1er septembre un intéressant article du Monde dans lequel Pierre Jaxel- Truer, Arnaud Leparmentier et Patrick Roger reprenaient une information communiquée par Pascal Perrineau, politologue, au cours de la conférence (à huis clos) organisée au Port-Marly par une majorité divisée. Cet expert en sondages est, selon nos confrères, parfaitement affirmatif quand il annonce : « On assiste en France à une montée de la tolérance et à un rejet de la xénophobie. »
Voilà une accusation grave. Ainsi, ces ignobles tares de la démocratie, la tolérance et, si je comprends bien, l’hospitalité, sont des valeurs en hausse. C’est bien joli, mes chers concitoyens, nous sommes en république et, après tout, il n’est pas légalement interdit d’être généreux. Mais la compassion dans tout ça ?
Mettez-vous à la place d’un malheureux Président, d’une pauvre majorité, de ministres accablés, à qui on annonce, sans préavis, que leur seul argument ne vaut rien et que la politique qu’ils mènent depuis près de deux quinquennats les conduit au désastre. Le chômage monte, l’insécurité grimpe, le déficit se creuse, et voilà que la tolérance refait surface et que l’impopularité grandit.
Alors, demandons aux Roms, aux gens du voyage et autres expulsés un peu de pitié pour notre gouvernement. Ou du moins, un peu de tolérance.
Ne serait il pas plus que temps de lancer dans les médias une campagne de secours et d’ouvrir un compte intitulé — fond de secours pour l’avenir de nos présidents, ministres, députés, sénateur…sans oublier les haut fonctionnaires comme les préfets…
Ou …que les smicards et les retraités et ceux qui ont moins de 600 € par mois soit prélevé de 10 à 50 €/mois… Que ceux qui n’ont rien de rien… aillent gratuitement tondrent leurs pelouses, leurs faire la cuisine… ou rendrent d’autres petits services du même genre…
Encore merci d’avoir attiré l’attention sur se futur désastre de nos élites…
Jean-Luc LUMEN