La Tecktonik est la danse hype du moment. Humeur et décryptage.
À chaque époque son phénomène de mode. Pauvre de nous ! Après avoir enduré l’invasion médiatique des Pokémons, des boys bands et autres Lorie, Le nouveau fléau des adolescents porte le nom de Tecktonik. La génération Pokémon a donc « évolué » et a troqué le petit écran pour prendre possession de la rue. À quoi la reconnaît-on ? Ils se déplacent en bande et portent de grosses chaines hi-fi crachant d’insoutenables musiques électroniques en dansant en ronde. Une danse dont les mouvements de bras chaotiques rappellent ceux d’un chien essayant de maintenir la tête hors de l’eau. Tous reconnaissent volontiers leur impression d’appartenir à un clan, une grande famille. En les observant, on ne peut s’empêcher d’identifier ce microcosme à une sorte de secte musicale. Et comme toute secte qui se respecte, celle-ci extorque autant de fonds que possible à ses malheureux adeptes d’une moyenne d’âge de 20 ans.
Le marchandising est terriblement efficace. Au-delà des incontournables CDs, compils, et tee shirts, le brave danseur adolescent a également l’occasion de pouvoir se ressourcer sur les pistes en ingurgitant la boisson énergétique Tecktonik (marque déposée depuis 7 ans déjà). « On n’est pas Coca Cola quand même, s’explique Mathieu Solard, un proche des créateurs de Tecktonik. Pour l’instant on en a vendu deux palettes seulement. Et puis la matière première de notre mouvement c’est la musique et notre passion commune pour la danse. Que le mouvement se développe ou pas, nous continuerons à faire vivre la Tecktonik. » L’histoire commence en 2000 dans la gigantesque boite de nuit parisienne, le Metropolis. L’équipe artistique du lieu prend alors le pari de démocratiser une techno nouvelle, mélange de « hard style » et de Trance.
Sceptiques au départ, les clubbers se prennent rapidement de passion pour la Tecktonik et les soirées à thèmes avec battles au centre de la piste. Mais comme bien souvent ces dernières années, c’est par le biais d’internet que les choses s’accélèrent. Les vidéos d’apprentis danseurs Tecktonik aux coiffures aussi surréalistes que futuristes se multiplient, et participent pleinement à la démocratisation d’un mouvement dont plus personne n’ignore l’existence. Le phénomène prend donc de l’ampleur, et les médias, fiers de présenter cette tendance estampillée « made in France » en font des tonnes. Si la situation perdure, c’est ainsi que l’on représentera la jeunesse française dans le monde. On en viendrait presque à regretter la caricature, finalement si douce, du bon vieux franchouillard, béret vissé sur la tête et la baguette sous le bras. Les temps changent.
Satiriques, mais "ça tire à sa fin" semble-t-il !
Jeunes, ça reste à démontrer dans la mentale qui semble dater !
Inconscients… Vraiment ?!… Moi je dirais plutôt inconstants dans le concept ! Ce concept pseudo révolutionnaire que vous appliquez avec beaucoup de retenue et de pusillanimité !… La censure n’étant pas votre ennemie la plus farouche !…
Autant vous êtes susceptibles de hacher menu certaines de vos têtes de turc… Autant vous vous interdisez de seulement égratigner vos chouchous… J’entends d’ici "bourdonner" votre avocat !…
Comme disent certains mauvais esprits : "le courage c’est comme la confiture, moins on en a plus on l’étale !"
Au regret que ma contribution vous ait déplu.
Je vous salue bien, Michel Berthelot
Oooh, merci pour cet article ! Un plaisir pour tous les sens ! Ca résume parfaitement et en pas trop haineux (chose impossible pour moi) tout ce que je pense de la Tecktonik. Ce mot, ces gens, cette danse, cette pseudo-culture, me révoltent, me dégoutent et me donnent des envies de meurtre et de gros mots à leur égard. Comme je suis une fille, je ne veux pas prendre le risque de me battre en soirée donc je prends sur moi. C’est difficile.
Mais non ! Malgré tout ça, je ne suis pas une psychopathe. Simplement "une vraie de vraie", une fan d’électro, une passionnée même. Je ne sais pas si tu tiens en horreur la musique électro toute entière ou juste la Tecktonik mais en tout cas, sache que la musique électro CE N’EST PAS la Tecktonik. C’est tout sauf ça. Le parfait opposé de ça.
La Tecktonik enlève tout originalité à l’électro. Elle uniformise les sons et la façon de danser. Celle-ci était justement libre, sans jugement. La TCK est venue renverser tout ça. On va vers la banalisation de l’électro. C’est affreux et j’espère sincèrement que ça va cesser, et vite.
Merci encore pour l’article et A MORT la TCK ! Hélène
L’égrotant qui a trembloté sur son clavier pour vomir cette aigreur doit être d’un âge très avancé et suffisamment "alzheimerisé" pour ne plus se souvenir des danses qu’il pratiquait lui-même dans sa lointaine jeunesse !… Danses qui lui donnaient certainement un air tout aussi burlesque que ce qu’il décrit aujourd’hui… Danses qui étaient en ce temps-là assurément aussi décriées, critiquées et ridiculisées par ses aînés d’alors déjà perclus et rhumatisants comme il semble l’être devenu lui-même ici… je lui en citerai simplement quelques unes dans le désordre que, selon l’avancement de son mûrissement, il aura forcément pratiqué à un moment ou un autre de sa verdeur… Boston, Charleston, Cake-walk, Fox-trot, Swing, Jerk, Letkiss, Twist, Madison, Hully-gully… La liste n’en est volontairement pas exhaustive afin de pudiquement ne pas évoquer la chorée qui l’affecte et l’agite aujourd’hui pour cause de sénescence précoce !…
Ensuite, s’il se renseigne un peu ou s’il ose mettre encore son nez patatoïde et couperosé ainsi que ses guibolles flageolantes dehors et dans l’air du temps, il apprendra en montant le curseur de son sonotone pour forcer son ouïe défaillante que ce ne sont pas seulement des attardés de vingt ans qui se livrent à cette chorégraphie syncopée et gesticulante mais que c’est bien dès quatorze et quinze ans que les adolescents se livrent à la Tecktonik.
Et puis si ses tremblements séniles et parkinsoniens lui laissent suffisamment de répit, qu’il en profite donc pour se remémorer combien dans sa propre adolescence il était sensible, tenté et phagocyté par les sirènes du marchandising d’alors… Peut-être moins lancinant mais pas moins efficace !…
Résumons-nous donc… Rien de nouveau sous le soleil… Seulement quelques décennies de passées et un irrésistible besoin de radoter l’âge arrivé et le gâtisme aidant… Lequel finit toujours par l’emporter irrémédiablement sur la pauvreté d’esprit congénitale… Scrogneugneu !…
tout à fait d’accord avec versac :
http://vanb.typepad.com/versac/2007/10/vieux-c.html
l’anti-jeunisme peut etre aussi pénible que le jeunisme…