Dans l’histoire de la Ve République aucun ministre n’a jamais demandé aux Français en quoi consistait son travail.
Monsieur le ministre,
En lançant le débat sur l’identité nationale, vous interrogez les Français sur le sens de l’un de vos principaux champs d’intervention. Dans toute l’histoire de la Ve République, et au-delà, aucun ministre n’a jamais demandé aux Français en quoi consistait exactement son travail.
Devant ce signal de détresse évident, les citoyens responsables que nous sommes ne peuvent s’empêcher de voler à votre secours. Nous vous proposons donc de combler cette faille évidente, et ce manque de réflexion préalable à la constitution même de votre ministère.
Nous comprenons que vous cherchiez à détourner l’attention des récentes expulsions d’Afghans vers leur pays en guerre, le brutal démantèlement de la “jungle” de Calais, la politique d’immigration choisie (à votre place nous aurions honte aussi) mais à nos yeux, la nécessité d’un Grenelle de l’identité nationale ne s’impose pas.
Vous savez sans doute que la méfiance atteint le cœur même de la communauté nationale, car nombre de citoyens français ne sont toujours pas reconnus comme tels, notamment par l’institution républicaine et nationale qu’est la Police. Parce qu’ils ne sont pas blancs, pas "de souche", ils sont soupçonnés de ne pas être vraiment français et sont victimes de discriminations racistes.
De plus, défendant le droit de chacun à se définir, nous vous accusons d’exploiter une certaine « idée de la France » à laquelle, sans doute, beaucoup de nos concitoyens sont attachés car ils l’intègrent à leur identité personnelle. La cohésion sociale et nationale, qui ne saurait être réduite à l’identité nationale, est quant à elle minée par les inégalités, les discriminations et les ghettos.
Et quand on sait à quel point les classes populaires, les femmes et les non-Blancs sont sous-représentés parmi les parlementaires, on frémit à l’idée qu’ils auront pour mission d’animer la redéfinition de cette identité afin de « réaffirmer les valeurs de l’identité et la fierté d’être français ».
Le questionnement que vous posez est peut‐être, du reste, la preuve la plus flagrante de l’illégitimité de votre ministère, qui rappelons‐le, en associant dans son intitulé identité nationale et immigration « s’inscrit dans la trame d’un discours stigmatisant l’immigration et dans la tradition d’un nationalisme fondé sur la méfiance et l’hostilité aux étrangers, dans les moments de crise ». [1]
Peut-être pourriez vous vous demander pourquoi le principe de libre circulation des personnes, inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme, ne s’applique pas aux immigrés dans notre pays alors que les marchandises, les capitaux ainsi que les citoyens des pays du Nord circulent librement sur toute la planète ? Quelle identité nationale pouvez‐vous proposer, si vous refusez de reconnaître aux travailleurs sans-papiers résidents une reconnaissance légale ?
Mais nous serions injustes si nous ne mentionnions pas votre grande mansuétude lorsque vous proposez la naturalisation « pour des faits exceptionnels d’intégration », en laissant à l’arbitraire des préfectures, l’interprétation de la valeur de l’intégration des futurs aspirants à la nationalité française. Il s’agit purement et simplement d’instaurer de manière officielle la distinction entre le “bon immigré” et l’indésirable, celui qui aime la France et qui la mérite et celui qui doit la quitter.
Vous imaginez que si les citoyens se tenaient la main pour chanter la Marseillaise en chœur, le sentiment de fierté nationale se propagerait dans tous les foyers de France et de Navarre. Nous doutons qu’un chant guerrier, ait de telles vertus thérapeutiques mais nous avons bien compris qu’il ne fallait pas plaisanter avec les symboles de la Nation (surtout quand on est un peu basané) d’autant plus que depuis 2003, le délit d’outrage à la Marseillaise et au drapeau français est passible de sanctions.
Laisser les institutions définir l’identité nationale, c’est faire de l’identité française une appellation d’origine contrôlée, ce qui siérait mieux à des camemberts. C’est aux Français de choisir la manière dont ils veulent "être" français. Cesser d’exiger l’adhésion à une identité prédéfinie, de systématiquement suspecter les français non-Blancs de déloyauté envers la République et reconnaître l’égale dignité des identités de tous les Français et aspirants à la nationalité devrait être la première exigence de la République.
Sensibles à votre confusion dans la définition de vos missions, nous appelons, à la suppression de votre Ministère. Vous adresseriez ainsi un signal fort en ouvrant le débat autour de la Nation à tous les citoyens. La France n’en sortira que grandie !
Les Indivisibles, citoyens concernés
PS : nous tenons à votre disposition un guide de formation « Le Ministère de l’Identité Nationale pour les nuls » conçu par nos soins.
[1] Appel du réseau scientifique TERRA
Aux auteurs,
Vous avez omis, mais cela aurait été une confirmation des faits que vous décrivez si bien, une trouvaille géniale d’Eric Besson : le CAI ou Contrat d’Accueil et d’Intégration.
Il s’agit en clair d’une immixtion de la notion de CONTRAT par opposition à UN DROIT HUMAIN UNIVERSEL. Ce qui pourra un jour valoir à son géniteur un prix de meilleur destructeur des DROITS HUMAINS FONDAMENTAUX.
Etrangement, aucun juriste n’a noté et encore moins combattu cette dérive contre l’ETAT DE DROIT valable pour toutes et tous. J’ai été témoin, en tant que citoyen français, du cursus de ce CAI, car mon épouse avait eu la mauvaise idée de naître asiatique….et non pas en France, Terre des Droits de l’Homme !
Ainsi, pour l’attestation de maîtrise de la langue française, le test a duré en tout et pour tout 10 minutes et a consisté à remplir un vague formulaire d’identité. Un de plus !!!
Il y a aussi cette Attestation de "FORMATION" civique, qui est un véritable remake des obligations du temps de l’Etat vichyste. Ainsi, on oblige des étrangers vivant en France à apprendre par coeur…. la Marseillaise, voilà qui va aider au développement de l’économie et à la solidarité sociale autant qu’humaine.
Le reste de cette "formation" est tellement contraire aux réalités vécues chaque jour par les étrangers présents que tous riaient sans cesse devant ces contradictions entre paroles officielles et réalités vécues dans la vie quotidienne.
Je continue sur "l’attestation de session d’information sur la vie en France", car là, c’était une présentation de la République française inexistante dans la réalité qui faisait rire aux éclats les participants, quelque peu habitués aux faits réels. Eric Besson aime ridiculiser son gouvernement et son Président….
Le clou de ce CAI est "le Bilan de Compétences Professionnelles", qui a donné lieu à des scènes dignes de Charlie Chaplin.
Premier point : alors que mon épouse avait indiqué par écrit et par oral ne pas vouloir travailler en France, car elle y réside avec moi une partie de l’année seulement et est payée depuis son pays natal, on lui a IMPOSE ce bilan inutile.
Lors de ce bilan, la personne en charge fut incapable de classer dans un cadre professionnel la profession de mon épouse, qui est diplomate international. Cette profession n’est pas prévue par le Ministère. On ne lui a demandé aucune preuve de ses diplômes, mais on lui a fait remplir une fiche où elle devait les décrire….C’est du sérieux évident !
Ensuite, constatant que mon épouse ne voulait pas travailler ailleurs que…dans sa profession, la personne dut noter que le Bilan de compétences n’avait pas eu d’objet, que la personne reçue ne voulait pas travailler en France et qu’elle ne faisait que résider une partie de l’année dans le pays !!!
Voilà le type de situation burlesque à laquelle mènent les mesures d’Eric Besson, appliquées sans aucune réflexion concertée préalable et aucune expérimentation pratique avant généralisation aveugle.
La palme de la bêtise administrative du Ministère d’Eric Besson revient à la question posée que je vous redonne pour en rire aussi :
La responsable du CAI : Madame, pourquoi ne voulez-vous pas travailler en France ?
Réponse de mon épouse : Pourquoi prendrais-je un travail mal payé, avec moins de droits sociaux et juridiques que celui que j’ai déjà dans mon pays ? Je préfère laisser ce type de postes à des gens de France qui, je le rappelle, ont seuls, avec ceux de l’UE, droit à devenir fonctionnaires français". Votre question est absurde !!!
Et voilà comment Eric Besson fait appliquer sans réflexion des sessions inutiles et coûteuses pour des étrangers qui ont DEJA un travail légal, en France ou chez eux selon les cas.
Bien cordialement,
la france terre d’asile (difficile de definir la france et les francais), juger plutot
j’ai fait une etude concernant les sciences et les religuons)
a toutes les epoques, les mathematiciens les philosophes, les historiens des religions, les artistes qu’ils soient francaix ou etrangers ont approche la verite du nombre ce qui en fait sa quintescence,
partant d’un constat tres simple,Confusius et les peuples orientaux se vouent mutuellement un eternel respect, respect et tolerance quI en principe devrait nous guider ce qui sous entend un savoir millenaire. les grecs avaient le savoir methematique puisque Pythagore et son tetraktys ou 1+2+3+4=10 qui a ete repris par 3*3+1 dans les saintes ecritures.il existe d’ailleurs en gematrie un calendrier alpha numerique qui porte le nom de Jesus christ . de la maladie nait les sciences, Durer un peintre allemand a insere une cle mathematique dans son tableau melancolia ,je pourrais citer tous les auteurs du siecles des lumières de kant a fermat, de voltaire a descartes etc etc . La revelation ou la renaissance a ete a son apogée quand Fibonacci a demystifie le nombre d’or il aurait juste fallu continuer la suite
alors pour moi vouloir definir l’identite nationale, c’est chauvin, c’est radin,
nous avons beneficie de l’apport de toutes les cultures et nous voudrions conserver ce tresor, et bien non, la france je l’espere restera longtemps terre d’asile, et que très vite la libre expression sera un acquis pour tous de par le monde