Pendant son grand oral de jeudi 24 avril, Sarkozy a expliqué que si le lait a augmenté, c’est parce que le marché ne connaît pas encore assez de concurrence. Cela tombe bien, quelques jours avant, « Bakchich » avait demandé à un économiste de nous expliquer - et en français ! -, quelques contradictions de la pensée économique sarkozienne d’aujourd’hui.
Sarkozy a parlé ! Et sur l’économie, les Français l’attendaient au tournant sur une question sacrément terre-à-terre. Pourquoi paye-t-on si cher les chaussures, le poulet, le lait, et les pop-corns ? Le président a répondu lors de son grand oral télé d’une phrase, qui résume assez bien le fond de sa pensée économique : « c’est parce qu’il n’y a pas assez de concurrence ».
Derrière cette simple affirmation, c’est tout un grand projet économique qui s’exprime. Il s’agit de faciliter encore la concurrence, d’étendre encore le libre-échange en limitant le plus possible l’intervention de l’Etat. En résumé, de faire confiance aux mécanismes « libres et naturels » du marché, afin que baisse le prix du pain et que les entreprises embauchent.
Bakchich a demandé à un économiste distingué, et qui a l’oeil critique, de nous expliquer, et en français simple !, quelques contradictions du discours sarkozien et de la pensée libérale d’aujourd’hui. Il s’agit de Jacques Sapir, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), l’un des rares économistes à avoir annoncé le krash financier de 1998. Il est l’auteur notamment du livre Les trous noirs de la science économique (Albin Michel, 2000), et s’est fait une spécialité du démontage des contradictions du discours économique.
L’entretien a eu lieu lundi 21 avril, dans les locaux de l’EHESS. Sapir réagissait à plusieurs affirmations, qui bien que tirées du livre de l’ultralibéral Guy Sorman L’économie de ment pas, se retrouvent jusque dans la bouche de notre bien aimé président. (lire l’article de Bakchich sur son dernier livre)
Sur cette première vidéo, Jacques Sapir fait une planchette japonaise à ce grand dogme commun à Sarko et Sorman selon lequel, pour réduire le chômage en France, il faut permettre aux employeurs de baisser les salaires.
Ici, il envoie un coup de genou remontant à une pensée très en vogue aujourd’hui, et notamment chez les sarkoziens, selon laquelle le libre-échange fait reculer la pauvreté et enrichit tout le monde.
Et pour finir, petit fauchage arrière de la cuisse : Sapir montre qu’en économie, la pensée, la parole, et l’action sarkoziennes partent dans tous les sens, comme si celles-ci étaient fâchées entre-elles.
Lire ou relire les articles de Bakchich sur le discours de Sarkozy de jeudi 24 avril :
bonjour à toute l’équipe de Bakchich.
<> je ne suis pas économiste, mais j’ai quelque notions de base. Vilfredo Pareto a parlé de L’économie Politique,et instaure la théorie de l’équilibre général. Sarkozy parle de la politique de l’économie et instaure l’incertitude et le desequilibre générale . deux différentes voix. deux différente pensé, la première intellectuelle, cognitive, sérieuse et sage et la deuxième et inintellectuelle, pour pas dire enfantin, sentimentale.
> le president Starkozy, économise sur le dos de son peuple. comment veut il economiser plus de 12 milliards de dollars en 2012, et pouquoi ? un president est le responsable qui ne peut pas dormir car il y un groupe de citoyens qui n’ont pas de travail, qu’est ce qu’on dit de celui qui pense de réduire les effectifs de la fonction publique pour faire gagner à létat 12 milliards, pour les redistribuer dans le social qui prevoit suprimer d’ici la.
>> je connais bcp de politique étrangères mais celle de Sarkozy, elle ne ressemble pas a une politique.elle ressemble un peu a une de(s)politique. bon l’avenir confirmera les théories de Pareto.