Après la mise à l’écart de Laânigri et des autres "sécuritaires", Mohammed VI n’a plus de fusible sous la main en cas de scandale.
Ce n’est plus un secret pour personne : le limogeage humiliant du général Hamidou Lâanigri de son poste de directeur général de la sûreté nationale (DGSN) marque la fin de la cohabitation entre l’entourage du roi et les vieux gradés d’Hassan II. La lutte a été rude mais à part le dernier des Mohicans, Benslimane, tous sont maintenant hors d’état de nuire… Lorsque le jeune Mohammed VI monte sur le trône en juillet 1999, ils étaient pourtant omnipuissants. Depuis les attentats de Casablanca le 16 mai 2003, ils s’offraient même le luxe de sortir de l’ombre, de parader sous les feux des projecteurs. On les appelait alors les sécuritaires. Hamidou était le plus en vue même s’il n’était pas le plus puissant. Il faisait office d’étoile scintillante de la lutte anti-terroriste marocaine. La preuve : il était devenu une cible de prédilection pour les associations de droits de l’homme, le monde des affaires, certains proches du roi et quelques-uns de ses congénères. Tous s’accordaient pour lui reprocher les méthodes employées afin d’obtenir des renseignements ou des aveux. N’a-t-il donc pas compris que depuis qu’Hassan II est parti, l’impunité reste peut-être la loi mais que la torture n’est plus érigée en système ? Visiblement non, les rapports 2003 et 2004 d’Amnesty International et de Human Rights Watch en témoignent. Officieusement, les premiers à réagir ont été les Américains via leur ambassade à Rabat. Au menu : des pressions amicales mais explicites pour faire cesser certaines pratiques que l’administration Bush cautionnait pourtant en sous-traitant aux barbouzes marocains les interrogatoires d’islamistes soupçonnés de terrorisme. Puis Jacques Chirac, toujours inquiet de voir l’image du « jeune homme » — c’est ainsi qu’il surnomme affectueusement M6 qui lui donne du « tonton » en retour —, est intervenu pour que le roi se débarrasse de Laânigri, devenu encombrant et trop proche des Américains à son gôut.
La mise à l’écart du général Lâanigri et consorts place le ministre délégué à l’Intérieur Fouad Ali El Himma, indéfectible n°1 de Sa Majesté, et le patron du renseignement extérieur de Sa Majesté, le vertueux et avenant Yassine Mansouri, au premier plan. Désormais il n’y a plus de fusibles. Les deux hommes ont maintenant la haute main sur l’appareil sécuritaire, ils ne pourront pas se défausser sur un lampiste en cas de dysfonctionnement ou de dérapage tortionnaire. Cette nouvelle donne place le souverain dans une position délicate. Que fera-t-il dans l’hypothèse où l’un des deux hommes, qu’il a choisi, se révèle inefficace ? Certes, un complot à la sauce makhzénienne pourra toujours être ourdi mais le renvoyer reviendrait à se déjuger. Et que faire si ces deux indéfectibles en viennent à se manger le nez ? Ou pire, s’ils se lançaient dans la course à l’affairisme pour peser plus que l’autre ? Dans toutes les hypothèses, le monarque sera tenu pour responsable.
Mohammed VI a du souci à se faire car, déjà, les deux hommes aiguisent leurs couteaux. Et si la lutte intestine n’a pas encore éclaté au grand jour, c’est vraisemblablement en raison de la sagesse et de la “quiétude” de Yassine Mansouri, nettement moins porté sur les coups bas et les coups fourrés que Fouad Ali El Himma. Les observateurs s’en prennent déjà à compter les bizarreries visibles à l’œil nu découlant de la rivalité entre les deux hommes. Celle-ci en serait un bel exemple : à la fin de l’été 2006 un ancien employé subalterne des forces auxiliaires marocaines, réfugié en Espagne se retrouve au centre d’une controverse sur son rôle supposé dans une affaire rocambolesque d’histoire d’espionnage au profit de l’Espagne. Coup de baguette magique, quelques temps plus tard, l’homme réapparaît au Maroc tenant table ouverte dans un palace de Rabat et donnant interview sur interview à la presse aux ordres du ministère de l’Intérieur.
Les chancelleries occidentales, elles, s’inquiètent déjà des « gamineries des décideurs marocains » selon la formule assassine de ce diplomate américain. En France où les incartades des fougueux poulains de Sa Majesté font autant rire qu’elles n’irritent, ce sont plutôt les milieux d’affaires qui se font quelques frayeurs. Ils craignent une éventuelle victoire des islamistes aux élections législatives de 2007. Les barbus sont moyennement accommodants sur certains points et ont, par exemple, fait de la moralisation des mœurs et de la lutte anti-corruption deux de leurs chevaux de bataille. Mais que l’on se rassure : il est fort probable que le Palais, en l’occurrence Fouad Ali El Himma, spécialiste ès création de parti fantoche et tripatouillage de carte électorale (une spécialité longtemps enseignée par Driss Basri au ministère de l’Intérieur) ne joue pas le jeu électoral jusqu’au bout.
la princesse a de l’humour en plus ;-) moi je dirais que c’est jean pierre du monde ah zut feminine vous avez dit bin alors c’est que c’est josé garcon alors
princesse dans le dernier bakchich numero 4 en pdf vous disiez que 3 eputés sur 7 qui allaient venir sont pro polisario erreur, le maroc a refusé car le nombre est tombé à 5 et sur les 5 3 sont pro polisario. le maroc qui ouvre ses portes à la transparence se fait taper. tant que la région entiere ne sera pas toute transparente, le maroc devrait faire de meme. blindage bolchevique y a que ca de bon quand en face on fait des cadeaux aux dernbiers bolcheviques de la région
on a été deja naif sur le coup d’avant et le naif se fait toujours couilloner