Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre, deux profs, s’attaquent à la mémoire d’un mort dans un bouquin dégoutant.
C’est une règle connue des braqueurs, ils savent que c’est idiot de se pointer à la caisse tout seul. Alors ils y vont à deux.
C’est ce que font Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre, deux profs qui s’attaquent à la mémoire d’un mort ; dans un bouquin dégoutant : « L’Affaire Guy Môquet, Enquête sur une mystification officielle ». Surtout ne l’achetez pas. Le métier de ces Stone et Charden de l’industrie du livre, c’est de dire des saloperies sur les communistes. Ils vivent sur ce thème comme la tique sur le labrador. Et on attend bientôt leur somme nobelisable : « Les communistes sentaient mauvais ».
Le postulat du bouquin c’est que ses auteurs sont des gens sérieux. La preuve, ce sont eux qui le disent. Leur premier principe est d’accepter, comme témoignage sûr, tout ce qui provient de la parole des flics, normal puisque la carrière du professeur Berlière suit l’histoire de la police comme le tender la loco.
Pendant la moitié du bouquin les Roux-Combaluzier de l’usinage de l’histoire nous montrent qu’être coco est vraiment ce qu’il y a de pire. Et la conclusion tombe : Môquet étant communiste, ce gamin n’est vraiment pas un bon héros. Moi j’en conclus : heureusement que les nazis l’ont flingué avant qu’il ne devienne secrétaire général du Parti !
Quand, en 1940, Daladier décide d’emprisonner les députés et un paquet de militants du PCF, dont ceux qui seront fusillés plus tard, avec Môquet, à Châteaubriant, quelle est la réaction de nos amis historiens : c’est bien normal puisque ces arrestations sont conformes à la loi. Loi scélérate ? Non, il fallait bien enchrister les mauvais Français, membres du parti de l’étranger.
Revenons au petit Guy dont ce livre est la troisième mort après la deuxième, infligée par Sarkozy. Nos deux greffiers nous disent que Môquet n’est pas « résistant » puisqu’il n’a jamais attaqué les Allemands. Pas besoin d’être docteur, comme Elizabeth Teissier, et de gaspiller l’argent du CNRS pour écrire ça.
En 1940, et il était bien seul, Môquet s’est contenté d’appeler à la mobilisation contre Pétain et son État français. À la mobilisation contre ceux qui ont volontairement perdu la guerre, au motif que mieux leur convenait Hitler que le Front populaire. À ce propos lisez absolument l’extraordinaire livre de Lacroix-Riz, « Le Choix de la Défaite » (Armand Colin 2006). De l’histoire lourde.
Donc Môquet, fusillé à 17 ans le 27 octobre 1941, résistant à Vichy, c’est-à-dire au statut des juifs, à la chasse aux francs-maçons, à la politique de collaboration, n’est pas un « résistant ». Ce sont nos Ginger et Fred qui nous l’écrivent. Môquet, lors de son passage à la Préfecture de Police de Paris aurait été torturé. Ça va pas !? Des flics qui torturent ! La maman de Guy, qui a vu son fils en prison, affirme qu’il l’a été, et en a vu les résultats.
Heureusement nos deux démystificateurs sont là pour nous dire que « non, Môquet n’a pas été malmené » puisque sa mère n’a pas assisté à la scène. « Une gifle, peut être », ont-ils le culot d’écrire sans savoir ! D’ailleurs nos auteurs récusent tout témoignage qui sorte de la bouche d’un coco. Pis, d’un fils ou petit-fils de coco. On ignore ce que faisaient les parents de Berlière et Liaigre, mais ils sûrement ont un passé vachement bien.
A lire sur Bakchich.info :
La vérité est dure avaler pour les gauchos, mais elle reste la vérité.
Les prétendus chantres de l’"antifascisme" sont devenus par la vertus du pacte Germano-Soviétique (qui a permit au très pacifique petit père des peuple d’envahir les pays Blates et la moitié de la Pologne) des pro-hitlériens. La France étant en état de guerre avec le Reich allemand a partir du 3 septembre 1939, les cocos étaient des traîtres (ils n’ont jamais cesser de l’être). Le "fils du peuple", Maurice Thorez, n’écoutant que son courage légendaire déserte en URSS.
Leur arrestation était parfaitement justifiée. Le Pauvre Guy Môquet a été arrêté par la police pour fait de collaboration (il incitait les français a collaborer avec le Reich). D’ailleurs dans sont célèbre appel du 10 juillet 1940 le PCF appelait les français a fraterniser avec les Allemands et à combattre les "impérialistes" (les méchants britanniques qui osaient ne pas se soumettre au gentil Adolf !).
Pendant ce temps-là, un peu plus a l’ouest les joyeux drilles du NKVD exterminaient 22000 Polonais en forêt de Katyn (mais ils avaient le droit puisqu’ils étaient cocos).
La mort du collabo Môquet ne fut en rien un drame national. Le PCF a instrumentalisé sa mort après guerre pour faire oublier que du 3 septembre 1939 au 22 juin 1941 il avait collaborer avec l’Allemagne nazi. Les cocos tués en France ne sont pas "mort pour la France" mais pour les moustaches de Jo Staline.
Autre tabou de l’histoire : les premiers résistants étaient quasiment tous (à l’exception toutefois de Pierre Mendès-France et de Jean Moulin) de droite, voire d’extrême-droite.
Cher monsieur Bourget,
Franck Liaigre n’est pas « prof », ou alors au mieux professeur de lycée. Il est étudiant en thèse sous la direction de Jean-Marc Berlière qui, lui, est professeur à l’Université de Bourgogne.
Il est bien sûr singulier qu’un doctorant et son directeur de thèse publient des ouvrages grand public reprenant le travail de la thèse avant même que celle-ci ne soit soumise au jugement des pairs scientifiques, évaluée et soutenue.
Vous mettez également en cause le CNRS. M. Berlière étant professeur des universités, il n’est pas employé par le CNRS. Tout au plus M. Liaigre et Berlière sont-ils affectés dans une « unité mixte » du CNRS, ce qui veut dire concrètement que le CNRS paye peut-être la secrétaire qui s’occupe de leur acheter leurs stylos et prendre leurs billets de train. Pas de quoi hurler.
Cet anonyme, qui se veut érudit, est peut-être l’auteur de cet épouvantable livre, ou son cousin, ou son coiffeur. On peut comprendre que, pas fier, il préfère l’anonymat. Si dire qu’un livre est un ouvrage de flic, c’est à dire que les seuls témoignage recevable sont ceux de la police, que vous faut-il de plus comme argument, celui-là suffit. Quant à Gringoire et l’Action Française, injures qui ne valent pas argument, vous les connaissez si bien qu’ils continuent, visiblement, de vous nourrir. Appel à la censure ! Sombre crétin, un peu brun… Simplement le droit d’acheter un livre (mon cas) de le lire et d’écrire ce qu’il me donne à penser. C’est à dire à vomir. Où est ici l’appel à la censure ? L’ordure s’expose et on a le droit de critiquer l’ordure.La phrase "je n’ai pas lu ce livre" est aussi hypocrite que délicieuse. Si vous lisez aussi bien que vous écrivez, le pire est à venir.
JM Bourget