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Fiscalité : les quatre vieilles de la commune

mercredi 20 février 2008 par Matthieu Adenil
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Nées au XVIIIème siècle, les communes ont gagné un siècle plus tard quatre jolis impôts, appelés les « quatre vieilles ». Et les ont, depuis, conservés… Un modèle archaïque ? Non, juste une question de bon sens rural mais aussi politique !

Jacques Attali a eu une vision prémonitoire de l’évolution de la carte administrative française : on ne parle pratiquement pas des élections cantonales à venir, qui s’effacent derrière les élections municipales. Le département semble donc n’intéresser personne alors que la commune est au centre de tous les débats. Si tous les regards sont braqués sur elles, les communes semblent pourtant dépassées par les enjeux politiques actuels. Pour y faire face, 88% d’entre elles participent à une intercommunalité. Malgré la nécessité de se regrouper, rien ne semble pouvoir faire disparaître les petites communes, élevées au rang de symbole d’une France rurale du bon sens.

N’en déplaisent aux mauvaises langues, les petites communes ne coûtent pas si cher ! La dépense moyenne par habitant dans les communes de moins de 500 habitants s’élève à 1570 euros, somme proche de la moyenne nationale fixée à 1550 euros.

La vision d’Attali - JPG - 59.6 ko
La vision d’Attali
© Nardo

Même constat pour les charges du personnel. Cette dépense est spectaculairement faible. Elle est de 190 euros contre une moyenne, toujours nationale, de 560 euros. Pour les impôts, la charge dans les communes de moins de 500 habitants est de 270 euros par habitant contre une moyenne de 590. Le contribuable rural n’a pas à se plaindre…

Pourtant les communes rurales sont devenues des coquilles vides. La plus minuscule ne coûte plus un rond puisqu’elle n’emploie plus personne… Il n’y a plus rien à y faire ! Dans ce cas, il serait urgent d’envisager des regroupements. Il serait également nécessaire, à cette occasion, de repenser la fiscalité locale. Les célèbres « quatre vieilles » sont les héritières de la fiscalité du XIXe siècle. De cette époque, le seul impôt à avoir disparu est celui sur les portes et les fenêtres.

Les autres impôts, conçus sous le Directoire, ont survécu sous des noms différents. La taxe professionnelle, hantise ordinaire des chefs d’entreprise, vogue de réformes en réformes qui ont la particularité de ne jamais vraiment aboutir. Jacques Chirac jugea cet impôt « stupide ». Il en savait quelque chose puisqu’il l’avait créé en 1975… Disons plutôt que cette taxe s’est contentée d’en amender une plus ancienne, dont elle conserve les exonérations accumulées dans le temps : comme celles dont bénéficient les ports, les taxis… – Tiens, qu’en pense Attali… ? – ou les sages-femmes. La démographie a ses raisons que la fiscalité ne doit pas connaître. Depuis, Barre, qui est passé par là, a proposé de remplacer cette taxe par un impôt sur la valeur ajoutée, concoctant ensuite une série de réformes qui n’ont eu, pour conséquence, que de substituer l’État aux contribuables locaux.

Le Sénat veille au grain pour que rien ne change

Autre impôt dans le collimateur : la taxe sur le foncier non bâti, autrement dit la taxe sur la terre agricole. Elle n’en finit pas de mourir. Une des dernières exonérations la concernant est celle des « terres humides ». À ce stade, nous arrivons à la fin d’un processus de mise à mort éminente qui ne débouche sur aucune proposition concrète de remise à plat.

Le Sénat veille au grain pour que rien ne change. « Les communes sont un modèle de gestion », rappellent régulièrement les sénateurs pour justifier cet immobilisme. Pour preuve, chaque année la charge de la dette municipale est de 130 euros par habitant alors que celle de l’État atteint 700 euros…

Quant aux Chambres régionales des comptes, elles dénoncent plus volontiers les dépenses somptuaires des régions ou des départements que celles des petites communes où, il faut bien l’admettre, le champagne ne coule plus à flot… Question d’économie !


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2 MESSAGES

Forum

  • Fiscalité : les quatre vieilles de la commune
    le jeudi 21 février 2008 à 00:29, jfbobi a dit :
    un village dans la montagne, 120 habitants, 11 élus au conseil municipal toutes tendances (ou presque) acceptées, quand même 75% du côté gauche pour les élections plus larges… une vraie démocratie où tous ont droit à la parole. Pour faire marcher "la boutique", des subventions d’équilibre (acrobatique), celles des "grands élus", députés, sénatrice, conseil général,… Ne pas cracher dans la soupe clientéliste et des élus qui sont là quand un dimanche soir,à 11h, ça foire sur le réseau d’eau pourri, où pour conduire le chasse-neige pour dégager les congères qui bloquent l’accès au village… ça peut être ça la vie communale avec "la corvée" de bois pour les vieux librement consentie, le débroussaillage des chemins dans la montagne, les travaux bénévoles dans les bâtiments communaux, et s’en prendre plein la gueule pour le nouveau POS élaboré par l’équipe précédente… A part ça on n’est plus sous tutelle préfectorale, tout va bien jusqu’au prochain coup dur… Avec des élus intercommunaux aux 4 coins du canton, on n’aurait plus cette convivialité ! Et c’est pour tout ça que ça ne coûte pas cher ! Vivent les petites communes ! surtout la notre !
  • Fiscalité : les quatre vieilles de la commune
    le mercredi 20 février 2008 à 16:06, konebien a dit :
    ça ne côute pas cher ,oui mais les petits ruisseaux font les grandes rivières… le vrai problème c’est que le trend des dépenses communales augmente alors qu’avec l’intercommunalité ;elles auraient du baisser… et que celui de l’intercommunalité explose quant à l’interêt du sénat il est bien compréhensible ,ils ne vont pas se priver de leurs chers électeurs Pour l’instant et malgré toute la communication sarkozienne la dépense publique globale ne baisse pas et donc ,s’il veut dépenser, ce qu’il semble tous les jours faire ,il lui faut augmenter la fiscalité ce qu’il fait également. conclusion :le bench marking fiscal européen nous sera toujours défavorable et nos entreprises toujours plus tentées d’aller ailleurs… cherchez l’erreur et il parait que sarkozy est un ultra libéral … mais on a réussi à persuader les français du contraire et que leurs pays n’était pas socialiste malgré son taux de prélévement et de redistribution .Finalement ,ce qui est important en politique (probablement dans tous les domaines) ce n’est pas ce qui est mais que les gens croient
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